Plagiat ou inspiration ?

Après avoir commencé l’année sous le signe de la protection juridique, dans un précédent article, j’ai pensé qu’il était bon de continuer sur cette voie en évoquant un sujet plus complexe encore : le plagiat. Le plagiat, nous savons tous que c’est mal et que ce n’est pas très gentil. Mais il est important de ne pas limiter notre pensée à cela…

Et pour cause, ce que certains considèrent comme plagiat peut tout à faire être de l’inspiration, un thème nettement moins néfaste que le vol d’idées en lui-même.

Quand je dis à des auteurs de trouver de l’inspiration dans d’autres œuvres artistiques, certains m’avouent qu’ils ont peur de plagier leurs récits favoris. Et il est vrai que la distinction entre l’inspiration et le plagiat peut parfois être mince.

Cela sera justement notre sujet du jour…

Crédits photo : Brett Jordan

Crédits photo : Brett Jordan

Qu’est-ce que le plagiat ?

Avant de parler d’un sujet, il est important de pouvoir le définir. Le meilleur moyen d’aborder le plagiat reste finalement de chercher la définition de ce mot le dictionnaire.

Définition du plagiat

D’après le Larousse  en ligne, le plagiat est donc :

Acte de quelqu’un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu’il a pris à l’œuvre d’un autre.

Ce qui est emprunté, copié, démarqué.

Jusqu’ici rien de bien compliqué : si je vole ou que je copie l’œuvre d’un autre, et que je me l’approprie, je commets un plagiat, et c’est mal.

À priori, la définition semble claire... (Crédits photo : TRUC)

À priori, la définition semble claire… (Crédits photo : Greeblie)

Et d’un point de vue juridique ?

Mais pour mieux comprendre le plagiat, l’idéal est aussi de se renseigner du côté de la loi. Et c’est là que les choses commencent à se corser. Car, au niveau juridique, le plagiat n’existe pas.

En effet, le plagiat n’est juridiquement pas séparé de la contrefaçon. Contrefaçon que le code de la propriété intellectuelle définit comme suit :

Toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d’une œuvre de l’esprit en violation des droits de l’auteur, tel qu’ils sont définis et réglementés par la loi.

Cette fois-ci, il ne s’agit plus de prendre quelque chose à l’œuvre d’un autre ou de la copier en partie, mais clairement de la diffuser telle quelle.

Pour autant, la loi peut protéger du plagiat, et pas uniquement quand il s’agit d’un simple copier/coller. Si on arrive a prouver qu’un auteur a copié des éléments caractéristiques et originaux du récit de l’un de ses confrères sans le citer, il pourra alors être poursuivi pour plagiat.

Mais autant avouer que pour être poursuivi en justice, le plagiat doit clairement dépasser la vague ressemblance.

Soyons clairs : ceci n'est pas une manière d'écrire un roman.

Soyons clairs : ceci n’est pas une manière d’écrire un roman. (Crédits photo : Rasmus Olsen)

Plagiat ou inspiration ?

Nous savons désormais à peu près ce qu’est le plagiat. Venons épicer un peu notre thématique en ajoutant la notion d’inspiration. Ici, nous n’allons pas parler de l’inspiration au sens général, mais uniquement du fait de s’inspirer d’œuvres (littéraires ou non) pour créer son propre récit.

Nous nous attarderons donc sur l’inspiration qui peut nous pousser à dire « Je me suis inspiré de X ou Y pour écrire ce roman », et non pas de l’inspiration divine qui touche l’auteur bohème lorsqu’il contemple un coucher de soleil sur un paysage bucolique.

Désolé, ce n'est pas de ce type d'inspiration dont il est question aujourd'hui...

Désolé, ce n’est pas de ce type d’inspiration dont il est question aujourd’hui… (Crédits photo : Honey Tee)

S’inspirer d’autres histoires : est-ce mal ?

Quand on me demande où trouver de l’inspiration pour un roman, je conseille très souvent de dévorer des œuvres artistiques :

  • Livres,
  • Film,
  • Séries,
  • Jeux-vidéo,
  • Etc.

Je dois avouer que bon nombre de mes idées de roman sont apparues quand je découvrais des œuvres de l’esprit, ou peu après.

Et j’ai d’ailleurs tendance à regarder ou lire uniquement des créations d’un même genre quand je m’attelle à l’écriture d’un récit. Ainsi, je vais spontanément et naturellement regarder des œuvres de science-fiction si j’écris un texte de science-fiction. Tout simplement pour que ma tête baigne dans le même type d’univers.

Le problème, me direz-vous, c’est que cette méthode d’inspiration semble assez proche du plagiat. Après tout, si j’utilise les œuvres d’autres personnes pour inspirer mes univers, ne suis-je pas en train de copier, d’emprunter et de démarquer des idées qui ne sont pas à moi ? Pire encore, ne suis-je pas en train de me les approprier sans même citer leurs auteurs ? Tout cela ressemble horriblement à du plagiat…

Faut-il avoir peur de la copie ? (Crédits photo : Maik Meid)

Faut-il avoir peur de la copie ? (Crédits photo : Maik Meid)

La copie : indispensable à la création

Et pourtant, s’inspirer d’une œuvre n’est pas forcément la plagier ! Au contraire, il s’agit d’un processus créatif à la fois naturel et inconscient, et ce qu’on le veuille ou non.

Il ne faut pas oublier que l’homme est un animal qui copie. Tout apprentissage, dans n’importe quelle branche que ce soit, n’est autre que de la copie. Il suffit de voir comment les bébés imitent et singent les adultes qui les entourent pour savoir que la copie est ancrée dans nos gênes dès les premiers jours.

Et en création artistique, c’est pareil. Même les plus brillants écrivains ne sont que des copieurs. Ils s’inspirent au choix d’autres œuvres, mais aussi de la nature, de leur environnement socioculturel et des différentes thématiques qui les intéressent. Leur talent n’est alors pas de créer une idée neuve et jusqu’alors inconnue, mais de recycler de vieilles idées sous une forme travaillée et pertinente.

