Auteurs, économisez 250 € !

LA méthode infaillible pour devenir riche et célèbre !

Parfois, j’oublie pourquoi j’ai lancé ce blog. Il faut dire que les quelques dizaines d’articles écrits jusqu’ici m’ont permis pas mal de choses : une grande quantité de débats et de conversations autour de l’écriture et de l’édition numérique, des échanges plutôt productifs, quelques rencontres, de nouvelles lectures, j’en passe et des meilleures ! Mais j’en oublie parfois que le Souffle numérique avait surtout pour vocation de faire circuler quelques innocents conseils sur l’écriture et l’auto-édition, des conseils gratuits surtout.

La semaine dernière, l’auteur auto-éditée Pauline Doudelet, toujours sur le qui-vive et à l’affût des arnaques qui nous font bien rire, a évoqué les services de l’une des dernières personnes à l’avoir suivie sur Twitter, qui propose tout un panel de prestations aux auteurs, rien que ça ! Ces services m’ont directement rappelé pourquoi j’ai passé le pas et commencé ce blog ! Je ne citerai ici ni la personne en question ni son site, par peur que cela ne lui fasse de la publicité, mais les plus curieux d’entre vous ne devraient pas avoir de mal à la retrouver, d’une manière ou d’une autre…

Aujourd’hui, chers amis auteurs, je vous serai plus utile que jamais puisque je vais vous fournir une méthode infaillible pour économiser 250 €, voire plus encore ! Cette méthode pourrait également vous permettre de devenir beaux, riches et célèbres, ainsi que d’accomplir tous vos objectifs ! Et tout cela pour la modique somme 0€ ! Incroyable non ? Jugez plutôt ! Ma méthode s’applique facilement, grâce aux 3 étapes indispensables qui garantiront votre succès :

  • Etape 1 : Économisez 250€ sur votre compte en banque.
  • Etape 2 : Gardez ces 250€ sur votre compte en banque.
  • Etape 3 : Faites de votre mieux pour devenir beau, riche et célèbre. Vous avez déjà 250€ en poche, c’est un bon début !

Naturellement, vous êtes libre de m’exprimer votre reconnaissance dans les commentaires de cet article, car j’imagine déjà les bienfaits que ma méthode secrète va entraîner sur vos vies.

Plus sérieusement, cette méthode pourrait vous être franchement bénéfique chers auteurs. Car s’il y a une chose à faire pour quelqu’un qui écrit aujourd’hui, c’est de ne pas dépenser 1€ pour être lu ! Ce n’est pas la première fois que je le dis ici, mais je reste intimement convaincu que le numérique peut permettre aux auteurs d’être lus, et mieux encore achetés, sans avoir à investir des sommes folles. Naturellement, cela ne veut pas dire que vous ne devez pas vous investir à 100%, ni même que vous devez essayer de tout faire par vous-mêmes, que vous ayez les compétences ou non. Cela veut dire vous devez vous démener pour mobiliser vos proches, trouver les solutions gratuites qui s’offrent à vous, ou au moins les moins coûteuses.

Les maisons d’édition à compte d’auteur ont plus mauvaise presse que jamais aujourd’hui, mais ce n’est pas le concept du compte d’auteur qui est honteux, mais le simple fait qu’un auteur ait à dépenser de l’argent pour recevoir conseils, suggestions ou remarques éditoriales. Je trouve plutôt amusant de voir des types se ramener avec leurs gros sabots en déclarant fièrement : « ne te fais pas arnaquer par les à compte d’auteur cher ami, profite plutôt de mon pack « Best-Seller + » à 250€, tu recevras tous mes conseils pour vendre et éditer ton livre ! ».

Ces types là, ils existent, et proposent des services ridicules pour des sommes folles. On vous parlera de coaching littéraire, de séances de conseils, de mise en page complète, de démarchage auprès des maisons d’édition, et tant d’autres choses. Bien souvent, cela ne sera que de la poudre aux yeux, pour mieux vous embobiner ! Au final, vous vous retrouvez avec du à compte d’auteur au nom plus marketing, et réalisez que vous vous êtes encore fait berner !

