Conclusions sur le Top 100 Amazon

N.B : Le service dont il est question dans cet article a été sommé par Amazon de cesser ses activités en septembre 2013

Je dois avouer que le succès du précédent article de ce blog, dans les coulisses du Top 100 Amazon, m’a vraiment surpris. J’étais persuadé que la longueur du billet en découragerait plus d’un, à une époque où les (longs) contenus texte n’ont plus vraiment la côte sur Internet. Je ne réalisais pas non plus que cette petite « enquête », que n’importe qui aurait pu faire, pouvait intéresser autant de monde. Je tiens donc à remercier tout ceux qui ont parcouru ce billet, qui l’ont diffusé et qui ont pris le temps de le commenter.

S’il vous a intéressé, notez d’ailleurs que le site d’information Actualitté a publié vendredi un article qui devrait étrangement vous faire penser à une certaine entreprise dont je vous parlais. Ce billet, plus ciblé et mieux documenté que le mien, vous apportera de plus amples informations sur le fonctionnement de l’entreprise en question, et sur les « réactions » d’Amazon France.

Avant de tourner la page sur la « magouille au Top 100 Kindle », et retourner à mes activités bloguesques habituelles, je vais prendre le temps de revenir sur les différentes réactions engendrées par l’article, que ce soit sur le blog et les réseaux sociaux.

Amazon Kindle fire

Une indignation naïve

On aura pu me reprocher, et je l’assume complètement, une indignation naïve vis à vis de cette manipulation du Top 100. Effectivement, se plaindre que les auteurs indépendants talentueux ne sont pas bien placés sur Amazon, au profit de mauvais livres, a tout de naïf. Mais il faut comprendre que mon coup de gueule n’a rien à voir avec la qualité littéraire des livres du Top 100. Croyez-moi, je suis à mille lieues de prôner l’élitisme culturel, et vous ne me verrez jamais me plaindre du succès fou de 50 Shades of Grey, même si ce n’est effectivement pas mon type de lecture.

Si le Top 100 Amazon avait été truffé des livres de grands éditeurs, je ne m’y serais pas du tout intéressé, tout simplement parce que j’aurais trouvé cela logique, attristant mais logique. Le fait que le Top 100 Kindle soit en grande partie peuplé de petits éditeurs ou d’auteurs indépendants aurait pu être une très bonne chose. On aurait pu y voir l’image idyllique d’une littérature numérique « 2.0 », qui laisse l’internaute choisir lui-même les révélations de demain et permet à la petite structure d’avoir la même présence que les éditeurs qui tiennent habituellement le « monopole » de la diffusion.

Cette image idéale est d’ailleurs celle sur laquelle joue clairement Kindle. Ce n’est pas un hasard si les bulletins d’informations KDP sont truffés d’interviews de jeunes auteurs révélés par la plateforme. L’enjeu est de dégager une image humaine, de montrer que même les petits auteurs parviennent à trouver un public, mais aussi de montrer que les lecteurs ont un rôle à jouer. En lisant avec Kindle, vous n’êtes plus un simple consommateur de culture, vous êtes un influenceur, un découvreur de talents…

Le sourire sur le colis

« Le sourire sur les colis, c’est nous… Le Top 100 qui se fout de votre gueule, c’est nous aussi ! » 

Voilà ce qui m’énerve finalement à travers cette histoire : Amazon se donne une image sympathique et 2.0, mais laisse des escrocs envahir son Top 100 sans réagir. C’est d’ailleurs assez symptomatique de pratiques marketing douteuses, qui jouent sur les codes du 2.0 pour berner le consommateur. Que penser des éditions XO qui utilisaient My Major Company Books pour limiter leur investissements sur des livres pré-sélectionnés ?

Bref, cette indignation est effectivement naïve, et rien ne sera jamais rose dans le monde de l’Internet, ni dans le monde tout court, mais je pense tout de même qu’il n’est pas si inutile que cela de souligner l’existence de ce type de pratiques.

Les auteurs auto-édités : tous pourris ?

Plusieurs personnes ont tenu à ajouter une précision qui manquait cruellement à mon précédent article : il reste des auteurs honnêtes dans le Top 100 Amazon, et plus largement encore dans le catalogue Kindle au complet. Comme dans tous les domaines, il ne faut pas généraliser. Lorsque je parlais d’un Top « vicié« , cela représentait une tendance importante et non pas un ensemble. Des petits éditeurs, tout comme des auteurs, ont assuré avoir figuré dans le Top 100, et même dans le Top 20, sans aucune magouille. L’intérêt de « dénoncer » la fraude est justement de laisser plus d’espace à ces auteurs et éditeurs honnêtes.

