En début de semaine, je vous ai expliqué comment j’ai récupéré un ancien manuscrit sur mon vieux disque dur, c’est l’occasion pour moi de revenir sur l’existence de ce manuscrit et d’en faire un article conseil ! Loin d’être anecdotique pour moi, ce texte de 400 pages est le premier roman sur lequel j’ai réellement travaillé, et quand je dis « réellement » c’est pendant plus d’un an. Seulement vous vous en doutez, si le texte n’a jamais vu le jour et qu’il dormait dans un vieux PC à moitié mort depuis un an, c’est qu’il y a eu un petit problème en cours de route !
Quand j’ai commencé ce texte, qui porte pour le moment le titre provisoire de L’Ordre masqué, j’avais tout juste la vingtaine et une furieuse envie d’écrire, qui ne m’a pas quitté jusqu’ici. Nonobstant les conseils d’écrivains ô combien plus expérimentés, qui recommandaient de ne jamais commencer par écrire une saga, je me suis lancé dans le projet fou… d’écrire une saga. L’Ordre masqué serait ainsi le premier tome d’une saga d’Héroïc Fantasy, dans un univers original, et qui aurait pour but de suivre l’existence d’un chevalier de cet univers, de ses toutes premières années à sa mort.
L’idée était de proposer un contexte très complet, un monde complètement inventé, régi par ses religions, ses Dieux, sa magie. Je voulais écrire une saga plutôt adulte, assez violente et sombre, en incluant mes propres références et ce que j’aimais dans la Fantasy (la magie, les « super-guerriers » à la façon jedi, les guerres de clan, les machinations politiques…) et en enlevant ce que je n’y aimais pas (les différentes races, les happy endings, la dichotomie Bien/Mal, le héros parfait…). Autant dire qu’il y avait tout un programme ! Programme sur lequel je me suis acharné assez longtemps, jusqu’à pondre un manuscrit de 400 pages que j’ai fini par abandonner au profit de projets moins ambitieux.
Il faut dire que j’ai accumulé les erreurs, presque toutes les erreurs d’ailleurs, et que j’ai commis la bêtise de ne pas prendre en compte les conseils d’autres écrivains. Pour commencer, je me suis attaqué à un projet titanesque. J’ignore combien de tomes pourra accueillir l’Ordre masqué, mais je peux dire que dans tous les cas, il y en aura bien trop pour un auteur inexpérimenté tel que moi. S’attaquer à une saga pour commencer sa « carrière » d’auteur, c’est l’équivalent de vouloir construire un palais avant même de savoir dresser une tente ! Créer un univers crédible, écrire un roman de plusieurs centaines de pages et tenter de faire tenir le tout, c’est un peu trop complexe pour un jeune auteur.
Entre autres erreurs, j’ai également travaillé sans plan établi. Ce n’est pas forcément un défaut selon moi car j’aime assez peu les plans, mais pour un texte si complexe, il est difficile de faire sans. En ressortent de nombreux passages trop longs, voire inutiles, et des chapitres aux qualités inégales, parfois trop denses, parfois pas suffisamment. Après des mois et des mois d’écriture, j’ai aussi décidé de commencer la première correction du texte avant même de l’avoir fini, ce qui est d’un non-sens absolu et entraîne une grande perte de temps ! J’ai donc finalement bifurqué vers d’autres projets, plus raisonnables, sans même m’en rendre compte.
La question finale est peut-être de savoir si je regrette tout ça ? Ai-je perdu mon temps à rédiger ce manuscrit ? Est-ce que je me mords les doigts de ne pas avoir écouté les conseils d’autres auteurs ? Et bien, à vrai dire, pas vraiment. Bien sûr, je vous conseille aujourd’hui de ne pas vous risquer à de tels projets si vous êtes en passe d’écrire votre premier roman. Mais après tout, y a-t-il meilleur apprentissage que celui par l’erreur ?