Pour exemple, et entre autres choses, le lascar repéré par Pauline Doudelet propose à son catalogue des séances de coaching littéraire, qui se déroulent au téléphone et sont facturées à l’heure. Je suis loin d’être un expert en édition, ni même une légende de l’écriture, mais je peux vous garantir qu’aucun entretien téléphonique n’améliorera votre écriture. Vous pourriez même passer la journée au téléphone avec Jules Verne que cela ne vous aidera pas davantage ! Pour améliorer votre style et vos textes, c’est à vos textes qu’il faut toucher. Il faut mettre les mains dans le cambouis, faire suinter les machines !

Et pour cela, vous n’aurez même pas à dépenser un centime. Pensez plutôt à investir de votre temps pour trouver des bêtas-lecteurs qui vous fourniront leurs premières impressions. Il existe aujourd’hui des communautés d’écriture complètement gratuites, je pense notamment à CoCyclics , qui vous offriront des avis plus éclairés qu’un seul homme ! N’hésitez d’ailleurs pas à y fréquenter d’autres auteurs, qui auront peut-être des conseils bien avisés, ou quelques contacts utiles.

Et pour clore cet article sans me mettre à dos tous les indépendants du monde de l’écriture, je ne dis pas forcément que tous les services payants sont des arnaques. Vous pourrez très bien passer par des services de correction, de mise en page, de création graphique, etc. Mais pensez-bien à vérifier que leurs prix sont raisonnables, et que vous ne pouvez pas trouver la même prestation de manière gratuite avec un peu de débrouille ! Pour le reste, n’oubliez pas que vous ne ferez certainement jamais de gros sous avec vos livres, donc évitez de croire les escrocs qui vous promettront d’énormes ROI si vous achetez leurs méthodes ou services !

PS : Au fait, vous me devez 250€ !

Crédits photos

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21 réflexions sur “Auteurs, économisez 250 € !

  1. Oui, ton point de vue est parfait. Mais il a des limites. J’ai récemment acheté et essayé de lire un livre manifestement fait de bout en bout par l’auteur lui-même… Pour le coup, il n’a pas dû dépenser une somme folle… Par contre, j’ai aussi l’impression qu’il a oublié une étape (ou 2, ou 3, ou 5…) de vérification qualité, de beta-reading, de corrections… Bref, une horreur.

    Ma mère m’a dit de ne pas me fier aux apparences. J’aurais pas dû l’écouter… La couverture déjà sentait l’amateurisme.

    • Pour avoir lu ton dernier billet de blog (que je recommande. Je me permets de mettre un lien car je sais que tu n’oserais pas le faire), je crois deviner de quel brillant auteur tu parles. Très sincèrement, c’est certainement le pire exemple d’autoédition qui soit, quoi qu’il en dise et quoi qu’il prétende être.

      Mais en ce qui concerne les apparences : il ne faut pas toujours se fier à la couverture d’un livre. J’ai récemment eu un très bonne découverte littéraire sur une couverture plutôt passable… J’en reparlerais ! 😉

      • Quand au lien, il faut bien dire que j’ai hésité, et si je ne l’ai pas mis, ce n’est pas par scrupules, mais que je ne voulais pas en fait lier ma remarque au contenu ou être plus provocateur que nécessaire sur ton billet.

        Sinon, je sais bien qu’il ne faut pas se fier à la couverture, et c’est aussi pour ça que j’ai tenté le coup avec celui-là. Même des erreurs fréquentes peuvent être pardonnées parfois. Pour preuve ce livre que j’ai adoré et lu plusieurs fois, malgré les nombreuses erreurs et coquilles.
        http://readingandraytracing.blogspot.com/2012/01/lecture-anglaise-turing-evolved-par.html

        Mais il y a un niveau au delà duquel la forme doit pouvoir être oubliée au profit du fond, et un réel investissement doit être fait.

        Quand un auteur s’auto-publie, il doit effectivement adopter la casquette d’éditeur, et faire tout son possible pour rendre un livre professionnel, au moins en rapport avec les productions « traditionnelles ». Si il n’y arrive pas, il est clair qu’il doit se faire aider par des professionnels, et si parfois il n’y a pas d’alternatives et s’il n’a pas les moyens de se faire aider, au moins qu’il ne diffuse pas son livre à titre payant.

