Aujourd’hui, intéressons-nous un peu à la collection Polar « Noir c’est noir » de Numérik.livres, l’éditeur 100% numérique que nous ne présentons plus. Cette récente collection est dirigée par Jean Basile-Boutak , auteur de C’est noël mon père dont j’avais fait la rapide revue il y a quelques mois, et qui n’avait rien d’un polar. Pour tout dire, le polar n’est pas ma tasse de café (noir), et j’y entre avec un manque certain de références, si ce n’est d’avoir regardé les différentes saisons de Dexter ! Mais je n’ai pas l’impression que Numerik.livres fasse dans le vieux polar poussiéreux si bien que ce ne fut pas vraiment un problème. C’est tout du moins l’impression que m’a donné la lecture de « Fin de route », de Jean-Louis Michel, que je chronique aujourd’hui.
Fin de route, ce titre ne tient rien au hasard puisque ce roman a tout du road trip, et m’a donné l’impression d’un bon pulp, rapide et violent. Rien ne laisse pourtant présager ce qui va arriver à Denis et Tanya, un couple bobo établi à Boston et qui traverse la crise de la quarantaine un peu avant l’heure, usé par ses vieilles habitudes. En fin de route, ce couple semble l’être : lui démis de ses fonctions de professeur pour une sombre histoire de liaison avec une élève, elle journaliste talentueuse mais lasse d’une vie bourgeoise servie sur un plateau… mais ce n’est rien à côté de Jack et bébé qu’ils ne tarderont pas à croiser.
C’est en décidant de tout plaquer pour partir en virée sur les routes américaines que notre couple va rencontrer ces deux nouveaux protagonistes : un ancien militaire assez inquiétant et une gamine paumée qui lui sert de copine et de défouloir, qui vont partager un bout de route avec eux, et sans doute pas le meilleur de leur voyage.
Fin de route n’est pas un roman policier, car davantage centré sur la mentalité des différents personnages, qui ont tous quelques côtés sombres à dissimuler, un passé peu glorieux ou des blessures encore ouvertes. Ce sont d’ailleurs les relations entre chacun de ces personnages qui fera avancer l’histoire, et aura une grande influence sur le destin de chacun d’entre eux.
Il ne faudra pas vous attendre à une enquête, car c’est l’action qui prend le dessus dans ce roman, dont le récit s’étale à peine sur plus d’une semaine si on oublie l’épilogue. Ceci fait de Fin de route un roman agréable à lire et qui vous tiendra en haleine, surtout pour les plus sadiques d’entre vous. A ce propos, deux passages, dont le tout début, m’ont parus suffisamment malsains pour déranger, si bien que je ne conseillerais pas ce livre à un jeune public !
Seul bémol, et qui n’a rien à voir avec le texte en lui-même mais concerne davantage l’éditorial : j’ai trouvé dommage que ce roman soit coupé en deux tomes. Le texte est en effet divisé en deux parties de 2,99€ chacun. Cette coupure n’apporte franchement pas grand chose au texte qui ne gagne pas à être séparé en épisodes comme peut l’être le Waldganger par exemple, dont la coupure en épisode me parait nettement plus naturelle. J’ai davantage perçu cette division -et peut-être à tort- comme une manière non assumée de vendre ce texte à 6€.
Ce détail mis à part, Fin de route reste une valeur sûre, que je conseille aux fanas de routes américaines, de tueurs sanglants et de road trip qui finissent mal ! Vous le trouverez comme d’habitude chez toutes les bonnes crémeries numériques ! Et achetez bien les deux tomes si vous ne voulez pas vous voir coupé dans votre lecture !
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