Plusieurs raisons expliquent le fait que je ne regrette pas mon travail sur l’Ordre masqué. La première de toutes est le fait qu’il s’agisse d’un projet qui me plaît et sur lequel j’ai eu du plaisir à travailler. Je n’ai jamais forcément écrit dans le but d’être édité ou d’auto-éditer mais surtout, ne le cachons pas, parce que c’est une occupation qui me passionne. La seconde raison est que ce travail m’a beaucoup appris. 400 pages d’écriture, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, c’est la meilleure manière d’apprendre à écrire, à structurer un roman, à raconter une histoire. Et j’ai la prétention de croire que ces 400 pages ne sont pas toutes bonnes à jeter. J’en viens donc à ma troisième et dernière raison : je ne jetterai pas ce travail. Le synopsis du premier tome est bouclé, l’univers existe en partie dans ma tête et en partie sur des cahiers de brouillon, ce projet me demandera énormément de travail mais je ne l’abandonnerai pas pour autant. J’ose croire que vous aurez un jour l’occasion de découvrir mes personnages, et peut-être même de vous attacher à eux !
Bref, ce retour sur expérience a pour but de vous montrer que les conseils d’écriture ne sont pas forcément à prendre à la légère, mais aussi de vous dire que c’est à vous d’écrire comme bon vous semble, quels que soient les défauts et obstacles que vous rencontrerez et qu’il vous faudra assumer. Donc si vous pensez commencer à écrire via une saga, je vous recommande d’y réfléchir à deux fois, mais je ne vous en décourage pas pour autant.
Et vous chers amis auteurs, avez-vous des exemples de projets trop ambitieux ou trop compliqués que vous avez abandonné ou non ? Regrettez-vous ces projets ? La parole est à vous dans les commentaires !
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Très bon article, comme d’habitude 😉 Oui, j’avoue, je suis dans la même situation, il y a des manuscrits qui dorment dans mon Mac, parfois des grands projets qui devaient accoucher de plusieurs tomes. Mais je ne dis jamais qu’ils sont abandonnés. La preuve, ils sont dans un dossier spécial : « en attente » ! Car un jour j’y reviendrai. Je n’ai jamais regretté de passer des heures sur un roman pour finalement ne pas le voir aboutir puisque c’est en écrivant qu’on devient écrivain, qu’on apprend son métier, qu’on s’améliore, qu’on découvre ce qu’il faut faire ou non. Le « problème » avec les longs romans titanesques, c’est que pendant l’écriture, l’Inspiration continue son œuvre et fournit de bonnes idées pour d’autres romans. C’est un peu ce qui m’arrive, je ne sais pas pour vous, mais je commence souvent à écrire plusieurs histoires, toutes d’égal intérêt et c’est finalement la force de l’Inspiration combinée avec l’imagination qui décident lequel devra focaliser toute mon attention pour aboutir et être publié. On pourrait n’écrire que des histoires sans fin, qui ne seraient pas publiées, qui resteraient dans l’ordinateur. Sauf que la vie d’un livre n’est pas seulement d’être écrit, mais lu aussi 😉
De très justes remarques ! 😉 En effet, je suis dans le même cas de figure, même si je me suis récemment forcé à ordonner mes écrits et à ne plus « diverger », avant tout dans le but de pondre enfin des romans finis et de pouvoir les publier. Comme vous le dites, les romans ont pour vocation finale d’être lus. Si plus jeune je me moquais un peu de cette notion de publication, j’essaie aujourd’hui d’en faire une priorité. Mes projets d’écriture sont donc déjà planifiés, même si cela ne m’empêche pas de penser à des projets futurs de temps à autres, ce qui est je l’avoue un peu frustrant. Je dirais tout de même que l’intérêt de cette méthode est de pouvoir mûrir longuement mes futurs projets tout en écrivant. Quand je débuterais ces textes qu’il me tarde d’écrire, la trame sera déjà solidement réfléchie.