        En tant que lecteur, en tant que consommateur, on attend un minimum de sérieux quand on achète un livre.

      • Bien d’accord avec ta remarque. Il est honteux de vendre un livre mal fini ou bâclé. L’idée est surtout de ne pas se laisser arnaquer par des services inutiles.

      • Sediter,

        Merci pour le lien, et merci à TheSFReader pour sa chronique.

        J’avais repéré le site de l’auteur en question lors de mes premières recherches.
        Tout m’avait rebutée : le graphisme (= apparences) et surtout, le ton excessivement vindicatif, même si ces griefs étaient fondés.

        En tout cas, comme l’écrit TheSFReader, cet auteur a le mérite de montrer par l’exemple ce qu’il convient d’éviter.

        Je vais acheter le livre de J. Panoz. La version française correspond-elle exactement à la version anglaise, ou bien comporte-t-elle des éléments caractéristiques du lectorat francophone ?

        Tipram

      • De mémoire, le guide de Jiminy Panoz a été entièrement revu et plutôt enrichi pour la version française, et n’est donc pas une simple traduction.

      • Je n’avais pas lu la version anglaise du livre de Jiminy Panoz, et ne peux donc pas te dire ce qu’il en est. Le plus simple est de le contacter…

        Par contre, clairement il est plus centré sur la réalité française que celui de David Gaughran et est plus « pratique » que ce dernier, qui est plus « prospectif » et répondra eut-être plus à une prospective « long terme », correspondant à un marché qui pourrait être celui du livre numérique français dans quelques années.

      • Grâce aux appréciations de TheSFReader et de Sediter, c’est donc la version française que je vais commander. D’autant plus que JBB avait rapidement évoqué cet ouvrage aussi.

        TP

      • Bouarf hum, il va être MAJ le guide, je ne suis donc pas chaud-chaud pour dire de l’acheter de suite sachant qu’on va avoir un énorme problème pour prévenir les acheteurs qu’une MAJ est à télécharger et que certains vont donc juste passer à côté.

        De mémoire, elle est forcée sur iBooks si les modifications sont suffisamment grandes. Chez Kindle, il faut gérer manuellement pour envoyer un mail et nous n’en connaissons pas encore les modalités. Mais chez les autres, nous n’avons aucune idée encore.
        + je vais bien évidemment devoir prévenir par « newsletter » + twitter + site perso histoire de toucher le plus grand nombre de personnes possibles.

        Bref, wait a little bit. Je pense que vu le contenu de la MAJ, ça en vaut la peine.

  2. Merci, Sediter pour ce nouvel article qui, je n’en doute pas, aidera les aspirants-écrivains à éviter les malfrats embusqués dans les sentiers de l’auto-édition.

    Quand j’ai commencé à faire des recherches sur Internet, il y a un an environ, je suis tombée sur un éditeur 100% numérique basé à Londres qui fait payer 60 £ (environ 75 euros) pour la soumission d’un manuscrit. L’auteur choisit son lecteur parmi un panel constitué d’auteurs publiés par cette maison. Si le manuscrit est accepté, tous les frais de correction/révision etc. sont pris en charge par l’éditeur.

    J’évoque cet éditeur parce qu’il me semble qu’il a trouvé un moyen efficace pour opérer une pré-pré-sélection des manuscrits. J’ai bien conscience que je me place ici du point de vue de l’éditeur, et vous, de celui de l’auteur. Ne s’agit-il pas des deux faces de la même pièce ?

    J’ai accepté de faire partie d’un comité de lecture, et je vous assure que de très nombreux textes ne sont pas du niveau de la septième. J’aurais aimé que l’éditeur mette en place un « filtre », similaire à celui de l’éditeur londonien, pour tenter d’endiguer le flot des manuscrits reçus.
    En effet, tout étant gratuit, les auteurs dont l’absence de talent est proportionnel à leur fatuité, n’hésitent pas à envoyer leur abondante production. Le temps passé à les lire est autant de temps qui n’est pas consacré à des manuscrits qui mériteraient d’être publiés.