J’aime d’ailleurs à penser qu’on n’a rien écrit de neuf depuis Homère, et que les générations d’écrivains qui lui ont succédé ne sont que des copieurs talentueux.

écriture et inspiration

Ce qui différencie l’inspiration du plagiat

Il n’en reste pas moins que copier les idées d’un livre de A à Z reste du plagiat et ne pourra jamais être considéré comme un processus créatif.

Mais alors, comment différencier l’inspiration du plagiat ? La réponse est simplissime : on ne peut pas.

Si certains cas de plagiat sont évidents (quand l’auteur vole des passages entiers ou emprunte complètement la trame scénaristique d’une autre œuvre), d’autres sont tout simplement impossibles à prouver. C’est d’autant plus vrai qu’un auteur peut facilement « plagier » sans même s’en rendre compte, par exemple en s’appropriant des idées qu’il pensait siennes, mais qu’il avait récolté chez d’autres, des années auparavant.

Avec un peu de naïveté, nous pourrions ainsi placer les intentions de l’auteur comme une barrière entre le plagiat et inspiration. L’auteur qui plagie est alors celui qui a eu l’intention de le faire, depuis le début.

Copier sans plagier

Si c’est l’intention de l’auteur qui définit le plagiat, et que vous êtes un auteur, vous aurez tout intérêt à savoir comment éviter d’avoir cette intention.

Et si ma suggestion de vous inspirer d’autres œuvres pour concevoir vos écrits vous paraît semblable au plagiat, c’est que vous ne l’avez pas comprise… Tâchons donc de mieux définir ce que signifie l’expression « s’inspirer d’autres créations ».

Peut-on s’inspirer d’autres œuvres sans les plagier ?

Si à mon conseil de vous inspirer d’autres créateurs, vous démarrez un film avec un carnet de notes en mains et notez les idées phares du scénario… You’re doing it wrong !

Plagier un livre

S’inspirer de faits réels ou de récits pour créer votre propre histoire est une chose saine, mais il ne faut pas chercher à copier les autres. L’idée est de transformer les œuvres que votre esprit découvre en terreau fertile pour votre imagination et pour la croissance de votre propre récit.

Si vous souhaitez écrire un livre sur le clonage, par exemple, vous aurez intérêt à lire de nombreux livres et articles sur le sujet, mais aussi à voir comment les artistes ou philosophes ont déjà traité ce thème. Ce sera peut-être l’occasion pour vous de découvrir que les idées que vous aviez pour votre récit ont déjà été traitées, et que vous alliez faire un plagiat sans vous en rendre compte.

Gardez en tête que plus vous connaîtrez de livres et de créations sur un thème, et plus vous vous échapperez de la tentation de plagier. Certes, vous risquez certainement de piocher des idées à droite à gauche, mais c’est ce en quoi l’inspiration consiste.

La démarche de créateur, tout comme celle de chercheur, vise à compiler l’existant pour créer quelque chose de neuf, ou mettre en valeur une idée sous-exploitée.

En réponse à la question de cette partie de l’article : il est tout à fait possible de s’inspirer sans plagier, à condition de comprendre que réexploiter une idée déjà existante n’est pas forcément du plagiat.

Peut-on connaître d’autres œuvres sans les imiter ?

À la lecture du précédent paragraphe, vous pourriez être tenté de ne justement jamais vous inspirer d’autres créations, dans l’idée de créer un récit totalement neuf.

Oui et non… Certes, un auteur qui n’a jamais lu de science-fiction pourrait créer un récit SF déroutant et neuf. Mais il aura beaucoup plus de chances de taper à côté de la plaque et de créer une histoire déjà vue 1000 fois ou qui n’a ni queue ni tête.

N'ayez jamais peur de lire avant d'écrire ! (Crédits photo : Starry Raston)

N’ayez jamais peur de lire avant d’écrire ! (Crédits photo :
Starry Raston)

Car découvrir d’autres créations artistiques, c’est aussi éviter de les plagier par inadvertance.

Il faut bien comprendre que même un esprit jugé « neuf » (par exemple un auteur n’ayant jamais rien lu) dispose d’une base culturelle inculquée par son éducation, la société dans laquelle il a grandi, sa famille, la télévision, etc. À tel point que les idées qu’il pensera créer sont en réalité des poncifs. Pour éviter cet écueil, il est indispensable de développer un esprit critique en découvrant et analysant d’autres créations.

Le mieux dans tout ça ? Vous n’êtes pas obligé d’imiter les œuvres que vous découvrez. Au contraire, vous pouvez tout à fait développer l’idée d’écrire un livre sur un sujet, car vous trouvez que ce sujet est très mal exploité dans d’autres créations artistiques.

Je suis ainsi certain que de très mauvaises œuvres en ont parfois inspiré d’excellentes, et vice-versa.

Où situer la limite entre le plagiat et l’inspiration ?

L’une des plus grandes difficultés pour l’auteur reste de savoir quand s’arrête l’inspiration et quand débute le plagiat.

Si j’écris l’histoire d’un jeune sorcier adolescent, suis-je en train de plagier Harry Potter ? Et si l’histoire se déroule dans une école de sorciers, est-ce que le plagiat est encore pire ? Et si mon héros est accompagné d’une jeune fille intelligente et d’un acolyte maladroit et pauvre, est-ce le pire des plagiats de l’histoire de la littérature ?

Comme nous l’avons vu, il n’y a pas de ligne claire entre le plagiat et l’inspiration. À tel point que certains verront le plagiat partout, même quand il n’y en a pas. Certains vont me reprocher de plagier Harry Potter à partir du moment où je présente un jeune sorcier dans mon histoire.