Merci pour votre commentaire ! 🙂
C’est intéressant de connaître la méthode d’un autre écrivain et le processus qui permet de laisser mûrir un roman. Je crois que chacun a sa façon de faire. Personnellement, je déteste les plans et les trames déjà toutes faites, ça me bloque plus qu’autre chose ! Je préfère n’avoir qu’une idée du début de l’histoire, connaître la fin (le plus important, c’est ce qui guide tout le reste) et ensuite, le roman se déroule au fil de l’écriture, je laisse les idées affluer comme elles veulent. L’Inspiration circule comme elle le souhaite, en tant qu’écrivain je me considère plus comme un médium entre les idées et la page qui se noircit plutôt que comme un grand ordonnateur 😉 Après, évidemment, qu’importe la méthode, seul le résultat compte… J’espère que d’autres auteurs vont venir nous livrer leur technique dans les commentaires 😉
Vous n’imaginez pas à quel point je vous suis dans cette méthode ! Je pense qu’il y a deux choix : le vôtre, et celui de tout ordonner préalablement avec la précision d’un maître horloger. Si je vois souvent des auteurs conseillers la seconde méthode, et que je comprends tout à fait son intérêt et reconnais qu’elle est certainement plus « pro » que la première, je serais bien incapable de l’appliquer. J’aime à penser qu’une partie du processus créatif se joue « en direct », même si comme vous j’ai toujours la fin en tête, ainsi que quelques passages plus ou moins scénarisés par lesquels passer. Je pense que le gros défaut de cette méthode est qu’elle peut donner naissance à des passages superflus, et qu’elle peut donc potentiellement alourdir la phase de relecture/correction. Néanmoins cela permet aussi de se lâcher et d’avoir un texte peut-être plus naturel.
Et en effet, les auteurs qui adoptent d’autres méthodes sont les bienvenus pour en parler ici !
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J’ai lu cet article avec grand plaisir, c’est le genre de texte que l’on parcourt en hochant la tête toutes les deux lignes, parce qu’on s’y retrouve et que le raisonnement est empli de ce bon sens auquel on a dû un jour se résoudre sans pour autant le formaliser autant.
Dans mon ancien ordinateur, j’ai retrouvé une liste de synopsis que j’avais dressée au tout début de ma vie informatique… Il y avait une trentaine de projets de sagas qui rassemblaient dans leur totalité plus d’une centaine de projets de volumes. Il faut dire qu’à cette époque, je me nourrissais en grande partie de littérature de fantasy/science-fantasy anglo-saxonne et je peinais donc à concevoir autre chose que ce que je fréquentais si intensément.
Certains projets auraient été totalement oubliés si je n’avais pas relu cette liste. D’autres perdurent plus ou moins, ou servent de viviers d’idées. Il y a peu, j’ai repris un récit datant de douze ans pour le réécrire/poursuivre sous forme de webfeuilleton. C’était un retour intéressant qui m’a permis de comprendre en quoi j’avais évolué, et quelles qualités méritaient de perdurer. Même si j’avais l’impression bizarre que les cinquante pages du début et moult autres passages avaient été rédigés par… quelqu’un d’autre.
Je m’aperçois que je n’ai pas totalement oublié le concept. Aucun de mes « grands » projets ne compte moins de… deux livres minimum. Mais cette séparation est plus un jalon dans une oeuvre qui se comprend en elle-même, pour me donner des jalons dans l’aboutissement des choses. Il est plus gratifiant de se dire qu’on a terminé le premier tome de 250 pages, que de réaliser qu’on est seulement à la moitié d’un ouvrage de 500 pages ! ^^
Merci pour ces compliments et ce retour sur expérience ! Votre dernière phrase illustre parfaitement le propos : mieux vaut commencer petit et être fier d’un roman plutôt que de s’enliser dans une saga ambitieuse mais interminable ! Bon courage pour vos multiples projets, en espérant que vous en avez trouvé deux ou trois qui vous motivent suffisamment pour les achever !
Moui, bon, l’article date un peu, mais il a eu sur moi un effet assez alambiqué… A la fois, il me rassure sur ce que je fais et en même temps, il me décourage un peu.
