Après quelques semaines d’absence, la revue de presse du Souffle Numérique revient avec son petit lot d’actualités croustillantes ! Retrouvez les articles les plus intéressants du moment sur l’édition numérique, l’écriture et l’auto-édition. N’hésitez pas à poster un commentaire si vous souhaitez échanger autour de ces articles ou donner votre propre avis !
Projet Bradbury : Bilan à mi-parcours
Source : Projet Bradbury
Au lieu de fêter la Saint-Valentin, le talentueux écrivain Neil Jomunsi a célébré le 14 février dernier la mi-parcours de son fameux projet Bradbury. Et c’est en écrivant cette revue de presse que j’ai réalisé avec consternation que je ne vous avez jamais parlé de ce fameux projet ici… Pour ceux qui ne connaitraient donc pas le projet Bradubury, il s’agit d’un challenge d’écriture audacieux que Neil Jomunsi s’est imposé à lui-même cette année.
L’objectif ? Écrire une nouvelle chaque semaine, et la publier par la même occasion (voir la liste des nouvelles de Neil Jomunsi sur ce lien). Et pour ceux qui n’auraient jamais tenté l’expérience de l’écriture de fiction, sachez que le challenge est aussi audacieux que difficile. Entre trouver les idées et rester constant dans l’écriture, une année entière, mieux vaut être capable de s’accrocher !
Dans ce bilan à mi-parcours, Neil Jomunsi fait un intéressant retour sur cette expérience et ce qu’elle lui a apporté, à la fois comme exercice d’écriture et comme expérience de vie. Très juste et franc dans ses propos, l’auteur revient également sur ses propres aspirations, et sur l’impact que le projet Bradbury a pu avoir sur sa volonté de faire de l’écriture son métier. Le prolifique écrivain évoque également sa manière de vivre de l’écriture et sur la difficulté d’une telle ambition.
Un seul conseil ? Foncez sur cet article pour en apprendre plus sur cette curieuse expérience… et n’hésitez pas à soutenir le projet Bradbury si l’idée vous plaît. Neil Jomunsi le mérite amplement !
Self-Publishing MA
Source : University of Central Lancashire (page en anglais)
L’information en amusera ou intéressera peut-être certains : l’Université du Lancashire Central (UCLAN), en Angleterre, va prochainement inaugurer l’un des premiers diplômes universitaires d’auto-édition (le Self-Publishing MA). Ce programme universitaire, qui s’étale sur deux années (une en temps pleine, une seconde en temps partiel), vise à former des écrivains auto-édités. Il est accessibles à des étudiants possédant déjà un minimum de bagages, qui devront livrer un extrait de leurs écrits à l’Uclan. Ils pourront en ressortir avec un véritable diplôme (Masters Degree ou Postgraduate Diploma).
Les cours d’auto-édition prodigués à l’Uclan couvrent l’ensemble des activités d’un écrivain indépendant. Les élèves apprendront donc à éditer leur ouvrage, à suivre les ventes, à créer un ebook ou encore à gérer le marketing de leurs œuvres. Ils seront mis en relation directe avec des professionnels du milieu de l’édition et de l’auto-édition. Si vous souhaitez recevoir des cours sur l’environnement de l’édition, le processus de publication ou encore le marketing pour les auteurs, vous savez dans quelle université vous rendre !
Personnellement, cette information m’amuse comme elle me chagrine. On peut voir le bon côté des choses et se dire que ce diplôme officialise le métier d’auto-éditeur. Je pense d’ailleurs qu’une telle formation peut avoir pour effet positif de créer des réseaux d’écrivains indépendants, formés à la même école (littéralement !) et capables de s’entraider et d’appliquer les bonnes pratiques pour lancer leurs carrières.
Pour être plus pragmatique, je dirais surtout qu’il s’agit d’un diplôme inutile de plus, à accrocher au panthéon des voies de garage. Sans m’être renseigné sur le prix de cette formation universitaire, je devine qu’il doit être salé (université anglaise oblige). Le tout pour disposer d’un diplôme d’auto-édition totalement vain. En tant que travailleur indépendant, l’auto-édité n’a en effet besoin d’aucun diplôme pour exercer. Par ailleurs, je doute qu’un diplômé en auto-édition intéresse la moindre entreprise. Pour finir, un tel diplôme ne garantira jamais un succès éditorial, juste des bonnes pratiques qu’il est possible de découvrir ailleurs. Bref, si un tel diplôme se présente un jour en France, je vous le déconseillerai fortement !
Le livre jeunesse en format numérique : un marché d’avenir peu développé à ce jour
Source : Infobourg.com
Après l’Angleterre, dirigeons-nous vers le Québec ! Le journaliste Pierre Turbis a profité du Salon du livre jeunesse de Longueuil pour s’intéresser à la présence du livre numérique dans le secteur jeunesse, au Québec. Bilan : l’ebook semble intéresser peu d’éditeurs et encore moins de lecteurs dans l’édition jeunesse. Les livres jeunesses sont ainsi peu représentés en numérique, et ceux qui le sont ne remportent pas un énorme succès.
Pour expliquer ce manque d’intérêt pour le livre numérique jeunesse, les personnes interrogées par le journaliste évoquent le peu de valeur ajoutée d’une version homothétique (exactement similaire au papier) des livres pour enfants et la quasi absence d’ebooks interactifs pour enfants sur le marché québecois. Une enseignante interrogée compare d’ailleurs les livres interactifs actuels aux livres-disques de son enfance. Le journaliste en conclut, à travers son titre, qu’il reste un marché à conquérir pour un livre enrichi pour enfant qui apporte d’autres interactions que simplement le son et quelques animations.
Reste à voir si de nouveaux types de livres numériques pour enfants verront le jour, et surtout s’ils parviendront à rencontrer leur public. Les amoureux du papier seront quoi qu’il en soit ravis d’apprendre que, pour le moment, rien ne remplace le papier pour les enfants québecois. Et pour les Français (et les autres !) intéressés par des ebooks jeunesses, je vous conseille férocement les excellents livres enrichis de la Souris qui Raconte !