    Ceci étant dit, je suis bien consciente qu’il existe des auteurs talentueux qui ne peuvent se permettre de débourser quoi que ce soit.

    Il n’y a hélas pas de solution parfaite…

    Tipram Poivre

    P.S. Mon commentaire ne remet absolument pas en cause la validité de vos avertissements contre les arnaques. Vos conseils sont comme toujours très sensés, et je suis la première à en profiter.

    • Je peux comprendre le système de l’éditeur que vous prenez en exemple, mais reste plutôt réticent à ce genre de pratiques. Très simplement, faire payer la soumission du manuscrit est certainement ce qui fait fonctionner cet éditeur numérique, nettement plus que les ventes du livres, car je doute qu’un seul livre numérique peut rapporter 75€ à son éditeur (en tout cas c’est rarement le cas en France, peut-être en Angleterre). Il s’agit donc d’un modèle économique qui permet à l’éditeur d’exister, et qui peut donc justifier un certain standard de qualité (en tout cas je l’espère, car à 75 euros la souscription, cet éditeur se doit d’être irréprochable sur ses services).

      En revanche, ce genre de pratiques peut forcément mener à des dérives. Qui me dit que mon livre sera vraiment lu ? Qui me dit qu’il ne s’agit pas d’une arnaque à grande échelle pour récolter l’argent des auteurs innocents ? Et surtout, à combien cela me reviendra si je dois envoyer mon manuscrit à 10 éditeurs ? Au final, il s’agit d’un compte d’auteur déguisé, un peu plus honnête certes.

      Je ne pense pas qu’un « filtre » monétaire soit nécessaire pour endiguer le flot de manuscrits reçus, car finalement, les auteurs qui proposent des textes très mauvais sont parfois convaincus de la qualité de leur texte et seraient donc prêt à investir leur argent dedans (d’où le succès du à compte d’auteur d’ailleurs…). Finalement, pour filtrer efficacement les manuscrits reçus, il suffit d’être drastique dans ses choix. Pour avoir lu de très mauvais manuscrits, et même en avoir écrit :-p, je sais qu’il suffit d’une page pour les repérer (fautes en grand nombre, mauvaise syntaxe, etc.), poussons à deux pour un peu plus d’honnêteté ! Un éditeur peut donc affirmer ses choix en ne perdant pas plus de quelques minutes sur un mauvais manuscrit, aussi sévère que paraisse cette sanction pour un auteur.

      • Sediter,

        Les deux propriétaires du site m’ont paru suffisament sérieux pour que je les contacte. Ce qui m’avait empêchée de soumettre mon manuscrit était le délai requis par les lecteurs.

        Vos réticences sont partagées par l’éditeur français pour qui je fais des lectures. Il avait rejeté ma suggestion, précisément par peur d’être confondu avec les arnaqueurs que vous dénoncez à juste titre.

        C’est vrai que les premières pages d’un manuscrit sont le plus souvent révélatrices. Cependant, je me dis le plus souvent qu’il faut laisser une chance à l’auteur, et que la suite réserve peut-être une bonne surprise. J’indique les corrections à faire sur les 50 premières pages, et je signale les phrases dont la syntaxe doit être retravaillée pour gagner en fluidité. Ma méthode est probablement mauvaise, car après 3 ou 4 vagues de corrections, le résultat demeure peu satisfait, à mes yeux du moins. Il va sans doute falloir que je sois plus drastique.

        Tipram

      • L’idée est surtout d’éliminer les auteurs peu sérieux, qui n’ont visiblement pas fait d’efforts pour envoyer leurs textes à un éditeur. Un auteur un tant soit peu consciencieux aura fait l’effort de relire son texte une ou plusieurs fois avant de l’envoyer à un éditeur, voire de le faire corriger. S’il paraît évident que ce n’est pas le cas sur un manuscrit, inutile d’aller plus loin. L’idée n’est pas forcément d’être un monstre de sévérité, mais juste de se dire que ce n’est pas à l’éditeur de ré-écrire tout un livre, ni de faire d’efforts pour comprendre un livre mal écrit. Certes, un bêta-lecteur, un relecteur ou un correcteur auront à cœur de lire un manuscrit dans son intégralité, qu’il soit bon ou mauvais, mais ce n’est clairement pas le travail de l’éditeur.

