Pluie de corps

Retournons faire un tour du côté de Pauline Doudelet, auteur auto-éditée dont je vous parle régulièrement car je l’apprécie autant que ses textes, et qui a l’avantage d’être l’une des rares twittos à connaître mon visage, ce qui fait d’elle une menace potentielle pour moi ! Plus sérieusement, je parlerais ici de l’un de ces derniers textes, pour lequel elle a trahi la cause de l’auto-édition en s’alliant bassement au diabolique éditeur Numérik.livres (tout est expliqué dans cet article). Le résultat n’est autre que Pluie de corps, un polar (nous y reviendrons…) bien de chez moi puisqu’il se déroule dans la bonne ville de Lille, d’où est originaire l’auteure.

Pluie de corps décrit l’enquête de l’inspecteur Henri Lefèvre, un flic lillois un peu désabusé confronté à une série de mystérieux suicides. Progressivement, de plus en plus de personnes se jettent des toits en hurlant quelques prédications incohérentes. Henri est chargé de découvrir pourquoi, ce qui est loin de le passionner, d’autant plus qu’on lui a refilé le jeune Jules, un bleu un peu crétin qui lui colle aux basques. Leur enquête mènera les deux flics dans différents endroits « pittoresques » de la ville, depuis un calme musée bien rangé au sous-sol plus hasardeux d’une boîte sadomasochiste.

Ce roman est présenté comme un polar, ce qui n’est pas forcément faux car nous suivons bien une enquête policière, avec de vrais policiers et de vrais cadavres. Néanmoins, ne vous attendez pas à un polar noir et torturé. Comme je m’y attendais, nous retrouvons ici le ton piquant et drôle de l’auteure, qui ne se prend pas réellement au sérieux dans cette enquête un peu décalée. Certains passages vous arracheront rires ou sourires, notamment concernant une horrible déviance sexuelle que notre brave inspecteur est loin d’assumer…

La couverture d’un roman lillois nécessitait au moins une averse et quelques parapluies

J’ai apprécié Pluie de corps comme on apprécie une bonne histoire, surtout grâce à ses dialogues et au caractère bien trempé de ses personnages. Je salue le choix de l’auteure de faire dérouler le récit en France, et non à Miami ou Manhattan comme il est d’usage en ce moment ! Néanmoins, je déplore un peu que le côté « lillois » ne soit pas plus approfondi avec finalement peu de mention des « décors » et de lieux.

Je conseille particulièrement ce livre aux lecteurs qui veulent passer un agréable moment aux côtés d’un inspecteur un peu barrés, plus qu’aux fans de polar purs et durs. Vous trouverez Pluie de corps dans toutes les librairies… numériques bien sûr !

Retour écrit pour le club des lecteurs numériques

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