Dans une récente interview de présentation de son concept, le créateur de l’entreprise visée par le précédent article déclarait que les livres qu’il avait propulsé représentaient 10% du Top 100 Amazon, et environ 20% du Top 20. En présumant que plusieurs auteurs malhonnêtes utilisent l’astuce à titre individuel, on peut tout de même avancer qu’elle représente une part non négligeable du Top 100.

Notez que mon indignation concerne avant tout les faux auteurs qui utilisent la fraude comme une véritable arnaque. Contrairement à un auteur indépendant ou à un éditeur, ceux-là se moquent bien de se créer un public de lecteurs fidèles. Ils se contentent de publier un « livre » écrit en quelques heures et non corrigé, qu’ils vendront par centaines ou milliers d’exemplaires durant les quelques jours où la magouille les aura porté en Top 20. Peu importe que les lecteurs indignés se jurent de ne plus jamais acheter le livre de l’un de ces écrivains escrocs, il suffira à ces derniers de retenter l’expérience sous un nouveau pseudonyme.

J’irai encore plus loin en affirmant que certains auteurs ont certainement participé à la manipulation du Top 20 sans intention de nuire. Je pense en particulier aux clients de notre fameuse entreprise, à qui on a vendu la magouille comme un outil promotionnel comme les autres (puisque la manipulation est simplement comparée à un service de presse).

Je reste néanmoins très déçu par certains écrivains indépendants que j’ai surpris en train de se vanter de leur place dans le Top 100 Amazon, alors qu’ils avaient payé pour atteindre cette place. Ils font ainsi croire à leur public que leur ouvrage est un best-seller alors qu’ils sont finalement les seuls à l’avoir acheté. Je ne saurai dire s’il s’agit là d’une malhonnêteté intellectuelle, ou si la candeur de ces auteurs leur fait effectivement croire en cet artificiel succès.

Manipulation du Top 100 = Tête de gondole ?

Une réaction de l’un des lecteurs de l’article qui aura été plus ou moins bien reçue reste la comparaison de cette magouille au fait de se payer une tête de gondole dans une librairie. Effectivement, je conçois que le fait de payer pour accéder au Top 20 d’Amazon puisse être considéré comme un achat d’espace publicitaire. Je tiens néanmoins à souligner que je ne suis pas offusqué par le fait que des auteurs doivent payer pour gagner en visibilité, mais bien par le fait qu’ils manipulent le Top 100.

Certes, la méthode permet à un écrivain de voir son livre gagner en visibilité, mais elle inclut aussi et surtout une tromperie du lecteur. En voyant un livre dans le Top 20 Kindle, un client Amazon est en droit d’imaginer qu’il s’agit d’un livre plébiscité par la communauté, ce qui est censé être un gage de qualité. Ne parlons même pas des faux commentaires et des fausses notes, qui semblent aller de pair avec l’utilisation de la méthode frauduleuse.

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La manipulation du Top 100 : un outil promotionnel comme un autre ? (crédits photo :  The boyds)

La manipulation du Top 100 ne peut donc clairement pas être comparée à une tête de gondole. Si je devais trouver une comparaison plus réaliste, cela consisterait davantage à graisser la patte d’un libraire pour le pousser à vendre votre ouvrage à tous ses clients. Si cela vous semble être un honnête moyen de communication, alors la méthode ne devrait pas vous choquer.

Je noterais que le succès de la magouille indique clairement une difficulté pour les auteurs de trouver de la visibilité sur la boutique Kindle. Il faut dire que les livres numériques sont présents par dizaines de milliers sur la plateforme et que les lecteurs qui fouillent dans les pages avancées du catalogue sont aussi rares que précieux.

Pour être franc, je ne serais pas du tout choqué si Amazon proposait aux auteurs, contre une somme accessible bien sûr, de payer pour que leur livre soit présenté en haut du Top 100, dans un encart qui préciserait la nature publicitaire de cette présence. Amazon pourrait ainsi afficher 4 livres « sponsorisés » par page du Top 100, comme Google le fait avec ses résultats de recherche. Le lecteur serait mis au courant que l’auteur a payé pour cette présence, ce qui ne l’empêchera pas d’être attiré par une couverture ou un descriptif qui lui paraissent dans ses goûts.