Je suis de ceux qui ont commencé à bâtir le palais avant de savoir monter un tente, et je ne saurais pas vraiment déterminer si je le regrette ou non… A priori, non. J’ai commencé à 14 ans par un copier-coller d’Eragon sans songer le moins du monde à la publication. Ce n’est qu’une fois que je me suis dit que je pourrais être édité que je me suis dit : « non, mon grand, ça ne va pas aller, ce que tu fais. Aucun éditeur n’acceptera ça. »
J’ai pris mon courage à deux mains et recommencé intégralement l’écriture du bouquin. Les nouvelles idées sont venues à mesure que j’avançais, de nouveaux personnages, de nouvelles situations, de nouvelles règles, de nouveaux lieux… Je suis passé d’un cadre spatial composé d’un seul pays à un cadre constitué de six ; mes personnages sont passés d’une vingtaine à plus de quatre-vingts… A mesure que mes savoir-faire se concrétisaient, mon histoire se complexifiait et je revoyais sans cesse mes exigences. Ce qui m’a fait recommencer encore une fois…
J’en viens donc à cet état de fait : c’est bien en commettant des erreurs que l’on apprend. Il ne faut pas s’empresser lorsque l’on se lance dans un projet ambitieux. La patience est la meilleure des vertus, de même que la confiance en ce que l’on fait. Il n’y a du coup pas de mal à commencer un palais si l’on garde à l’esprit que cela prendra du temps et demandera beaucoup de travail.
Ma méthode pour construire l’histoire est un peu un mélange entre la planification et l’improvisation : j’utilise la première pour exposer les événements les plus importants et la seconde pour ce qui est des réactions et des paroles de mes personnages (ce sont bien eux qui font vivre l’histoire, et en tant que tels, leurs actions se doivent d’être naturelles et spontanées que s’ils se déroulaient dans la vraie vie.)
Voilà pour mes états d’âme suite à la lecture de cet article.
Bonjour Yannick, et merci de ce commentaire. Même si l’article date un peu comme tu dis, je suis toujours intéressé de voir comment y réagit un écrivain qui a été ou est dans mon cas.
Je ne pense sincèrement pas que cet article doit te décourager dans ce que tu fais. Il est plus le reflet d’un échec personnel (celui d’avoir « abandonné » ce texte pour me dédier à des projets plus abordables à court terme) qu’une leçon générale. Si tu continues de travailler sur le même texte, si tu t’acharnes à rendre ton univers plus crédible et à intensifier tes personnages, si tu arrives à continuer à écrire sans flancher, c’est que ton texte finira bientôt par voir le jour et que tu n’as aucune raison de l’abandonner.
C’est en partie par impatience que j’ai mis mon projet original de côté, car je savais que d’autres projets seraient plus courts, plus simples. Je ne regrette pas ce choix, mais je n’ai pas non plus fait une croix définitive sur mon projet de saga Fantasy. Il reste dans un coin de mon disque dur et plus encore dans un coin de ma tête. Si tu es arrivé à ne pas lâcher ton propre projet, c’est tout à ton honneur.
Quant à ta méthode d’écriture, elle me paraît très correcte. Je fais un peu comme toi, à savoir planifier de grands moments mais laisser les choses suivre leurs cours. Cela pousse parfois à supprimer des passages ou à les modifier, mais le résultat peut en effet paraître plus naturel.
Merci beaucoup pour vos encouragements. Cela me conforte dans mon idée de persévérer malgré les difficultés et l’impatience de voir mon premier opus enfin terminé. J’espère aussi que vos propres écueils sauront être surmontés et que votre saga voie enfin le jour comme vous le souhaitez. Mes encouragements vous accompagnent 🙂
Merci ! Avec un peu de persévérance, je suis sûr que nous arriverons tous deux à les terminer enfin, ces sagas !
Pour ma part, il s’agit de ma « première » histoire, que j’ai écrite à 18 ans… c’est à dire il y a 21 ans (arf…). A la main, puis retranscrite à la machine à écrire… environ 250 pages.
C’est un projet que je garde, car j’avais réussi à construire des personnages intéressants…
Comme toi, aucun plan. Le résultat, une héroïne « gentille », qui finit « méchante », et une intrigue qui va un peu n’importe où…
Mais c’est mon BÉBÉ !!
C’est assez marrant, bien que l’article commence à dater, pour moi il tombe vraiment à pique. Je venais sur le site dans l’idée de trouver quelques conseils d’écriture avant de me reprendre de zéro un projet titanesque abandonné il y a quelques années. Et voilà qu’un article sauvage apparaît, qui ne correspondait pas à ce que je cherché, mais qui me concernait étrangement.
Ce projet titanesque de saga de fantasy je l’avais débuté pour la première fois à seulement 10 ans alors que c’était la première fois que je décidais d’écrire une histoire de plus de 20 lignes. Je ne me rendais pas du tout compte de tout le travail que ça représentait, j’étais jeune, j’avais du temps, un jour ou l’autre j’arriverais bien à tout écrire.