Pourtant, je pourrais tout à fait écrire un roman de sorcier, dans une école de sorcier, avec une jeune intello et un gosse maladroit comme acolytes du héros principal, sans même que cela soit un plagiat. Car au final, ni la sorcellerie, ni les archétypes de l’ado orphelin face à un destin extraordinaire, de l’acolyte un peu lourdaud et de la première de la classe n’appartiennent à JK Rowling.

Je pense que la démarcation est surtout claire dans l’esprit de l’auteur. Si vous vous posez une seule fois la question « Suis-je en train de plagier un tel ? », ne cherchez plus : la réponse est oui !

Naturellement, n’allez pas jouer de cette absence de démarcation. Si votre livre n’apporte rien de plus à l’œuvre dont il s’inspire, il sera au mieux inutile et au pire une pâle copie. Et ce n’est pas le fait de citer votre unique source d’inspiration qui enlèvera à la chose son statut de plagiat.

L’originalité est-elle une qualité ?

Pour clore le sujet, il reste un point essentiel à aborder : est-ce qu’un roman original est forcément un bon roman ?

Certes, le lecteur cherchera toujours quelque chose de neuf dans les récits qu’il consomme. Tout simplement car une idée ou un sujet neufs sont attractifs et rafraîchissants. Si une histoire ressemble à toutes les autres et donne une impression de déjà-lu, elle ne suscite pas l’intérêt.

Un roman générique ne risque pas vraiment de plaire... (Crédits photos : Woodley Wonder Works)

Un roman générique ne risque pas vraiment de plaire… (Crédits photos : Woodley Wonder Works)

En revanche, chercher l’originalité pour l’originalité n’est pas une bonne démarche. Je pourrais tout à fait décider de m’habiller en caleçon toute la journée, en colorant ma peau en vert et en portant  des perruques flashy. Mon style vestimentaire serait alors original… mais pas forcément de bon goût.

La simple existence de genres littéraires est une preuve en soi que l’originalité n’est pas une finalité. Si vous labellisez votre roman comme une œuvre fantastique, le lecteur va attendre un récit ancré dans la vie réelle, uniquement troublé par un élément fantastique. La forme de votre œuvre sera donc banale au possible, même si vous pouvez utiliser quelques idées originales.

Au final, le lecteur aura toujours besoin d’un cadre « banal » pour s’accrocher au récit, tout simplement car un univers habituel est rassurant, et qu’il est plus simple de s’y retrouver quand on peut s’attacher à des thèmes ou à des univers connus, même si quelques idées inconnues peuvent le bouleverser.

Pourquoi ne faut-il pas interdire définitivement toute forme de copie ?

Pour conclure, je tenais à rappeler à quel point cette thématique est d’une importance majeure pour tout artiste et créateur.

Si vous êtes arrivé ici, j’espère avoir réussi, faute de vous avoir convaincu, à exprimer clairement ma pensée sur les sujets de l’inspiration et du plagiat. Naturellement, mon avis n’engage que moi, et je ne tiens pas forcément à en faire une vérité universelle. Si mon propos vous paraît bancal, n’hésitez d’ailleurs pas à me dire pourquoi dans les commentaires de cet article.

Mais si tout ce pavé devait au moins vous apprendre une chose, c’est que le plagiat n’est pas le pire ennemi du créateur. Si vous êtes du genre à avoir peur de vous faire voler vos idées, gardez en tête que c’est loin d’être la pire chose qui puisse vous arriver.

Ainsi, je préfère vivre dans une société qui autorise le plagiat plutôt que dans une société qui cherche à interdire la copie à tout prix. Et pour cause, je garde en tête que la copie est le fondement de la création. Sans copier, il est tout simplement impensable de créer.

Imaginez donc une société où chaque auteur pourrait protéger toutes les petites idées qu’il utilise et pense avoir créé. Certes, les juristes et l’INPI se frotteraient les mains, mais il ne faudrait pas plus de quelques années pour voir la création disparaître à tout jamais, monopolisée par une poignée de créateurs suffisamment puissants ou riches pour protéger leurs idées…

PS : Je profite de cet article pour vous parler de mon prochain roman : Harrold Pottier à l’école des mages. Vous y retrouverez un jeune adolescent orphelin confronté à son ennemi de toujours, Voldedécès. Une œuvre originale et inattendue s’il en est !

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51 réflexions sur “Plagiat ou inspiration ?

  1. Le problème de la copie ou du plagiat, à mon avis, existe essentiellement pour protéger le travail de chacun. Une société ou il serait légal de s’emparer du travail des autres pour en récolter les bénéfices à leur place, mènerait rapidement à l’émeute.
    Donc notre législation tente de limiter les conflits, tout en sachant que sur le fond, aucun argument ne tient vraiment. Pierrick, tu as d’ailleurs décortiqué de manière exhaustive ce point là.
    Sinon, nous pourrions imaginer une civilisation où la question d’assurer son pain quotidien, n’existerait plus et où le narcissisme intellectuelle ne serait plus qu’un souvenir.
    La création pourrait alors être partagée. Et on pourrait reprendre l’œuvre d’un autre pour l’améliorer. Tout en chacun ne pourrait que s’en féliciter.
    J’émettrai une réserve quand l’œuvre serait dépréciée, et je verrai bien un jury composé d’experts en art pour émettre un avis.
    A priori, cette attitude porterait l’art à ses plus hauts niveaux.
    Nous avons déjà cette situation dans le domaine du cinéma.
    On ne compte plus les versions de (Les misérables, Cyrano de Bergerac, Le tour du monde en 80 jours, etc … ).
    Ce qui n’empêcherait pas de continuer à produire des œuvres originales, et il est probable que ces auteurs n’en auraient que plus de valeurs aux yeux de tous.

