Aujourd’hui, le Souffle Numérique vous présente Terhi Schram, une auteure anciennement auto-éditée qui travaille aujourd’hui avec les éditions EDD Strapontins. Terhi a accepté de répondre à une série de questions, afin de vous présenter son travail et son parcours d’écrivaine.
– Bonjour Terhi Schram, et merci de prendre le temps de répondre à ces quelques questions ! Pour commencer, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis une auteure bipolaire de SFFF de 22 ans qui a publié son premier livre, un recueil de short short stories, en 2008. Mes sujets de prédilection sont le suicide, la mort et tout ce qui touche au surnaturel et à la démence. J’ai une affection toute particulière pour les personnages un peu tordus, qu’ils soient tueurs en série, inspecteurs, ou vampires. Mes périodes d’Histoire préférées sont l’Egypte antique et l’Angleterre victorienne, l’une pour son incroyable mythologie, l’autre pour le mysticisme qu’elle dégage.
– Tu présentes Terhi Schram comme un projet poétique, d’où vient réellement Terhi, et que représente-elle pour toi ?
Comme j’ai l’habitude de le dire, Terhi Schram est une sorte de personnage fictif né en 2002 au cours d’un projet de poésie. Il devait s’agir au départ d’un « simple » personnage, je ne pensais pas l’utiliser plus tard comme pseudonyme !
– D’où est venue ta passion d’écrire ?
Sans doute de ma passion de lire. Mais au bout d’un moment, j’ai commencé à trouver les fins des romans trop prévisibles ou réchauffées. Il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas ! C’est là que je me suis dit : « et si tu écrivais tes propres histoires ? »
– Tu as commencé par publier Le tragique destin d’Emily Buckley en autoédition ? D’où venait ce choix ? Avais-tu d’abord essayé de contacter des éditeurs ?
Emily b. est paru le 15 Mai 2010 en autoédition et je n’avais pas cherché à le faire publier chez un éditeur. Je gardais une mauvaise expérience à ce sujet. C’est lorsque j’ai vu qu’EDD Strapontins Editions cherchait des livres à éditer que j’ai décidé de lui donner sa chance.
– Que t’a apportée ta rapide expérience d’autoédition ?
Mon expérience aura tout de même duré deux ans. Mais elle m’a fait comprendre l’expression « on n’est jamais si bien servi que par soi-même » !
– Qu’est ce qui a changé pour toi depuis qu’Emily Buckley est édité par une maison d’édition à compte d’édition ?
Trois fois rien. Vu qu’il s’agit d’une petite maison d’édition, je garde un minimum les choses en main.
– En plus d’écrire, tu aimes peindre et créer en général, vois-tu tes créations comme un tout ? A terme, n’as-tu pas envie de mêler tes talents, pour faire un roman illustré par exemple ?
Un roman illustré est effectivement en cours mais je n’en dirai pas plus à ce sujet. Par contre, il m’arrive d’illustrer mes recueils de nouvelles et de réaliser mes propres couvertures.
– A l’heure actuelle, considères-tu l’écriture/la création comme ton activité principale ? En vis-tu ou as-tu l’intention d’en vivre ?
J’aspire à en vivre un jour comme tout auteur dans mon cas. Mais inutile de se voiler la face, le monde de l’édition est une véritable jungle.
– Le tragique destin d’Emily Buckley est un roman assez sombre puisqu’il s’agit d’une enquête sur la mort d’une jeune fille, quelles ont été tes inspirations ?
Pour l’enquête en elle-même, je voulais quelque chose de sombre, justement. Je suis donc partie du meurtre d’une enfant de douze ans. Pour ce qui est du contexte, j’avoue m’être sensiblement inspirée de Sherlock Holmes. Quant à mon inspecteur, j’ai trouvé amusant de lui donner un petit air de William Murdoch sans pour autant copier le personnage.
– Je vois que Le tragique destin d’Emily Buckley est proposé récemment à la vente en format pdf : que penses-tu de l’édition numérique ?
Cette guerre que se livrent l’édition papier et l’édition numérique est assez impressionnante. Après, cela dépend des lecteurs. Personnellement, je trouve que rien ne vaut l’odeur du papier d’un livre que l’on ouvre. Mais l’édition numérique a aussi ses avantages. Elle permet un gain de place considérable et un accès depuis n’importe où. Sans parler de certains éditeurs numériques qui proposent des e-books à bas prix.
– Et ton éditeur, voit-il le numérique d’un bon œil ?
Bonne question ! Il faudrait que je la lui pose.
– Pour finir, quels sont tes projets artistiques pour l’avenir ?
J’ai un recueil de poésie intitulé Classique qui va bientôt paraître chez Edilivre, ainsi qu’un recueil de nouvelles aux éditions Kirographaires et la suite d’Emily b. toujours chez EDD Strapontins. En dehors de ces publications, je termine cette semaine mon « Chantier 40 » après un an d’écriture. Je travaille également sur un projet de livre pour enfant et vais bientôt reprendre ma saga SFFF entamée en 2005.
Pour découvrir le travail de Terhi Schram, je vous invite à consulter son site internet. Pour lire une critique du Tragique destin d’Emily Buckley, je vous invite à parcourir les observations de Charlotte Boyer, qui a rédigé un billet très pertinent sur ce livre.
L’éditeur est d’accord pour le numérique … à condition qu’il soit au courant …