Rien n’est plus simple que d’écrire pour soi ! Quand quelqu’un écrit, il a naturellement tendance à faire un véritable patchwork de tout ce qui l’inspire, de tout ce qu’il aime dans la littérature ou ailleurs, si bien qu’il lui est très facile d’apprécier ses textes. Mais qu’en penseront ses futurs lecteurs ? En réalité, un auteur aura peu de chances de toucher un public en ne se fiant qu’à lui-même dans l’écriture. Écrire selon vos goûts est une chose, mais vendre à d’autres ce qui vous plaît en est une autre ! Il est donc primordial, si on cherche à vendre son futur livre, d’inclure le lecteur dans son processus d’écriture.
Cette sentence dérangera peut-être certains d’entre vous. Les premiers me diront que l’écriture se pratique seul, et donc sans le lecteur, les autres me diront qu’ils sont persuadés de leur talent et que c’est le lecteur qui s’adaptera à eux… Ce sont des points de vue, mais pas ceux d’auteurs qui visent l’édition ou l’auto-édition. Écrire seul est un acte révolu dès lors que l’on cherche de la qualité. Correcteurs, relecteurs, bêta-lecteurs,… Un bon auteur « écrit » avec une foule de collaborateurs ! Quant à se fier à son talent ? C’est une erreur, point. Seuls les artistes maudits ne se fient qu’à eux-mêmes. Les bons éditeurs demandent systématiquement des retouches à leurs auteurs avant publication, parce qu’ils savent ce qui plaira au public, et ce qui ne lui plaira pas.
En tant qu’auteur qui cherche à être lu par le plus grand nombre (que ce soit via vos recherches d’éditeur ou via l’auto-publication) il vous faudra donc tourner certains de vos efforts vers le lecteur. Une bonne nouvelle pour commencer ? Le lecteur a des chances de vous ressembler ! Un auteur logique écrit en effet dans un genre qui lui plaît, et sera donc plus à même de comprendre ce qu’attend son lectorat, car il en fait partie ! Seconde bonne nouvelle, le simple fait d’être conscient que votre lectorat existe vous aidera certainement à évacuer naturellement les passages de votre œuvre écrits plus par plaisir que par nécessité. Je veux parler ici de tous les passages que vous auriez écrit lors d’une puissante décharge d’inspiration, qui ont été amusants à rédiger, mais n’apportent finalement pas grand-chose au récit.
Mais au-delà de savoir que vos lecteurs existent, il est essentiel que vous sachiez qui ils sont. La clef absolue est bien là : comprendre son lectorat. Un auteur doit connaître ses lecteurs et savoir comment les caresser dans le sens du poil. Dans un premier temps, et faute d’autre choix, le plus logique sera de déterminer grossièrement les attentes de votre lectorat à partir du genre littéraire de vos œuvres. Il est évident qu’un lecteur de romance appréciera peu l’intrusion de monstres macabres dans son récit, ou qu’un lecteur de drames restera perplexe face à un récit truffé d’humour ! Il ne s’agit évidemment pas de faire dans la caricature grossière et de multiplier les clichés pour plaire au plus grand nombre, mais avant tout de respecter les « règles » implicites d’un genre littéraire, pour s’assurer de ne pas offrir de mauvaises surprises à vos lecteurs.
Si vous vous essayez à un genre nouveau ou peu répandu, vérifiez qu’un public peut exister pour vos écrits, et tâchez de deviner les attentes de ce public. Par exemple, il paraît plausible de mêler SF et Fantasy (certains l’ont déjà fait avec succès) car les publics de ces deux genres sont semblables, mais il paraît plus hasardeux (voire carrément scabreux) de mêler érotique et livres pour enfant !
Passé ce stade évident de considération du lecteur lambda, il sera nettement plus intéressant de vous attarder directement sur VOS lecteurs. En général, vous ne parviendrez à identifier le profil type de vos lecteurs, et donc leurs attentes, qu’une fois plusieurs romans publiés. Le plus simple, pour commencer, est de demander une critique précise de vos premiers lecteurs et correcteurs. Ne leur demandez pas seulement ce qui ne va pas dans votre bouquin, même si c’est très important, mais aussi ce qu’ils ont particulièrement apprécié, ce qui donne une véritable identité à votre livre. Vous ferez de même avec vos futurs lecteurs dès que vous aurez l’occasion de discuter avec eux (d’où l’intérêt d’être présent et disponible sur les réseaux sociaux). Il est à noter que vous gagnerez à diversifier vos bêtas-lecteurs. Il paraît raisonnable de tester votre roman de SF sur un amoureux du genre, mais il pourrait être tout aussi intéressant de le faire lire à quelqu’un qui n’en a jamais lu. Qui sait, votre livre touchera peut-être plus de public que prévu !