    • Ce dont tu parles pour le cinéma, c’est des remakes des films qu’il s’agit ou des reboots, moi je n’aime pas trop ça surtout que ça peut faire oublier l’oeuvre originale, après il y a une différence entre remake et reboot, reboot c’est reprendre depuis de zéro une saga comme par ex les nouveaux films de spiderman et rechanger et faire une autre version comme par ex les nouveaux films de spiderman « the amzing spiderman » sont différents de la trilogie de films faite avant ça, dans les nouveaux films, peter sort avec gween, dans l’ancienne trilogie, il sort avec mary jane etc, un remake peut coller à l’originale et donc peut être critiqué car il peut rien n’apporter par rapport à l’oeuvre originale

    • Ouahou, les copains, vous êtes manifestement à la recherche de la recette pour écrire un bouquin !
      Permettez-moi de vous rassurer : elle n’existe pas. Ecrire un bouquin c’est comme si on faisait l’amour pendant un an d’affilée.
      Si ça ne vous tente pas c’est que vous n’êtes pas faits pour ce sport.

  2. Bonjour, je suis tombée par hasard sur cet article que je trouve très complet et réaliste, merci ! Au passage, je serais tentée de lire Harrold Pottier à l’école des mages lol !

    • Merci pour ce commentaire ! 🙂 Attention, mieux vaut avoir le cœur accroché pour lire les aventures d’Harrold Pottier, il arrive de difficiles mésaventures à ses amis Rol et Hermioune ! 😉

  3. Merci beaucoup pour cet article! très bien expliquer, très bien dis. Je fais présentement face à un accusation de plagiat à l’université et pourtant ce n’est pas le cas. Je décrirais ma situation comme un lapsus voire un plagiat inconscient et involontaire. j’apprécie votre théorie selon laquelle l’homme apprend par la copie!! merci encore votre article m’a été de grande aide!

  4. Bonjour, j’ai atterri ici car j’étais en quête de réponses pour mes petites interrogations. Qu’en est-il de l’idée des prénoms ? Car pour écrire mon roman, j’ai commis l’atroce erreur (d’après une personne de mon entourage qui se prend un peu pour un prix Nobel de littérature) de reprendre un ou deux prénoms qu’elle a déjà entendus dans un film ou un jeu en ligne (je précise que je les connais aussi puisque je m’en suis inspirée… CQFD). Autrement dit, je copie bêtement et aussi, je manque d’originalité. Donc pour elle, mon roman en sera forcément de même, voire, je vais forcément plagier une autre oeuvre. Je précise aussi qu’elle n’a pas lu le moindre chapitre de ce que j’ai écris et que par le fait, elle se base uniquement sur le « problème » des prénoms. Qu’en pensez vous ?

    Merci à vous pour cet article enrichissant !

    • Merci pour ce commentaire.

      Il est assez difficile de vous répondre sans connaître les prénoms en question ou le roman. Je pense qu’il est un peu réducteur d’imaginer que votre roman entier manque d’originalité juste parce qu’il s’appuie sur un ou deux prénoms de personnages connus ! 🙂

      En revanche, votre amie n’a pas forcément tort sur le fait que reprendre des prénoms trop connotés ou trop connus peut porter préjudice à votre texte. Je dirais qu’il ne faut pas hésiter à reprendre certains prénoms qui vous inspirent, mais éviter au maximum de les utiliser pour des personnages dont les caractéristiques sont similaires à celles du personnage qui vous a inspiré.

      Pour exemple, si vous créez un personnage d’aventurier inspiré d’Indiana Jones, l’appeler Indiana risque de rendre l’inspiration bien trop évidente. Votre personnage serait alors écrasé par la référence, et ne pourrait jamais s’affirmer en tant qu’entité unique.

      • D’accord, je vais réfléchir à ça, quoi que les noms qui m’ont inspiré viennent de personnages complètement différents des miens. Mais selon mon humble avis, je trouve qu’il leur convient bien.
        Après, il est clair que c’est franchement le type d’erreur que j’aurais tendance a éviter de faire tellement c’est un peu « gros ». Mais je vous remercie néanmoins d’avoir éclairci ce point que je trouvais obscurci par la remarque un peu réductrice de mon amie.

        Bonne fin de journée ^^

      • Je pense que si les personnages ne sont pas du tout similaires, utiliser les mêmes noms ne posera pas forcément problème. Tout dépend du prénom en question et de son originalité.

        Emma Bovary est un personnage culte, mais cela ne doit pas empêcher les auteurs d’appeler leurs personnages « Emma », qui est un prénom assez courant. En revanche, appeler son personnage « Gandalf » sera forcément un peu plus délicat. 🙂

      • On est d’accord sur ce point ^^ En tout cas merci de m’avoir éclairée, je vais donc conserver les prénoms actuels ^^

  5. Moi cette différence me perturbe toujours, car à chaque fois que j’ai une idée d’histoire bah inconsciemment elle ressemble à une histoire déjà existante du coup j’ai sans cesse envie d’abandonner mon histoire. Du coup je me demande toujours si le plagiat est seulement quand les événements sont identiques à l’autre oeuvre ? Car j’ai commencé une histoire qui se déroule dans un monde parallèle – de Brocéliande – dans un internat et une semaine après j’apprend quoi ! Qu’une auteur a eu la même idée que moi. Elle a pas parlé d’un internat mais d’une académie caché dans le Miroir au fée. J’ai pas de miroir aux fée, mais des ressemblances comme ça m’agace car du coup j’ai l’impression que toutes mes idées ont déjà été usé par d’autres auteurs.

    Du coup je m’oblige à ne pas envoyer mes manuscrits à un éditeur de peur que mon histoire a l’air d’un plagiat de telle oeuvre

    • Je comprends votre frustration, et elle est normale. Je pense qu’une bonne manière de passer outre ce type de gêne est tout simplement de garder à l’esprit qu’une idée n’appartient à personne, et que toutes les idées ont déjà été écrites d’une manière ou d’une autre. L’écriture existe depuis des millénaires, et il est bon de comprendre que même les auteurs les plus talentueux de notre époque n’inventent pas grand chose à travers leurs livres.