Une seule réaction à attendre : celle d’Amazon

Je pourrais à nouveau passer pour un naïf idéaliste, et vous demander à tous de lever vos poings -ou plutôt vos souris- en l’air, de vous révolter et de boycotter la boutique Kindle. Cela n’aurait pas le moindre effet. Au final, ce ne sont ni les auteurs, ni les lecteurs, ni les internautes qui pourront faire changer les choses, mais bien Amazon en personne. Comme le souligne Actualitté dans son billet, il est presque impossible qu’Amazon France ne soit pas au courant de la magouille, et l’entreprise se refuse à faire le moindre commentaire à ce sujet.

Le refus de prise de position de la part d’Amazon (en faveur ou à l’encontre de ces méthodes) est inacceptable. Comme l’ont précisé certains commentaires du précédent billet, Amazon US s’est déjà montré bien plus réactif à l’encontre des pratiques frauduleuses effectuées sur Kindle par certains auteurs mal intentionnés. L’absence de communication ou de réaction d’Amazon France sur ce sujet pourrait laisser à croire que les fraudes au Top 100 arrangent l’entreprise, dans un pays où les livres numériques sont encore un marché de niche, et où l’achat de centaines d’ebooks par leurs propres auteurs doit représenter une part de marché importante…

Amazon Kindle

Inutile de m’attarder davantage sur le sujet, deux billets auront été largement suffisants pour l’aborder ! Il ne reste plus qu’à espérer que des médias plus importants s’intéressent au Top 100 Kindle, histoire de pousser Amazon dans ses retranchements et de forcer la réaction. Si un modeste blog tel que le Souffle Numérique a pu intéresser près de 1400 visiteurs uniques en moins d’une journée, on peut espérer une forte réaction si le sujet était abordé par un média plus influent.

17 réflexions sur “Conclusions sur le Top 100 Amazon

  1. Vive la naïveté si elle permet de s’interroger et de réagir sur des pratiques frauduleuses de ce type… Mais tu as surtout fait preuve de bon sens à mon avis ! Qu’Amazon ne réagisse pas pour défendre sa plateforme est scandaleux et fait réfléchir sur l’intérêt que l’entreprise porte aux auteurs indépendants… Merci à toi pour ces deux billets très instructifs.

  2. Bravo pour ces deux articles Pierrick, tu as été un excellent « lanceur d’alerte » 🙂

    Au delà des magouilles marketing qui existeront toujours d’une façon ou d’une autre et qui font parti des contraintes d’un marché, ce qui m’a le plus choqué en tant qu’éditeur c’est le fait que Amazon affiche ouvertement dans sa newsletter que leur classement est truqué.

    Je ne pensais pas qu’ils seraient capables de commettre une telle erreur… L’appât du gain aura été trop fort pour eux (aussi) sans doute.

    A bientôt.

    Harald

  3. Merci pour vos commentaires !

    @Les P’tites Notes : Au-delà même des auteurs indépendants, Amazon semble ici se moquer éperdument de ses clients, les lecteurs Kindle. A plus large échelle, cela pénalise également tous les acteurs du livre numérique en donnant l’impression que la production numérique est mauvaise, voire qu’il s’agit d’une arnaque…

    @IS éditions : J’ai la naïveté (encore une fois !) de croire que cette maladroite newsletter part d’une erreur humaine : méconnaissance du service en question ou absence de vérification de sa nature, mauvaise relecture de l’interview, etc. plutôt que d’une volonté de soutenir le service… Si vraiment Amazon soutient ce service, je suis pressé de les voir prendre enfin position ! 🙂

    • C’est clair on va voir comment ils vont réagir (si ils le font). En tout cas je ne suis pas pour diaboliser excessivement My Kindex, qui a juste le mérite d’être malin et d’utiliser une faille que Amazon semble vouloir laisser perdurer…

      • Effectivement, comme je le soulignais dans l’article, c’est avant tout à Amazon de réagir, et de ce fait on ne peut pas forcément reprocher à l’entreprise-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom de jouer de ce système. Leur fonctionnement est discutable sur certains plans, mais légal.

        Ma position à l’encontre de cette entreprise est avant tout une position de principe. Les « créateurs » de la magouille et une bonne partie de ceux qui l’ont utilisé ne sont en rien issus du monde de l’édition, contrairement à ce qu’ils veulent faire croire.