        A partir du moment où le texte n’est pas clair, difficile à comprendre ou bourré de fautes, l’éditeur ne devrait pas avoir de honte à le rejeter sans pousser plus loin la lecture. Les auteurs seront nombreux à dire que cette sévérité pourra faire passer à côté de bons ouvrages, mais je dirai plutôt que c’est l’auteur qui sera passé à côté de l’édition de son livre, par manque de rigueur.

      • @Tipram Je ne sais pas ce qui est attendu d’un comité de lecture chez cet éditeur, mais je ne suis pas persuadé qu’il s’agisse du même travail que celui-d’un correcteur/relecteur comme vous le faites.

        A mon avis il s’agirait plutôt d’estimer la « valeur intrinsèque » d’une oeuvre, et les efforts nécessaires pour la mettre « à niveau », qui lui incluera les lectures approfindies et corrections.

        Je suppose qu’une première passe « gros grain » est suffisante pour se faire une idée, quitte au contraire à tenter d’ignorer les fautes  »mineures » de grammaire, conjugaison, pour vous concentrer sur l’oeuvre brute.

        Pour le coup, un tel « service » ne se facture clairement pas 75€…

        N’ayant jamais fait partie d’un tel comité de lecture, ni d’une structure d’édition quelconque, ne prenez bien entendu on avis que comme celui d’un observateur extérieur…

      • Remarque Tiens, je ne suis pas d’accord avec Sediter sur ce coup là … Là où il considère que le relecteur se doit de prendre en compte les erreurs avant le texte, je suis peut-être plus orienté dans l’autre sens…

        Mais en fait, c’est comme un entretien d’embauche : si le candidat n’a même pas un t-shirt propre et repassé, s’il vient en tongue, c’est out (enfin, ça dépend bien sur du type de poste)… Mais à partir du moment où il a ce minimum vital, on peut passer à la discussion de fond.

      • TheSFReader,

        Votre avis est plein de bon sens.
        Dans la plupart des maisons d’édition, le travail du comité de lecture se borne à accepter ou rejeter un manuscrit en fournissant une fiche de lecture avec un résumé de l’ouvrage et les motifs de la décision. En cas de désaccord, les lecteurs confrontent leurs points de vue, et le directeur de collection prend la décision finale. C’est un processus laborieux qui exige beaucoup de moyens mais garantit – en principe – un ouvrage de qualité.

        La maison que je mentionne a été créée il y a un an et ne dispose pas des ressources nécessaires pour son travail éditorial. Elle repose donc sur la bonne volonté de ceux qui acceptent de donner un coup de main, bénévolement. Je ne doute pas que, quand il sera en mesure de le faire, l’éditeur rémunèrera ses lecteurs normalement.

        Je souhaite partager avec les visiteurs de ce blog une anecdote qui remonte au début des années 70. La plupart d’entre vous n’étiez pas encore nés, si je me base sur l’âge de Sediter.
        Selon l’une des directrices de collection du Seuil de l’époque, « L’imprécateur », le manuscrit de René Victor Pilhes, avait été repéré pour l’originalité de sa teneur, mais avait nécessité le travail de 2 réviseurs, à temps plein pendant plusieurs mois, pour restructurer entièrement le récit. Je ne sais plus à combien d’exemplaires le livre s’était vendu, mais il a fait partie des succès du Seuil.
        J’avoue que quand je reçois un manuscrit à évaluer, je ne peux m’empêcher de me dire que je vais peut-être découvrir une pétite sous la cangue de boue. Cela ne s’est pas produit jusqu’à présent, mais qui sait…

        Tipram Poivre

      • Merci pour le lien le SFReader ! 😉 Vraiment intéressant (tu as l’art pour dénicher les bons articles anglais). En revanche je ne suis pas à 100% d’accord avec l’auteure de cet article. Elle dit en substance aux auteurs qu’un texte ne peut être parfait, et qu’il est inutile de le corriger encore et encore, ce qui est vrai. Elle dit également que ce serait une perte de temps énorme de corriger son livre en fonction des critiques négatives de chaque lecteur déçu, car chaque lecteur aura ses propres envies et préférences. Ok avec ça également.