      Des ouvrages qui se déroulent dans une académie, une école ou un internat, il y en a des centaines de nouveaux chaque jour (tout simplement car le héros type de nombreux romans est adolescent ou jeune adolescent, et qu’il s’agit donc des lieux qu’il fréquente). Cela ne veut pas dire que tous ces romans sont les mêmes, ni qu’aucun d’entre eux n’a d’intérêt. En bref, ne cherchez pas à créer quelque chose d’unique, mais simplement à mettre un peu de votre « patte » artistique dans les idées que vous explorez. 😉

  6. J’ai écrit près de 80 fables en vers. Certaines sont de mon invention, mais la majorité sont une réécriture de fables d’ailleurs (chinoises, japonaises, philippines, indiennes, arabes, africaines, russes, yiddish, mayas, américaines, etc.) pour lesquelles il n’y a pas d’auteur connu, ou dont l’auteur est suffisamment ancien pour qu’il appartienne au domaine public. Selon vous, convient-il de signaler à l’éditeur, voire au lecteur, l’origine de ces fables ?
    Merci pour vos précieux conseils.

    • Il me paraît essentiel, par honnêteté intellectuelle, de préciser l’origine des fables, ou tout du moins de préciser qu’elles sont réinterprétées de différentes origines. C’est d’autant plus important que cela peut aussi apporter un cachet éditorial à l’ouvrage.

  7. Une autre fois d’ailleurs lors d’une réunion de famille, j’ai raconté dans un parterre de mes cousines, une histoire à mes cousines que j’avais totalement inventé et que j’avais totalement improvisé (je connaissais seulement le début) puis j’improvisais au fur et à mesure en racontant à haute voix et j’ai adoré faire ça ^^ j’ai toujours eu une imagination débordante, j’écris depuis petite depuis mes 11-12 ans environ et ça sans lire ^^ (je ne lis régulièrement et j’adore ça que depuis 2017 donc assez récemment) ce n’est pas du tout la lecture qui m’a donné le goût à l’écriture en plus que dans ma famille personne ne lit et petite je n’adorais pas ça, je préférais depuis petite écrire et dessiner, d’ailleurs j’illustrais mes personnages plus jeunes par rapport à ce que j’écrivais, j’ai toujours eu une imagination débordante ^^ je suis du genre solitaire et aimant la solitude ^^ et c’est la solitude qui a développé ma créativité ^^ d’ailleurs même pour le dessin j’ai dessiné d’imagination des personnages sans copier, sans technique et c’est bien plus tard que j’ai essayé de copier des poses mais je rajoutais toujours ma touche personnelle au personnage pour que ça soit ma création donc je n’aime pas copier à 100% et ce n’est pas en copiant que j’ai appris à dessiner comme la majorité des gens c’est plutôt en dessinant d’imagination que j’ai appris également du coup j’ai eu cette chance d’arriver à dessiner sans copier chose que n’arrivent pas à faire certaines personnes! L’écriture, le dessin ont été un moyen de m’exprimer librement et j’adore et j’ai toujours été plus créative et artiste car j’adore également chanter

  8. Au collège, je notais déjà mes rêves la nuit sur un cahier et je me les rappelais souvent après j’ai arrêté ça au lycée n’ayant plus le temps mais depuis 2016 je renote mes rêves sur word, j’ai déjà 37 pages remplis depuis de mes rêves en plus que mes rêves sont devenues plus bizarres qu’avant, je fais également des rêves lucides depuis 2016 où je contrôle mes rêves comme le film inception et c’est génial je peux agir, mes rêves sont comme des films et c’est un 4ème échappatoire en plus des films, séries tv que je regarde et livres que je lis depuis 2017, dans mes rêves je peux être l’actrice et agir ou la spectatrice et regarder comme si je regardais un film et où je ne suis pas dans le rêve, je fais des rêves de personnes inconnus aussi, je crée dans mes rêves également ^^

  9. Bonjour,
    Je viens de lire votre article que j’ai bien apprécié.
    En effet, je viens d’achever un livre dans lequel il y a certains passages sur des lieux touristiques dans certains pays, et bien sûr, j’ai trouvé des réponses sur internet en visitant des sites touristiques.
    Ma question est : est-ce qu’en se référant sur des informations qui proviennent de ces sites sera considéré comme plagiat ?
    Merci d’avance.
    Cordialement

    • Bonjour Mona,

      La réponse est bien évidemment non. Vous avez procédé à un travail de recherche, comme tout bon auteur le ferait. Vous êtes donc libre de vous inspirer de contenus glanés à droite et à gauche.

      Il faut comprendre que le plagiat ne concernera dans ce cas que le copier-coller. Si vous avez copié-collé des passages entiers de textes issu d’internet, ce sera bien évidemment une violation de droits d’auteur. Si vous avez uniquement utilisé ces informations pour rendre votre récit cohérent, avec vos propres mots, personne ne pourra vous le reprocher.

      C’est d’autant plus logique que les informations que vous avez trouvé sont des faits. Nul ne pourra vous reprocher de situer la tour Eiffel à Paris ! 😉

    • Oh, cela dépasse mon domaine de compétences ! 🙂 Pour ce qui est de l’art visuel, je pense que tout dépend encore une fois des circonstances. Pour exemple, si vous peignez une photographie artistique trait pour trait dans le but de vendre votre tableau, je pense qu’on pourrait vous le reprocher.

