Auto-édition : où faut-il vendre ses livres ? (1/2)

L’autre jour, en me baladant dans la grisâtre Dublin qui me fait désormais office de ville d’accueil, j’ai été surpris de tomber sur un auteur auto-édité irlandais qui vendait ses livres « à la sauvette ». L’homme avait étalé devant-lui des dizaines d’exemplaires de ses différents ouvrages, et attendait patiemment le lecteur sur une chaise pliante, sous un porche à l’abri de la pluie.

C’est en m’imaginant ce fier écrivain irlandais qui portait matin et soir son fardeau que je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de répondre ici à une question primordiale : où vendre ses livres ? Car effectivement, si une partie du métier de l’auto-édition est la vente, encore faut-il savoir où la pratiquer !

Étudions donc ce sujet ensemble, mes chers amis auteurs ?

Livres gratuits

Vendre ses romans : introduction

C’est un article de conseil d’auto-édition que je vous propose aujourd’hui. Je ne me contenterais donc pas d’évoquer uniquement le cas du livre numérique, comme j’en ai l’habitude, mais aborderais également le livre papier, qui peut se vendre tout aussi bien, voire mieux, que son petit frère numérique.

Pour évoquer les différents lieux de vente pour un auteur indépendant, je diviserai le sujet en deux parties. Notre partie du jour évoquera uniquement la vente de livre hors des frontières magiques de l’internet, tandis que le prochain article se posera la question : où vendre son livre sur internet ?

Vendre ses livres dans la vraie vie

J’ai toujours apprécié le terme IRL (In Real Life) pour désigner tout ce qui ne se passe pas sur internet. Il revient presque à dire que le web a pris une telle emprise sur nos vies qu’il convient désormais de préciser quand quelque chose ne se passe PAS sur internet.

Et la vente de romans, justement, ne se passe pas forcément sur internet. Ainsi, si vous souhaitez faire imprimer vos romans, chers auto-édités, il faudra encore savoir où les vendre !

Examinons aujourd’hui les différents lieux de vente de romans auto-édités « dans la vraie vie ». Vous m’excuserez volontiers ici si j’évoque uniquement la vente de livres papiers. Si vendre un livre numérique en dehors des frontières d’internet est possible, cela reste un procédé à la fois peu pratique et peu usité…

Commençons donc à réfléchir aux différents endroits où un auteur indépendant peut vendre ses ouvrages :

La vente à la sauvette

En clin d’œil à l’introduction de cet article, je ne peux m’empêcher d’évoquer un endroit bien singulier où vendre ses livres : la rue ! Car effectivement, si on voit des peintres de rue et autres artistes itinérants se multiplier sur nos pavés, pourquoi ne pas imaginer des auteurs indépendants ambulants ?

Vente de livresSources : phgaillard2001 (CC BY-SA 2.0)

En réalité, si cette pratique peut relever d’un certain génie marketing et être intéressante pour une opération de communication autour d’une sortie de roman, je ne la recommande pas vraiment. Eh oui, la vente à la sauvette est interdite en France, et vous risqueriez tout simplement une belle amende à tenter l’expérience !

Et je doute qu’un écrivain soit aussi prompt à fuir la police avec sa marchandise que ne peut l’être un vendeur de porte-clefs ou de tours Eiffel miniatures !

Le dépôt-vente

Évoquons donc d’emblée une méthode plus sérieuse et correcte pour vendre ses livres quand on est auto-édité : le dépôt-vente en librairie.Quel est ce terme barbare et cruel ? Comme son nom l’indique, le dépôt-vente est un mélange de dépôt et de vente : vous déposez votre ouvrage à un libraire, et ce dernier le vend.

librairie

En général, un contrat de dépôt-vente en librairie indiquera une certaine période de vente. Par exemple, vous allez laisser une trentaine de livres à un libraire sur une période de trois mois. Passé ce délai, vous devrez venir rechercher les invendus et récupérer la somme que le libraire a réussi à vendre. Naturellement, le libraire prélèvera une commission (généralement située entre 20 et 35% du prix total du livre).