        Ils font partie des innombrables « services » qui jouent de la naïveté des auteurs pour atteindre leur portefeuille. Cela passe notamment par des discours millimétrés qui jouent sur les points sensibles des écrivains pour les pousser à sortir la carte bleue.

        Il est fort probable que le service de l’entreprise en question soit rentable pour des auteurs. Certainement pas pour tous, mais pour une grande partie. Si bien qu’on ne peut pas forcément parler d’arnaque. N’en reste-il pas que l’idée d’accepter n’importe quel livre au sein du service me fait doucement penser à du compte d’auteur, même si les investissements sont ici moindres.

        Bref, j’ai créé ce blog, aussi modeste soit-il, en « opposition » à ce type de pratiques, d’où certainement ma propension à « diaboliser » certaines personnes. Comme toute position de principe, celle-ci est discutable et a ses limites, mais comprenez qu’il me sera difficile d’en démordre.

  4. J’adhère sans réserve aux précisions que vous ajoutez au premier article.

    Pour ma part, pas une seconde je n’ai pensé que vous mettiez tous les auteurs dans le même panier.
    En effet, si un journaliste révèle les malversations d’un ministre, d’un artiste ou d’un policier, il ne cherche pas à dire que tous les ministres etc. se livrent à ces malversations.

    Continuez à nous faire profiter de votre verve. Je ne la trouve pas si naïf que cela. Encore que, dans notre monde de plus en plus calculateur, un peu de naïveté ne fait pas de mal.

    Tipram

  5. Beaux articles et belle enquête, inspecteur Pierrick !
    L’humain ne changera jamais, il y en aura toujours qui tenteront de resquiller, de passer devant les autres dans la file…
    Ça donne aussi une belle claque au Web 2.0 qui est en partie basé sur la popularité, et on peut acheter celle-ci ! Le concept était séduisant, mais la réalité l’est beaucoup moins.

    Il faut donc faire confiance aux arbitres, ici Amazon, là Google ou d’autres, en espérant qu’ils soient honnêtes, c’est pas gagné !

  6. Merci d’une part de mettre avec cet article et le précédent les points sur les i, et d’autre part, merci de ne pas mettre tous les auteurs indépendants dans le même panier. Oui, il existe des auteurs (j’en fais partie) qui ont l’honnêteté de ne pas recourir à ce système. Des auteurs qui proposent un travail honnête, de qualité. Il y en a beaucoup plus qu’on ne le pense. Mais pour les trouver, allez plutôt faire un tour vers la 8 000ème place dans le classement. Finalement, vous serez peut-être moins déçus si vous prenez ce classement à l’envers… 😉

  7. Bonjour,

    J’ai lu avec intérêt vos deux articles sur le sujet. Je trouve que vous dites des vérités, malheureusement certains raccourcis que vous empruntez me paraissent contestables. Je trouve que vous occultez de nombreux faits qui ébranleraient le caractère péremptoire de votre analyse (qui, je le répète, est en partie juste !).

    Je ne pourrai pas tout développer en commentaire, il faudrait un article entier pour ça. J’aimerai juste revenir sur l’idée selon laquelle les clients Amazon considéreraient tous que si un article est présent dans le Top 100, c’est qu’il a été « plébiscité par la communauté » et que classement est un « gage de qualité ». Je ne pense pas que les clients Amazon soient aussi naïfs. Ces derniers n’achètent pas un livre parce qu’il se trouve dans le Top 100. Ils s’intéressent à la couverture, au résumé, à l’extrait gratuit, au genre auquel le livre appartient, aux commentaires… avant de se décider à acheter le livre. C’est beaucoup plus complexe que ce que vous dites.

    Pour preuve, Il y a des campagnes MyKindex (puisque c’est le système dont vous parlez, inutile d’éviter le nom) qui ne marchent pas ! L’alchimie entre un acheteur et un livre est beaucoup plus subtile que vous ne semblez la décrire. Et imaginer qu’un mauvais livre (sur le forme, le fond est subjectif) demeurera dans le Top juste parce qu’il a été propulsé par MyKindex est empiriquement faux.

    Voilà. Il y aurait d’autres choses à dire mais ce n’est pas l’espace approprié pour en débattre longuement. Mais il y aurait beaucoup de choses à dire…

    P.S : Au cas où certains se poseraient la question, non, je ne travaille pas à MyKindex et je n’ai pas d’action chez eux. Sous certains aspects, le système me paraît critiquable mais j’en ai déjà parlé avec les concepteurs. J’ai juste une analyse du Top 100 qui diffère de celle qui a été présentée dans ces deux articles.