Après quelques échanges, vous comprendrez ce qui rend vos livres agréables à vos lecteurs, et ce qu’ils attendront avec impatience dans vos prochains livres ! Ce genre de préoccupation vous permettra de rester populaire et de ne pas décevoir votre lectorat. Bien entendu, vous n’êtes pas pour autant contraint de vous cloisonner à un seul genre ou de parodier votre premier succès dans chacun de vos prochains romans, il faut savoir innover ! Sachez simplement qu’un bond trop important (passer du polar au roman sentimental par exemple !) vous fera perdre une grande partie de vos premiers lecteurs, et vous forcera à repartir de zéro pour conquérir un nouveau lectorat.
Je suis tout à fait d’accord avec cet article, par ailleurs partagé semble-t-il trop vite sur Twitter….
A mon avis, un lecteur ne se trompe jamais. On ne peut pas se tromper sur son sentiment de lecture… C’est un sentiment. Ce peut être éventuellement un sentiment qui ne sera pas partagé, mais pas un faux sentiment.
Voilà pourquoi j’ai suivi toutes les recommandations (à une toute petite exception près, je crois) de mes beta-lecteurs avant de publier « C’est Noël, mon Père ! ». A partir du moment où je comprends qu’il puisse y avoir « gène », je change, même si j’aimais bien mon idée originale. Peut-être cela se passera-t-il moins facilement pour mon prochain manuscrit mais tous les changements effectué dans « C’est Noël » ne m’ont pas coûté le moins du monde.
Et quand je parle de gène, je parle d’une gène de lecture, par rapport à la structure, au style au vocabulaire ou à la crédibilité du récit. Si cela gène la sensibilité morale, religieuse ou politique de certains lecteurs, je m’en fous royalement.
Gloups ! Mais tu fais le méchant jeu des éditeurs qui classent leurs auteurs dans des petites case, dis moi ! C’est pas bien ! 😉
En lisant ça, j’ai faux sur toute la ligne : je saute d’un genre à l’autre, je me préoccupe pas de ce qu’attendent mes lecteurs (oui, j’aimerais leur plaire, mais pas au détriment de ce que j’écris, ni de l’histoire, ni de mon vécu/ressenti), je me préoccupe jamais des genres et la plupart du temps je ne rentre pas dans les règles parce que je ne les connais pas…
Bon, ça me réussit quand même !
(entre nous, tu ne décris la méthode de l’auteur qui veut devenir riche à tout prix ! Tu connais peut-être cette vidéo : Comment se fabrique un Best-seller ?
http://www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/metropolis/103970,CmC=3023690.html )
@JBB Ouf, tu as donc apprécié l’article ! Ta réaction vis à vis des bêta lectures est exactement celle que devrait avoir un auteur « pro » selon moi, d’où la rédaction de cet article. Si plusieurs personnes objectent sur le même détail/passage de ton livre, c’est qu’il est à revoir, quitte à dire adieu à un passage que tu appréciais !
Mais tu te dois de tout de même protéger le « fond » du récit tel que tu l’imaginais, sauf si les critiques de tes lecteurs portent sur la cohérence du récit. Oui, tel lecteur peut ne pas apprécier un personnage pour X raisons, comme on ne peut pas apprécier une personne pour X raisons, mais à moins d’avoir des arguments solides pour te dire que le personnage en question ne tient pas debout, tu vas bien sûr le conserver !
Et quand est-il prêt ton petit chef d’œuvre ? Tu attends la fin du NaNo avant de me donner une nouvelle bêta-lecture c’est bien ça ? 🙂
@Paumadou Oui, je suis le diable ! Pour tout dire, j’ai écris cet article à la va vite il y a quelques mois, et j’étais un peu mal à l’aise en le reprenant. Je l’ai donc retouché une ou deux fois pour ce résultat, et je ne restais (et ne reste) pas absolument satisfait du résultat. J’aurais peut-être dû préférer un article « conseils pour écrire à vos lecteurs »…
Concernant tes écrits, je pense que tu respectes inconsciemment des règles, grâce à tes précédentes lectures, peut être même sans connaître ces règles ! D’où l’intérêt de lire quand on écrit…
Après, encore une fois, ce sont des conseils qui prennent presque uniquement un point de vue « commercial », peut-être au détriment de l’artistique…
Bien sûr qu’il faut protéger le « fond » de son récit ! Cela étant dit, j’ai eu l’impression de rester fidèle au récit original (malgré les modifications suggérées par JF).