Bon la réalité c’est que je n’ai écrit qu’une 20 aine de page de mon petit cahier avant d’abandonner. Mais honnêtement, en relisant aujourd’hui je trouve ça pas mal en considérant l’age que j’avais.
Au fil des années j’ai souvent repensé à cette histoire, c’était mon bébé, je l’ai étoffée et modifiée, à tel point qu’elle n’eut vite plus beaucoup de ressemblances avec celle que j’avais écrite à 10 ans. Alors vers 15 ans j’ai décidé qu’il était temps de relancer ce projet ! Mais j’ai très vite prit peur de l’ampleur du travail qu’il fallait pour retranscrire tout ce que j’avais imaginé durant 5 ans, j’avais peur de me louper et de détruire mon bébé. Alors j’ai laissé cette partie de l’histoire et j’ai décidé d’inventer tout en restant de la saga, pour faire un premier pas sans risquer de détruire quoi que ce soit, je me suis donc lancé sur l’écriture d’une sous-saga sur le passé d’un personnage particulièrement intéressant.
Et là ça a été le bonheur, j’ai adoré écrire ça, et j’ai bien cru que j’allais finir le premier tome, j’ai écris pendant plus d’un an dessus et je ne suis pas arrivé très loin de la fin. Mais je regrettais quelques choix que j’avais improvisé durant l’écriture me gênait désormais et j’étais conscient des défauts de ce livre, donc je n’ai pas voulu le terminer, c’est le défaut d’écrire sans plan.
Désormais j’ai 21 ans et je l’intention de reprendre ce premier tome de zéro, de le réécrire sans tous les défauts que je lui avais trouvé à la fin. Je n’ai nullement la prétention d’écrire toute la saga maintenant, ni même de réussir à terminer ce premier tome correctement (bien que j’aimerais bien, ça me semble raisonnable), mon seul réel objectif et d’amélioré cet écrit par rapport à la dernière fois. Si je continue à l’améliorer alors un jour ou l’autre ça donnera surement quelque chose de pas si mal, je suis encore jeune et j’ai encore le temps, après tout.
Merci pour ce retour d’expérience ! Effectivement, l’écriture d’une vaste saga est toujours un exercice compliqué, mais plus tu écriras et meilleur tu seras ! 😉
Je pense que finaliser ce premier tome serait déjà un bon pas, et loin d’être inaccessible ! Si je devais te donner un conseil, c’est de boucler ce tome, même si tu penses qu’il est imparfait ou que des parties entières sont mauvaises. Il vaut mieux terminer ton ouvrage, puis corriger les quelques parties que tu trouves moyennes, plutôt que de passer des mois à tout perfectionner sans jamais finir le livre. Courage pour ce projet !
Bonjour Einotsew,
Je suis curieuse, où en es-tu de ce tome consacré au passé d’un personnage particulièrement intéressant ?
Bonjour à tous. Cet article est très intéressant et les commentaires également. Ils me font me sentir un peu mieux. J’ai 29 ans et il y a douze ans j’ai commencé à écrire une saga fantastique. Les personnages ont « débarqué » un peu sans prévenir, pour les créer je n’ai pas eu à faire grand chose, juste les faire évoluer psychologiquement au fil de l’intrigue.
Au niveau de la trame, je travaille sur un format semblable à une série : des « épisodes » (chapitres) de 8 à 12 pages, qui finissent souvent en cliffhangers et s’enchaînent en résolvant plusieurs « sous-histoires ». Je travaille beaucoup avec des plans, schémas, résumés, dessins, etc. J’ai assez peu modifié ma trame de fond depuis 10 ans, mais je l’ai bien étoffée d’une « saison » (partie) à l’autre.