  8. Merci à tous pour vos commentaires !

    @Jean-LuK : De manière globale, j’ai l’impression que le Web 2.0 a duré le temps qu’il a duré. Aujourd’hui, j’ai vraiment l’impression qu’il est plus souvent utilisé en tant que méthode marketing plutôt que de manière effective. Une belle leçon sur la manière que nous avons de considérer nos « communautés ».

    @Marie Fontaine : Dans ce cas, je vais de suite demander à Amazon de lancer son Top 8000 ! 😉

    @KindleReader : Vous avez raison. Un propos radical a toujours quelque chose de faussé, et les miens n’échappent pas à la règle ! 🙂

    Certes, les pratiques d’achat sont plus complexes qu’une simple présence dans le Top 100, mais je maintiens que la présence dans le Top 100 a beaucoup plus d’impact que la couverture, le résumé ou l’extrait, tout simplement parce qu’un livre en Top 100 sera bien plus consulté qu’un autre. S’il suffit de travailler un peu sa couverture pour vendre, il n’y a rien de complexe…

    Mais effectivement, une présence dans le Top 100 ne signifie pas forcément des centaines de ventes, ce n’est pas pour autant que j’approuverai cette méthode. Si jamais vous publiez un article sur le sujet, n’hésitez pas à en parler ici ! 😉

  9. Pingback: Vrais ou faux lecteurs : quel positionnement d’auteur avoir sur le top des ventes ? | Paumadou

  10. Bravo pour cet article, car cela fait un bout de temps que je dénonçais ce système en tant que simple lectrice mais aussi comme commentatrice sur ce site. J’ai eu maille à partir avec certaines maisons d’édition et auteurs pour avoir eu l’honnêteté de dire ce que je pensais d’un livre. J’ai même eu des propositions de remboursement en échange d’un retrait de mon avis c’est pour dire et des messages d’insultes de fans pro-auteur!
    Alors je suis ravie de voir cet article .

  11. Encore un bel article et merci de ne pas généraliser sur les auteurs autoédités. Malgré les propositions, j’ai toujours refusé d’utiliser MyKindex et je dois avouer que je suis assez content qu’il ait disparu.

    Malgré tout, Amazon joue un double jeu, car il propose un service plutôt secret à certains élus de l’autoédition. je n’en fais pas partie, mais ceux qui en ont la chance occupent le top 100 et 20 depuis un moment.

    Comme vous le précisez, certains livres sont remplis de fautes et j’en ai même acheté un qui était presque écrit en phonétique. malgré les commentaires mentionnant ce manque de relecture et ce manque de respect pour le lecteur, ces livres restent dans le top 20. il est donc logique de s’interroger sur une manipulation plus sournoise du top 100.

    L’autoédition est un parcours semé d’embûches, mais nous le savons. Quand je lis sur les blogs de certains auteurs autoédités qu’ils n’ont pas de correcteurs pro et que les fautes sont donc inévitables, je trouve que ça discrédite toute l’autoédition. deux ou trois fautes, c’est tolérable, cinq par page, moins!

    J’espère que d’autres articles de ce genre suivront, car ils sont richement détaillés et peuvent permettre d’éclaircir certains esprits.

    • Je pense qu’il y aura toujours moyen de manipuler les classements, d’une manière ou d’une autre. Le « jeu » actuel d’Amazon consiste surtout à offrir plus de services aux auteurs qui passent par KDP Select et qui ne proposent donc leurs livres que sur Amazon. C’est de bonne guerre. Je trouve personnellement que les plateformes auraient intérêt à proposer plus de services de mise en avant pour les auteurs, quitte à les rendre payant. Un système de publicité à la Google Adwords serait le bienvenu, d’autant plus qu’il ne serait pas forcément très coûteux pour les auteurs.

      En ce qui concerne les fautes d’orthographe et les manips de classement, je pense (avec une certaine frayeur) que certains lecteurs sont moins sensibles aux fautes d’orthographes. Néanmoins, les plateformes comme Amazon ont tout intérêt à vérifier la qualité des livres qu’elles mettent en avant pour ne pas dégoûter leurs clients. Effectivement, il est presque impensable pour un auteur indépendant de passer par les services d’un correcteur professionnel (surtout quand on sait que même les éditeurs ont rarement les moyens d’y passer !) mais cela ne dispense pas de faire un minimum de corrections !

      Merci pour vos encouragements.

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