Mon petit chef d’oeuvre, ce sera plutôt pour Mars ou Avril 2012 à mon avis. Je suis encore dans la préparation et le mois de décembre risque d’être occupé par du boulot informatique et les fêtes de famille. En revanche, ne suis-je pas censé bientôt beta-lire tes oeuvres à toi ? 😉 Je trépigne d’impatience.
La pression que tu me fous pas ! On en reparle bientôt ! 🙂
Je suis tout à fait d’accord avec les deux derniers paragraphes. J’ai le plus grand mal à l’heure actuelle à déterminer le profil de mon lecteur-type, et à distinguer ce qui est réussi de ce qui ne l’est pas dans mon écriture… Cela me donne une sorte de vertige, mais je compte bien me faire lire et critiquer abondamment lorsque j’aurais de quoi, histoire de sentir à nouveau le sol sous mes pieds.
Sinon, j’ai une querelle au sujet de cette définition du « plaisant » vs le « nécessaire ». Pour moi rien dans une histoire n’est nécessaire (l’histoire elle-même, surtout si elle est fiction, n’a aucune nécessité d’être), et ce qui est plaisant EST plaisant. Si c’est déplaisant, ce n’est pas plaisant.
J’ai eu de nombreuses discussions avec d’autres auteurs, qui pour la plupart n’étaient pas d’accord avec moi, mais je maintiens mon cap. À savoir que, non, quand un auteur inclut une longue description à son récit, ce n’est pas utile ou nécessaire à l’avancée de l’intrigue, c’est uniquement pour faire passer du bon temps au lecteur. Pareil pour les dialogues. Contrairement à ce qu’on croit, c’est souvent en prenant le chemin le plus long que l’on s’ennuie le moins.
La fameuse règle du « montrer plutôt que dire » va dans ce sens. Il suffit d’une ligne pour dire: il était beau. Sauf que c’est beaucoup plus emmerdifiant que de prendre tout un paragraphe pour le décrire en détail (ou du moins pour cibler les détails pertinents). Pareil pour: il avait toujours réponse à tout. C’est plus divertissant que l’auteur se casse à trouver des situations où cet aspect du personnage apparaît… Des situations qui seront forcément nombreuses et répétitives, au moins à cet égard.
Sinon, j’appuie l’idée, mais ironiquement, la romance avec monstres macabres est à la mode en ce moment… 😛 Qu’on parle de romance paranormale « traditionnelle », des récentes parodies de Jane Austen (Pride and Prejudice and Zombies, Sense and Sensibility and Sea Monsters…) ou de toute la vague de YA fantastique/fantasy avec des vampires, des zombies et autres créatures étranges (je *veux* lire ce bouquin de Lia Habel où l’héroïne tombe amoureuse d’un zombie… LOL).
Merci pour ce commentaire fort intéressant !
Concernant le « plaisant » versus « nécessaire », je suis d’accord avec toi ! A vrai dire, je ne voulais pas vraiment sous-entendre qu’il faut absolument écrire des parties « nécessaires » mais surtout ne pas se laisser à écrire uniquement des choses qui nous plaisent.
Par exemple, un auteur fana de dialogues mais qui déteste les descriptions ne devrait pas se laisser aller à écrire 95% de dialogues !
Au sujet de l’avancée de l’intrigue, je comprends ton point de vue, mais aurait plutôt tendance à le nuancer. Certains passages d’un roman serviront peut être plus à divertir le lecteur qu’à faire avancer l’intrigue (ne seront pas nécessaires à 100%) en revanche mieux vaut éviter de multiplier des passages non nécessaires à l’intrigue, au risque de lasser le lecteur.
Hum, attendez…
D’abord un article sur l’ambiance (les cinq sens).
Ensuite un article sur la prise en compte du lecteur-cible.
On va donc logiquement avoir un article sur les couvertures très bientôt… peut-être même un article qui reprend les bonnes idées de namenick dont je t’avais filé les liens il y a quelques semaines ^^
Allez hop, on fait tous pression sur Sediter pour qu’il nous fasse un article-récap. sur le sujet 😀
Sinon,
« Mais tu fais le méchant jeu des éditeurs qui classent leurs auteurs dans des petites case, dis moi ! »
Pas forcément, un truc un peu trop expérimental ou alternatif doit être assumé à 200% et malheureusement, force est de constater que la majorité des lecteurs sont souvent peu ouverts à ces choses-là. Donc soit tu joues à fond, soit tu fais par petites couches à peine visibles.