      • Merci, je ne suis pas un peintre hyperréalisme, je pourrai toujours dire que je me suis inspiré de la photo ou si j’arrive à connaître le nom de l’auteur du cliché lui rendre hommage 😉

  10. Merci pour vos éclaircissements sur le sujet. Personnellement je me documente et m’inspire d articles historiques pour ecrire un témoignage biographique d un artiste de l entre deux guerres… je nomme mes sources et je copie parfois un événement cité… pas toujours facile en effet… peur du plagiat… je réécris souvent le texte à ma façon… Merci

  11. Bonjour
    J’ai lu récemment un livre de romance dont la trame ressemble à celle d’un film américain « Thé holidays » avec Kate Winslet.
    L’histoire des personnages dans le livre est la même que celle des personnages du film ainsi que les scènes décrites.
    Peut-on considérer que c’est du plagiat et si oui, que risque l’auteur du livre ?
    Merci. Bonne soirée.
    Sylvie

    • Bonjour Sylvie,

      Difficile à dire. Si les similarités sont véritablement troublantes, il peut s’agir de plagiat. Le risque principal de l’auteur est en premier lieu d’avoir une mauvaise réputation. L’autre risque peut être tout simplement un procès, si les auteurs ou détenteurs des droits du film américain en question décident de porter plainte.

      Le risque de procès est très faible dès lors que le roman ne remporte pas un grand succès. Il augmente cependant avec le succès de l’ouvrage. Plus l’auteur remporte d’argent avec ce livre, et plus les auteurs de l’œuvre originale pourront en effet s’estimer lésés. Mais encore faut-il qu’ils soient en mesure de prouver qu’il s’agit bel et bel de plagiat.

  12. Pingback: Du plagiat | Biblioweb

  13. Pingback: VII | Pearltrees

  14. Harry Potter est le + grand plagiat de tous les temps, mdr ; ce n’est pas le bon exemple ^^
    Sinon, très bon article, comme toujours (même si je suis un peu en retard^ ^). Et je fais comme toi : si j’écris de la SF, je le lis que de la SF, etc 😉
    Je me demandais : qu’en est-il des univers étendus de certaines œuvres ou plutôt de tout ce qui a été créé dedans ?
    Je pense principalement à l’UE de Star Wars. Si on écrit une histoire de Sf, a-t-on le droit de parler de « blaster » ou de « Twi’lek » ? Ou est-ce du vol ?
    Aujourd’hui, par exemple en fantasy, on utilise facilement des « Orcs » sans parler de plagiat. Cela fait partie du monde de l’imaginaire, au même titre que les dragons ou les vampire.
    Mais il me semble que ces créatures ont été inventé par un auteur, non ? (par Tolkien, il me semble, qui lui-même s’est inspiré d’un autre auteur)
    Bref… est-ce plagier si mon héros se sert d’un blaster dans ma fiction ?
    Bonne soirée 🙂

    • Hello Nadège. Désolé du temps de réaction ! J’espère que tu liras un jour ma réponse ! ^^’

      Concernant les univers étendus, je dirais que c’est assez complexe. D’un point de vue juridique, j’imagine que certaines marques sont déposées et que d’autres non. Star Wars est bien entendu une marque déposée, mais pour Twi’lek, va savoir ! L’exemple de l’Orc montre avant tout que la créature est entrée dans l’imaginaire collectif, et plus particulièrement dans la fantasy… A tel point qu’utiliser un Orc dans la Fantasy ne sera pas considéré comme du plagiat (mais pourrait être considéré comme un manque d’originalité…).

      Néanmoins, pour un univers plus récent et plus spécifique, comme Star Wars, je ne me risquerais pas à utiliser un Twi’lek dans un roman, tant la race est spécifique et clairement attachée à l’univers Star Wars. Le terme « Blaster » me paraît moins risqué, car il entre à mon sens un peu plus dans la culture populaire en tant que « fusil laser ». Néanmoins, si tu utilises un univers dans lequel tes personnages ont des sabre laser, des blasters et des détonateurs thermiques, cela dépassera clairement le simple hommage.

      Il faut néanmoins bien distinguer la fanfiction de l’écriture d’un roman original. Si tu écris de la fanfiction disponible gratuitement sur des plateformes spécifiques, nul ne viendra te reprocher quoi que ce soit. Si tu écris et commercialises un roman appelé « Le conflit des étoiles », qui fait clairement référence à l’univers étendu de Star Wars, tu t’exposes à certains problèmes ! 😉

      On entre bien entendu dans le domaine du droit. Écrire un livre sur l’univers étendu ou une fanfiction ne relève pas du plagiat (tu peux tout à fait écrire une histoire originale qui met en scène une romance entre Dark Vador et Jar Jar Binks), mais davantage du droit. Tu ne peux pas utiliser ces personnages ou « marques » qui ne t’appartiennent pas… à moins de signer toi-même un contrat avec les détenteurs des droits de l’univers Star Wars.

      • Bien sûr que je vais lire ta réponse 🙂

        Merci de ta réponse 🙂
        C’est assez logique tout ce que tu dis, et ça rejoint ce que je pensais 😉
        Je mettrais un Orc dans ma SF du coup, c’est moi risqué (non, je rigole ^^).
        Je ne comptais pas réutiliser des termes spécifique comme Twi’lek (et surtout pas Dark Vador), mais j’y avais pensé pour « blaster » car, comme tu dis, c’est devenu un terme presque courant. Mais pistolet laser, c’est bien aussi 🙂

      • Hello Nadège,

        Je pense que le principal problème avec le terme « blaster » est qu’il découle de l’anglais (to blast : exploser). Si l’Angleterre n’existe pas dans ton Univers, l’utilisation du terme peut créer une petite incohérence… Mais c’est aller chercher un peu loin ! :-p

  15. Mon commentaire n’est pas un commentaire mais une question. J’aime particulièrement un livre, au point que j’aimerais qu’il se poursuive. Il n’est pas encore tombé dans le domaine public. Puis-je écrire une suite, plus précisément « a sequel » séparée du récit original par quelques dizaines d’années, inspirée par lui et avec des personnages nouveaux dans des évènements nouveaux. Est-ce un plagiat ?

