Test du Sony PRS-300

Nous voilà de retour pour le test d’une nouvelle liseuse. « Comment ? » me diront mes plus fidèles lecteurs : « Tu testes soudain un modèle plutôt ancien de livre électronique, toi qui encensais récemment ton fameux PRS-T1 ?« . Pour tout vous dire, je me suis fait bêtement délester de ma chère liseuse par une âme peu fréquentable, et mon petit appareil ira sans doute apprendre la lecture numérique à d’autres que moi ! Heureusement, Jean-Basile Boutak, le désormais célèbre directeur de la collection polar de Numérik.livres, a eu l’extrême gentillesse de me prêter son ancienne liseuse qui s’empoussiérait : la Sony PRS-300, qui sauve ma petite vie de lecteur numérique.

« Pourquoi faire le test d’une liseuse qui n’est même plus produite ? » me direz-vous. Pour être franc, cet article est en partie un test de référencement. La plupart des visites issues des moteurs de recherches atterrissent sur mon test du PRS-T1, ce qui me laisse croire que les francophones s’intéressent à la lecture numérique, et ce qui m’incitera à écrire PRS-T1 un peu partout dans cet article ! Plus sérieusement, étudier un ancien modèle me paraît une très bonne manière d’imaginer les nouveaux modèles, ou simplement de souligner les bons côtés des modèles actuels.

Commençons par une rapide description du PRS-300 : à peine plus petit que le T1, et peut-être plus lourd de quelques grammes (quoi que…), il dégage un aspect un peu moins solide, faute à une une tranche plastique et quelques vis apparentes. Autre remarque évidente : il comporte nettement plus de boutons. Sous l’écran, on trouve le fameux bouton « Home », qui ramène à l’accueil, dans lequel on a accès à ses livres, à ses différents signets et aux paramètres. Un second bouton est le retour en arrière, qui permet de naviguer plus facilement entre les menus en accédant rapidement aux pages précédentes. Reste un bouton de zoom, ainsi qu’un bouton « marque-page », qui permet d’écorner une page pour la retrouver facilement dans la partie « signets ». Ajoutez à cela un « menu de navigation » -comprenez quatre flèches et un bouton central- qui permet de naviguer entre les pages.

Juste cinq boutons ? Pas exactement, sur le côté de l’écran se trouvent dix boutons supplémentaires (cinq boutons qui permettent deux clics chacun pour être exact), numérotés, utiles pour naviguer entre les menus (il faudra par exemple cliquer sur le bouton « 7 » pour accéder aux paramètres depuis le menu) ou pour écrire le numéro de la page qui nous intéresse. Sans oublier le bouton d’allumage, sur la tranche du haut. Il ne faut pas simplement cliquer sur le bouton pour allumer la liseuse, comme c’est le cas pour le PRS-T1, mais il faut le glisser sur le côté, ce qui est un peu moins pratique. Je comprends soudain les critiques de l’interrupteur du Cybook Booken qui est similaire. Rien de tel qu’une simple pression pour allumer l’appareil !

Concernant les fonctionnalités ? Ce sera rapide : le PRS-300 n’en a presque aucune. Vos livres seront classés selon différents critères (auteur, date, titre, collection) et voilà tout ! Vous pourrez uniquement lire ou écorner les pages. Les plus téméraires d’entre vous choisiront le sens d’orientation de l’écran ou changeront la langue. A part cela, rien à faire. Pas d’accès wifi, pas de notes, pas d’écran tactile, « pas de hotline » comme dirait la pub pour les légumes ! Pour être franc avec vous, je ne considère pas cela comme un manque. Certes, prendre des notes peut être utile, mais qui utilise une liseuse pour aller sur Internet ? Ce livre électronique est sincère, il ne ment pas : il sert à lire, point. Et c’est tout ce dont on devrait attendre d’une liseuse.

Le manque se fait davantage au niveau du tactile. Moi qui n’ai jamais été fan du tactile, je dois avouer qu’il me manque sur cette liseuse. D’une car ce système de boutons numérotés est nettement moins pratique et moins intuitif, de deux parce que le tactile avait quelque chose de plus physique, de plus passionnel. J’ai toujours apprécié le double système de bouton ou tactile pour tourner les pages sur le PRS-T1. Ici, je dois me contenter des boutons. Le tactile est également indispensable pour la prise de note, la sélection d’un mot ou d’un passage, la référence à un dictionnaire ou à un traducteur… Pas de fantaisies du genre avec le PRS-300 !

Pour donner un point de vue plus personnel sur ce produit : il me convient parfaitement. J’ai déjà lu une bonne série de bouquins grâce à lui, il est plus ou moins aussi rapide que le PRS-T1, et son écran est parfaitement identique. Peu de choses à y redire finalement. En le comparant au PRS-T1, je me dis que les futures liseuses gagneront à être tactiles, qu’elles mériteront sans doute un peu plus de puissance, peut-être un peu de couleurs et des écrans moins gris. Je me dis qu’une liseuse parfaite permettrait d’écrire directement sur la page comme on peut écrire sur du papier, qu’elle permettrait une référence directe à toute une série de dictionnaires ou de traducteurs, qu’elle permettrait une naviguation intuitive entre les pages ou les marques pages, entre les livres et les collections.

Quid des accès internet, des fonctionnalités de lecture communautaire, du multimédia, de l’achat direct sur liseuse ? Pour moi en tout cas, tout cela serait du superflu, car finalement, ce PRS-300 me paraît remplir sa mission parfaitement. Grâce à lui, je lis des livres numériques, je lis des livres. Et finalement, c’est tout ce qu’il me faut. Une dernière chose ? Merci mille fois pour ce dépannage mon cher Jean-Basile !

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4 réflexions sur “Test du Sony PRS-300

  1. Ravi de pouvoir te rendre service. Niveau référencement, ça devrait être relativement efficace, tu es le seul à publier un vrai test du PRS 300, depuis que celui que j’avais rédigé pour Plumereader n’est plus en ligne. Enfin, si quelqu’un cherche encore à acheter un PRS-300 🙂

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  3. Et côté affichage : qualité du contraste, temps de chargement des pages… que valait (oups que vaut) ce modèle ? Affirmer que « son écran est parfaitement identique » au PRS-T1, ça fait un peu froid dans le dos. Sony n’a-t-il pas amélioré les caractéristiques sur ce qui est quand même assez fondamental pour une liseuse ? 😉

    • Le « que valait » a toute sa raison d’être ! 😀

      Le PRS-300 montre surtout ses faiblesses en présence d’images, de graphiques, tableaux, etc. Quand une page contient de tels éléments, il faut attendre parfois jusqu’à plusieurs secondes pour voir la page s’afficher. Sur du texte simple, le temps de chargement des pages est sensiblement égal à celui du PRS-T1.Donc oui, le PRS-T1 est bien entendu plus rapide, mais la différence ne se voit pas sur du texte simple.

      Pour le reste, s’est surtout le tactile qui change tout sur le PRS-T1, ainsi que toutes les fonctionnalités que son « ancêtre » 🙂 n’a pas ! Pour la qualité du contraste et le confort de lecture, si différence il y a, elle est imperceptible, ou en tout cas pas suffisamment forte pour que la lecture du 300 dérange un œil habitué au PRS-T1.

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