C’est un peu le problème de certains auteurs américains, en fait. Ils sont dans un genre tellement différent (sous-genre d’autre chose) que, même s’ils sont dans les Top 50 de ce genre/sous-genre, ça ne signifie que quelques centaines de ventes chaque année. Et comme ils font de plus en plus appel à des éditeurs freelance ou designers pour les couv’, se pose le problème de remboursement des frais. Mais il faut dire qu’ils sont très réalistes sur le concept de « business » du livre et qu’ils savent pertinemment que des œuvres très différentes trouveront un public restreint, quitte parfois à publier sous un autre nom de plume parce que leur personal branding est trop rentable par ailleurs. John Locke a été confronté au problème, non pas sur l’originalité mais sur le genre vu qu’il a publié une série de western. Et tous lui ont conseillé de prendre un autre nom, ce qu’il a refusé de faire finalement.
J.A. Konrath, connu pour son mantra « $3 is the good price ! » va certainement publier de l’enrichi l’année prochaine et il a déjà prévenu qu’il vendrait à $9.90 dans ce cas, conscient que c’est un marché de niche et que s’il veut rentabiliser son livre, il n’a pas le choix.
En gros, on peut témoigner d’une culture auto-publiée US qui avance rapidement vers la professionnalisation avec des budgets qui deviennent de plus en plus importants pour chaque publication (car éditeur-correcteur, graphiste, illustrateur, etc.). Il semblerait que ces choses-là deviennent de plus en plus des d’arguments-qualité dans l’inconscient des lecteurs (et auteurs). En tout cas, ceux qui vendent le plus le font donc l’amalgame est facile à faire. Et dans ce système-là, il faut garder ces lecteurs fidèles et donc écrire pour eux sur les sujets qui fonctionnent.
Autre différence de culture : force est de constater que les romans expérimentaux qui se vendent bien sont lancés par les éditeurs qui peuvent parier dessus et leur offrir une visibilité avec gros battage médiatique. Ceux qui sont édités par petites maisons ou par auto-publiés ont beaucoup de mal à émerger (et se prennent parfois même des sales notes et des critiques acerbes).
Exemple qui me vient en tête : American Psycho de Brett Easton-Ellis qui, en auto-publié, aurait été considéré comme un bouquin de merde (en tout cas, c’est ce que je pense personnellement). Sauf qu’au final, Vintage books le récupère après que Simon & Schuster l’ait abandonné suite à un scandale, un gros succès marketing dans un premier temps (qui surfe sur la vague du scandale), un énorme succès critique dans un second temps (finalement, il est représentatif de notre époque), une adaptation ciné et Houellebecq + Beigbeder qui reprennent certaines des trouvailles du bouquin et articulent le style d’un livre (99 Francs) voire carrément leur propre style (Houellebecq) dessus.
Là, honnêtement, je ne vois pas comment un auto-publié (ou une petite maison) aurait pu en arriver-là. Or, le bouquin est une expérimentation poussée à son paroxysme jusqu’à en faire vomir le lecteur qui s’emmerde souvent.
Or, je suis tombé sur un livre qui fonctionne sur ce principe récemment (ennui profond du narrateur perpétué par la violence), écrit par un auto-publié, qui effaçait quelque peu les tares que l’on peut opposer à American Psycho… le livre se faisait défoncer avec une moyenne de 2/5 et des commentaires du genre « pénible à lire » ou « l’auteur part tellement loin dans son trip qu’on arrive plus le suivre »…
Donc je commence à me dire qu’ Easton-Ellis (et beaucoup d’autres) ont pas mal de chance d’être américains étant donné que le « moderne US » est quasiment devenu un « titre de noblesse éditorial » et qu’il faut absolument publier vu la place du « creative writing » dans l’industrie du livre depuis des années (on ne va pas revenir là-dessus, il y a des cours de creative writing dans toutes les universités US, cours parfois menés par des auteurs très reconnus d’ailleurs). Là-dessus, pas pu évidemment vérifier tous les bouquins expérimentaux mais de ceux que j’ai croisés en auto-publication, les critiques-lecteurs sont carrément des mises à mort. Donc je comprendrais effectivement, si ça se vérifiait, que des auto-publiés capitalisent sur des franchises qui marchent ou sur leur genre de prédilection pour gagner leur vie.