    • Bonjour David,

      Vous pouvez écrire un tel texte en tant que fan fiction, mais vous ne serez jamais en mesure de le commercialiser. Effectivement, ce serait considéré non pas comme un plagiat, mais comme une infraction aux droits d’auteurs, puisque vous réutilisez des personnages et récits existants, et dont vous ne détenez pas les droits.

      Bien à vous,

      Pierrick

      • Je sais bien, mais….
        Mais Régine Desforges, qui a reproduit exactement dans « La bicyclette bleue » l’action de « Autant en emporte le vent » a gagné son procès contre Margaret Mitchell qui lui reprochait un plagiat.
        Je ne connais pas la teneur des attendus de la décision. Cela m’intéresserait car j’ai été avocat de 1956 à 2001.
        Les auriez-vous ?
        Bien à vous,

        D. M. BENOLIEL

  16. Bonjour Pierrick,

    Un grand merci pour cet article très bien écrit, honnête, merci d’osez exprimer vos opinions. Je les partages, mais en partie seulement ! Victime de la copie pure et simple de dessins, avec juste quelques éléments retirés, j’apprécie moyennement ce plagiat qui n’est pas de l’inspiration, encore moins de la création…

    Je rebondi sur la question posée par Christophe DESRAYAUD : « mais quand on s’inspire d’une photo pour exécuter un tableau, dans quelle catégorie rentre-t-on ? ».
    Le plagiat peut être reconnu et l’auteur obligé à réparer. Un ami photographe a prouvé qu’une de ses photos a servi à réaliser un dessin pour illustrer une boite de chocolat : dommage pour le copieur.

    Une nouvelle fois, merci pour cet article.
    Fred

    • Bonjour Fred,

      Merci à vous pour la richesse de ce retour. Il est vrai que je m’intéresse avant tout au plagiat littéraire, mais la complexité est clairement plus grande quand on intègre également le champ de la photographie ou du dessin.

      Il me paraît plus grossier encore de plagier un dessin, par exemple, car il est vrai (et j’imagine que c’était le cas pour les plagiats dont vous avez été victime) qu’un dessin copié ressemblera énormément à l’original. En littérature, je pourrais tout à fait copier la totalité du scénario d’un livre, tout en produisant un résultat radicalement différent.

      Quoi qu’il en soit, il est important de chercher à défendre vos droits si vous remarquez qu’une personne a non seulement copié votre travail, mais qu’elle en fait qui plus est du profit, comme ce peut être le cas pour la distribution d’une boîte de chocolat.

  17. Bonjour,

    Il y a une chose que je ne comprends pas : un éditeur qui accepte un manuscrit n’est-il pas en mesure de détecter du plagiat ? Ne le fait-il d’ailleurs pas de manière systématique ? (il doit bien exister des détecteurs sophistiqués)..Ne serait-ce que pour se mettre à l’abri de tout risque ! Sur le fond je suis d’accord avec vous. De toute façon on ne commence à réellement écrire et trouver son univers qu’après avoir beaucoup lu, s’être beaucoup imprégné de diverses oeuvres, écrivains qui ont pu nous marquer. Donc s’inspirer d’un univers, même reprendre une idée avec ses propres mots et sa propre analyse n’est en rien du plagiat. D’ailleurs les procés pour plagiat concerne souvent des gens très connus et qui ont copié-collé carrément un voire plusieurs paragraphes entiers, sans même se donner la peine de réécrire..(c’est ce qui est arrivé à PPDA ou à Jacques Attali il me semble)..

    • Bonjour, et merci de votre commentaire.

      Le copier-coller et le plagiat ne sont pas nécessairement la même chose. Un copier-coller peut être décelé par une machine. Et encore, il faut pour cela qu’il soit suffisamment grossier. Si les parties copiées ont été légèrement retravaillées et enrobées de parties originales, même un logiciel pourrait ne pas les retrouver.

      Le plagiat peut aussi consister à reproduire intégralement un récit, en modifiant simplement la manière de le présenter. Bien souvent, un auteur célèbre (ou non) va plagier un auteur peu ou pas connu, justement pour éviter que ce plagiat soit détecté, que ce soit par un éditeur ou par des lecteurs.

  18. Très bien, heureux de savoir que tu as trouvé ta solution ! 😀

    Si tu as des personnes intéressées par ton livre dans ton entourage, il te suffit de le terminer et de le leur présenter. Ce sera moins « stressant » que Wattpad, et tu es sûre d’avoir un retour ! 😉

    Concernant ta deuxième histoire, tu auras la réponse à ta question en continuant de l’écrire ! Peut-être aussi que si tes proches t’encouragent à écrire cette histoire en particulier, cela va t’aider à l’apprécier davantage et à en voir l’intérêt.

    Concernant le métier d’écrivain, je ne suis pas devin ! Mais j’ai en tout cas l’impression que tu as de la suite dans les idées et une plume bien affutée. C’est un excellent début pour réussir ! 😉

  19. Bonjour, je suis tombée sur votre article par hasard alors que j’essayais de me renseigner. J’écris sur une plateforme des petites histoires, qui certes, ne vole pas très haut question originalité. Et récemment, j’ai lu un livre qui m’a beaucoup plût et j’ai eu envie d’écrire une sorte de fanfiction, avec mes personnages qui évolue dans cet univers et qui y croise des personnages de l’histoire, et pour cela je m’inspire beaucoup de la trame scénaristique, tout en citant, naturellement l’auteure et invitant les lecteurs à retrouver son travail pour avoir une idée de ce dont il s’agit.

    La fanfiction, c’est très rependu, et souvent ça s’inspire d’un personnage dont on est fan, et souvent d’une personne réelle. Ici, je suis sur un univers entier en quelque sorte, celui du roman. Est-ce que cela peut-être considéré comme du plagiat ? Sur les plateformes d’écriture, les gens parlent alors de réécriture, qui consiste à réécrire l’histoire en suivant la trame scénaristique quasiment à la lettre (le personnage va à l’école dans le chapitre 2 alors il ira à l’école dans leur deuxième chapitre) en modifiant certains passages pour correspondre à leurs personnages, ils ne disent pas que c’est leur histoire, mais bien une réécriture de [nomdelauteur].