        Néanmoins, elle en déduit qu’il ne faut pas -du coup- tenir compte des remarques des éditeurs ou des lecteurs, relecteurs, etc. Soit ! Il est en effet risqué de corriger son livre après avoir eu un seul retour, qui pourrait donc être faussé. Mais plutôt que de déduire qu’il ne faut pas corriger son livre, je déduis plutôt qu’il faut demander le retour de plusieurs personnes, pour voir si les erreurs relevées viennent d’un goût personnel ou sont un véritable défaut.

        Le fait de se cacher derrière le « mon livre ne sera jamais parfait, il ne peut pas plaire à tout le monde » est pour moi une grande faiblesse. Ainsi, la plupart des mauvais auteurs pourraient dire, face au pléthore de critiques assassines « non mon livre est bien, c’est juste vous qui ne l’aimez pas, et tant pis si personne ne m’a jamais dit qu’il était bien ! ».

        Donc oui, un livre n’est jamais parfait et il ne faut pas tout faire pour satisfaire à la moindre remarque, ni corriger 100 fois un même texte, mais il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse et porter un texte que tout le monde critique !

        Sur ce point, je dirais que l’auteure de l’article est une sorte de coach d’écriture, qui encadre des master class et est donc en perpétuelle contact avec des auteurs « élèves » et leurs textes. Si j’étais de mauvaise foi, je dirai que c’est assez arrangeant de dire aux auteurs ce qu’ils aimeraient entendre… 😉

      • Si j’ai bien compris la « philosophie » qu’il y a derrière (et qui n’est pas neuve), plutôt que de faire reluire un livre déjà publié (et à condition qu’il mérite de toute façon d’être publié et dans des conditions « commercialisable »), il vaut mieux apprendre des critiques ce qu’il y a a en apprendre, et les mettre à profit dans un autre livre…

        Il faut noter tout de même qu’elle insiste (mais c’est moins flagrant que dans d’autres de ses billets)

        Le lien suivant est un autre billet (du mari de Kristine) relatant certains conseils de R.A.Heinlein (Oui, je l’aime beaucoup ce vieux schnock), et qui reviennent un peu au même :
        http://www.deanwesleysmith.com/?p=5245
        La règle 3 notamment : « Vous devez vous retenir de récrire, sauf sur décision éditoriale. »
        (traduction à suivre sur mon blog, peut-être ce soir.)

        Concernant la mauvaise foi, je dirais que ce serait justifié si l’auteur du billet ne faisait que ce coaching, mais ce n’est pas le cas : elle est aussi auteur reconnue(publié et auto-publiée) de nombreux livres, et a de l’expérience aussi bien de ce côté qu’en tant qu’éditrice.

        Il faut noter tout de même qu’elle insiste (mais c’est moins flagrant que dans d’autres de ses billets) sur les béta lecteurs(first readers), sur un éditeur (au sens relecteur) et correcteur, la meilleure couverture possible et le meilleur formatage possible.
        Une fois l’oeuvre fournie, et pour peu qu’elle ait passé toutes ces étapes, il est temps de passer à autre chose !
        Si l’on voulait se référer à un troll connu de tous, c’est surtout là que se trouve mon désaccord avec le livre que j’ai lu. Je suis à peu près certain que s’il s’était entouré correctement (et écouté les retours avant cette première publication), il aurait pu fournir un livre au moins correct.

        En fait, l’avis de Kristine ne tient vraiment que si le livre a été publié dans cet état, après avoir suivi ces étapes de relecture, couverture, formatage. Si ce n’est pas le cas, il est tout à fait normal de le reprendre pour compenser ces écarts. Ce n’est pas en fait la responsabilité de l’auteur dans ce cas, mais celle du « publieur ».

        Dans le cas d’un auteur auto-publié, c’est la même personne, mais pas le même rôle.

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