Enfin, on peut témoigner que le buzz autour des succès de l’auto-pub US a fait long feu et qu’aujourd’hui, on doute de plus en plus de ce choix soit un moyen viable de vendre dans la communauté auto-publiée elle-même. Je veux l’exemple de Guido Henkel qui prendrait presque position contre J.A. Konrath depuis un certain temps alors qu’il ont publié un bouquin ensemble il y a quelques années. Pour Henkel, J.A. Konrath a eu du succès et est déconnecté de la réalité, tout comme une grande partie des auteurs auto-publiés qui ont connu le succès. Mais pour une part toujours plus grande d’auto-publiés, l’idée est qu’il n’est plus possible de réitérer les succès de Locke, Hocking et consorts. On voit d’ailleurs émerger l’idée de « l’auto-publication qui paye les factures d’électricité », d’abord étape intermédiaire, maintenant objectif réaliste.
De plus en plus de bouquins vendus moins d’un dollar voient leurs ventes exploser au lancement (on parle de 100.000 exemplaires) avant de s’écrouler le mois suivant (une dizaine de ventes). Ce qui tend à démonter que quelque chose se passe, une sorte de mutation.
Bref, on fonctionne quasiment sur un marché « bipolaire » : d’un côté, les auto-pubs populaires qui ont tout simplement repris le mode de fonctionnement d’une maison d’édition (édition, cover-design, publication dans le genre qui fonctionne pour l’auteur) ; de l’autre, la majorité des auto-pubs qui doivent faire face à des désillusions toujours plus grandes.
Du coup, il va être intéressant de voir ce qui se passe dans les prochains mois, parce qu’on est vraiment a une étape charnière où les reproches, évacués pendant quelques mois, refont maintenant surface et encore plus violemment (bouquins de merde non corrigés, mal écrits, etc.)
Un article sur les couvertures ? Oui, ça viendra sûrement ! 😀 Tout ce qui peut-être utile après tout !
En tout cas, je suis toujours aussi fan de tes commentaires ! La prochaine fois, n’hésite pas à répondre directement sur ton blog, car chacun de tes commentaires peut faire un bon article !
D’ailleurs, en te lisant, je me dis que tu devrais faire un essai sur l’auto-édition US, t’aurais au moins un client ! Mais je sais que tu es déjà trop occupé avec tout le reste ! 😉
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Un article un peu gênant : « Un auteur doit connaître ses lecteurs et savoir comment les caresser dans le sens du poil. » Il faut « rester populaire ». Bien entendu, il faut sans cesse penser à son lecteur, en écrivant, pour ne pas partir dans des délires littéraires incompréhensibles. A moins que l’on écrive de la philosophie où moins on se fait comprendre, plus on a de chance d’entrer à l’Académie.
Il faut penser aux lectrices et aux lecteurs pour une seule chose : leur ouvrir la porte de l’imaginaire de l’auteur. Je ne pense pas que ceux qui lisent ont envie de sentir qu’on fait tout pour leur plaire. Non, la lecture est un moment d’évasion, on veut se laisser transporter dans un autre monde, l’auteur doit être un guide.
« Sachez simplement qu’un bond trop important (passer du polard au roman sentimental par exemple !) » Il est vrai qu’une fois que l’écrivain a réussi à plaire à des lectrices et lecteurs, il ne doit pas non plus totalement les dérouter. Mais, c’est mon avis, un auteur ne peut pas passer du polar au roman sentimental. De par ses expériences, son passé, ses passions, l’auteur écrit dans un genre et ne sera pas aussi doué s’il en sort.
Cet article est évidemment très bon, comme les autres, ce qui me gêne, c’est que tu places l’écrivain comme un marchand qui fabrique un produit pour plaire. Et l’art là-dedans ? Par analogie, si Apple a réussi à devenir une société aussi puissante, ce n’est pas en fabriquant ce que le public attendait, mais en proposant des nouveautés que le public allait adorer…
Merci pour ce commentaire. Bien entendu, mon point de vue à des limites et doit être utilisé avec parcimonie. Néanmoins, je pense qu’on peut difficilement parler d’art lorsque l’on cherche à vendre ses ouvrages. Il faut au contraire garder un aspect commercial, car vendre un livre s’approche plus de la vente d’un kilo de pommes que de celle d’un tableau de maître.
La comparaison avec Apple montre d’ailleurs bien le côté marchand de la chose, car les produits Apple ne sont pas vraiment des œuvres d’art. Apple s’est contenté d’améliorer des choses existantes et de les vendre différemment, mais n’est pas parti de rien. Si bien qu’on peut facilement imaginer un auteur « à la Apple », qui propose un livre dans un genre connu et se contente d’y ajouter des soupçons d’originalité et de packaging pour en faire un best-seller !
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