    Est-ce que ces gens doivent être reconnus comme des « plagieurs » ? Et est-ce que moi, si je cite (toujours), j’ai le droit de faire ça ? Je vous remercie d’avance de votre réponse, j’aimerais vraiment être éclaircie sur ces points, merci beaucoup.

    Et bonne journée surtout ! 🙂
    B.

    • Bonjour Betty,

      Alors là, on entre surtout dans le domaine de la fanfiction, qui est bien spécifique. Je ne pense pas que la fanfiction soit du plagiat. Pour moi, la fanfiction peut soit être une création originale, mais dans un univers existant ; soit un exercice d’écriture.

      Par exemple, si vous me dites que vous cherchez à reprendre toute la trame scénaristique d’un roman, mais en modifiant certaines parties, j’y vois davantage un exercice d’écriture. La question est de savoir ce que vous faites avec ce contenu : si vous le publiez sur une plateforme de fanfiction en indiquant clairement qui est l’auteur et quel est votre projet, vous êtes dans un exercice d’écriture lié à la fanfiction. Si vous cherchez à le faire publier, en modifiant le nom des personnages originaux et en dissimulant l’affiliation d’origine, cela pourrait être considéré comme du plagiat.

      Revenons sur la question du droit : la fanfiction est un espèce de flou juridique. Légalement, ça pourrait être apparenté à du plagiat. Dans les faits, je sais que beaucoup d’auteurs apprécient cet hommage, et qu’il serait idiot de considérer la fanfiction comme un plagiat. Si vous publiez vos textes gratuitement sur des plateformes de fanfiction, vous ne risquez rien du tout.

      En revanche, ce sera nettement plus complexe si vous cherchez à vendre ou à faire publier vos textes, puisqu’ils s’inspirent de personnages et d’histoire existantes, et qui ne vous appartiennent pas. L’acte pourrait alors effectivement être considéré comme du plagiat.

      J’espère que cela a apporté une réponse à votre question ! 🙂

      Bien à vous,

      Pierrick

  20. Bonjour monsieur Messien,
    Tout d’abord merci pour cet article enrichissant et qui met certaines idées au clair.
    Pourriez vous me dire si copier le style d’un auteur sans forcément aborder la même thématique, ni le même sujet , est du plagiat ? Parfois, la phraséologie et la terminologie me plaisent, et j’aime m’en inspirer. Sachant que dans un même texte, je peux emprunter la phraséologie et la terminologie, de plusieurs auteurs à la fois.
    Pour être plus claire : j’aime comment s’exprime monsieur X dans un texte X, et moi, récupère sa phrase pour aborder un sujet Y.
    Merci pour votre réponse.

    • Bonjour Marie,

      Intéressante question. Pour le coup, je dois malheureusement vous avouer que cela ressemble beaucoup à du plagiat. S’il s’agit de copier/coller une phrase et de changer les noms des personnages, on dépasse le simple hommage. Naturellement, la nature et la « gravité » du plagiat va dépendre de la proportion de vos textes rédigés de cette manière.

      Pour ma part, je trouve que copier le style est un plagiat plus évident que copier le thème ou le récit. Je peux écrire deux récits similaires de façons différentes. Chaque texte est ainsi original. Si je copie-colle les textes d’autres auteurs, le texte n’est pas original, et le plagiat plus simple à démontrer…

      • Merci pour la rapidité de votre réponse.
        Hélas, je suis forcée de faire mes adieux au style de Zola dont je voulais tant marquer mes écrits …

  21. Le fait d’être plagié est à mon sens un honneur car le plagiste recherche votre Saint Graal, mais lui ne produira qu’une bien terne copie.

  22. Bonjour,
    Et si nous reprenons des personnages qui existent déjà et récrivons une nouvelle histoire qui serait comme une suite à un film ou un livre en apportant nos propres personnages et idées, cela compte pour du plagiat? Avons-nous besoin de droit d’auteur pour publier l’oeuvre littéraire par la suite?
    Merci
    Suzie

    • Bonjour Suzie,

      Cela peut effectivement compter comme une atteinte au droit d’auteurs (le risque étant fortement accru si vous cherchez à commercialiser lesdits livres). À partir du moment où vous utilisez un univers (villes fictives, personnages fictifs, récits d’un autre ouvrage, etc.), et même si votre récit est en lui-même original, il ne sera pas possible de publier l’œuvre littéraire en l’état.

      Un exemple pour illustrer cet fait est le livre 50 nuances de Grey. Initialement une fanfiction Twilight, l’autrice en a fait une œuvre originale (en retirant toute mention à l’univers de Twilight) pour être en mesure de le commercialiser.

      • Merci pour votre réponse.😊
        Donc, si je change le nom des personnages existants, un peu de leur histoire, de leur apparence et leur vie, et que j’utilise mes propres personnages pour créer une toute nouvelle aventure, cela compterait comme du plagiat?
        J’ai lu les livres de Twilight mais pas 50 nuance de Grey, alors je ne peux comparer. Désolé.

      • Si vous remplacez suffisamment d’éléments pour ne plus du tout faire référence à l’œuvre originale, et que votre récit est lui-même original, votre fanfiction ne sera plus considérée comme une atteinte aux droits d’auteur.

        Concernant mon exemple, je n’ai pas lu les livres non plus ! 🙂 Mais Twilight est une saga basée sur des vampires. Le roman 50 nuances de Grey était initialement une fanfiction érotique de cette univers. Pour être publiée librement, l’autrice a dû modifier toute référence à l’univers original. Le vampire de son histoire est ainsi devenu un simple homme d’affaires, ce qui a permis de transformer une fanfiction en texte original.

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