Il y a des hauts et des bas, mais je n’abandonne pas mon bébé ! Je veux aller au bout et peu importe si ça doit me prendre encore dix ans. J’ai tout l’univers et les scènes (comme un film) dans ma tête, mais c’est parfois dur de retranscrire cela en mots. Du coup je pense que c’est bien d’écrire un premier jet, poser les bases (pour n’importe quel projet) avec une structure. Et pour m’aider, surtout, je me fais mon petit cercle de lecteurs parmi mes proches, dont une amie qui me corrige dans son coin, pendant que j’écris la deuxième partie. Quand tout sera écrit, je corrigerai d’après les avis de mes proches. Bonne soirée et bonne écriture 😉
Merci pour ce témoignage. Plus le projet d’écriture est titanesque, et plus grande sera la satisfaction une fois arrivé au bout ! 😉
Je pense que l’idée d’écrire sous forme d’épisodes est excellente, car cela doit aider à tenir la route. Bon courage pour ce beau projet !
Bonjour,
Je trouve l’idée de travailler par épisodes et les sous-histoires très bonnes 🙂 J’essaye aussi de travailler un peu comme ça dans mon écriture. Si tu travailles beaucoup avec des plans, schémas, résumés, dessins, c’est que ton bébé te tiens certainement beaucoup à cœur et c’est un bon outil qui devrait t’aider à en faire un beau projet concret ! Enfin, ton petit cercle de lecteurs (et notamment ton amie qui te corrige) est un bon atout, alors tu as bien raison, même si c’est parfois dure de retranscrire en mots les scènes que tu as dans la tête, ne lâche rien, tu as l’air d’avoir de bonnes armes pour avancer et aller au bout de ce beau projet 🙂
Au plaisir de te lire peut-être un jour.
Bon courage Céline
Bonjour! Si je commente ici, c’est évidement parceque je me trouve dans cette même situation, à la différence près que je n’ai pas abandonné (‘suis un peu borné), loin de là. Bon, OK, j’ai laissé ennormement de manuscrits inachevés ces dernières années, et ce fut effectivement très formateur.
Maintenant, j’ai enfin achevé un manuscrit d’un peu moins de 600 pages (en A5, hein, je suis pas un cinglé non plus (quoi que…) ). Premier tome de ce que je souhaite être une série, déjà structurée dans les grands lignes, je suis confronté à de tout autres problèmes:
Le premier récit est terminé et plusieurs fois relu, cependant, bien que je sois plutôt fier de ce qu’il est devenu après moult relectures et autres corrections, je suis bien plus sévère avec moi même et suis sans cesse dans la volonté d’y apporter encore d’autres changements (approfondir un personnage, exploiter davantage une intrigue secondaire, pousser telle ou telle scene) du fait qu’il doit amorcer la série en question. (Cette phrase est bien trop longue, pardonnez moi :/) Si bien que sa taille ne cesse de croître.
L’idée est de faire adhérer un public à la série, et donc qu’un maximum de lecteurs soient plongés dans l’aventure et absorbés jusqu’à la fin (certes très ouverte) du premier livre (au moins) d’autant que je vise l’édition ou l’auto-édition. Hélas, je ne sais quand arrêter ce travail d’approfondissement, et je pense déjà que le grand nombre de pages saura poser problème.
Bon, un peu d’optimisme;
Je conseille toutefois à ceux qui ont passé de longues mais heureuses années à developper un univers dans ses moindres détails de tenter l’aventure, s’ils le souhaitent, bien entendu. Ces personnes sont mues d’une volonté capable de repousser les obstacles les plus décourageants. Et c’est en passant les plus hautes montagnes que l’on découvre les plus beaux paysages 🙂
Mon avis sur le moment d’arrêter ce travail d’approfondissement ? Probablement il y a 3 relectures ! S’il est très bien de corriger ou de relire ses textes, cela ne doit selon moi pas être poussé à l’extrême. Un livre n’est jamais parfait, et il ne sera jamais terminé si on essaie de le rendre parfait.
Dans ton cas, n’oublie pas que si ta saga va s’étaler sur plusieurs tomes, cela te laissera toute l’opportunité d’approfondir certains personnages peu exploités dans le premier livre, ou de les présenter sous un nouvel éclairage.
C’est d’autant plus vrai que la majorité des sagas à succès ont tendance à s’épaissir au fil des tomes. Un premier tome court mais intéressant saura piquer la curiosité du lecteur, et le pousser à lire des tomes de plus en plus épais au fil des parutions.
Ce n’est bien sûr là que mon humble avis ! 🙂 Merci pour ce commentaire, qui vient apporter une superbe pierre à l’édifice.