Pour déposer des romans chez un libraire, il vous suffit d’aller démarcher vous-même les libraires de votre région. Vos romans doivent cependant disposer d’un code-barre et d’un numéro ISBN. Libre à vous de laisser également vos ouvrages dans des grandes surfaces si celles-ci les acceptent. Naturellement : tous ne vont pas forcément accepter vos ouvrages. Par ailleurs, ce n’est pas parce qu’un libraire accepte vos romans qu’il va forcément les mettre en tête de rayon.

Il faut noter que le dépôt vente comporte certains inconvénients :

  • Il est chronophage, car il implique de contacter et convaincre de nombreux libraires
  • Il n’est pas une garantie de succès, à moins que le libraire s’engage à mettre en avant vos livres
  • Il implique une grande commission, vous devrez donc avoir déjà une marge généreuse sur le prix de vos romans

Néanmoins, le dépôt-vente peut être une bonne idée, en partie si vos romans ont un caractère régional ou si vous avez noué des relations de confiance avec un ou plusieurs libraires proches de chez vous.

Les salons du livre

Pour terminer sur les manières de vendre un roman « IRL », nous pouvons citer les salons d’auteurs ou foires du livre. Il s’agit d’évènements souvent locaux qui invitent des éditeurs et/ou auteurs à vendre leurs livres sur un salon, le temps d’un week-end ou d’une journée. Dans un salon du livre, vous pourrez réserver un stand où vendre et dédicacer vos différents ouvrages.

Il existe une multitude de foires du livre à travers la France, et ce à toutes les époques de l’année. La plus célèbre dans notre beau pays centralisé est bien sûr le Salon du Livre de Paris. Néanmoins, je vous conseille de taper un peu plus bas pour commencer, en partie si votre lectorat est limité. Visez en priorité les salons proches de chez vous, ou les salons et évènements spécialisés dans votre genre littéraire.

Salon du livre

Là aussi, on trouve certains inconvénients à participer à un salon du livre :

  • Vous devez avoir la fibre commerciale car vous serez directement confrontés à des lecteurs qui ne vous connaissent ni d’Eve ni d’Adam.
  • Le prix de participation à un salon du livre peut être élevé, entre le coût du stand, du déplacement, le prix d’impression de vos livres et vos éventuels supports de communication (posters, flyers, etc.).
  • Vous serez en concurrence directe avec d’autres auteurs.
  • Vous devez être impliqué toute une journée à votre stand.

Pour la petite confession : j’ai toujours détesté les foires du livre, et ce même en spectateur ! Le principe des foires commerciales m’a toujours dérangé, et j’ai beaucoup d’estime pour les écrivains qui osent braver le regard des visiteurs perdus qui ne consultent aucun stand par peur d’être interpelés par un commerçant avide.

Néanmoins, si l’expérience ne vous effraie pas, je vous conseille de commencer par tenter des salons du livre régionaux, qui seront moins coûteux et plus conviviaux. Évitez cependant d’investir des mille et des cents dans un stand car votre participation ne garantit en rien un grand nombre de ventes.

A suivre…

Voilà pour les différents endroits où vendre un roman sans internet. Mais le sujet de la vente de livres serait totalement incomplet si on occultait totalement notre cher web. Voilà pourquoi je me pencherais sur le sujet dans un prochain article…

Et vous, avez-vous déjà tenté les modes de vente évoqués dans cet article ? Avez-vous d’autres idées pour vendre un roman auto-édité dans la vraie vie ? N’hésitez pas à partager vos impressions dans les commentaires !

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15 réflexions sur “Auto-édition : où faut-il vendre ses livres ? (1/2)

  1. un salon du livre, quelle horreur !! j’y suis déjà allé en touriste, c’est un cauchemar. Impossible de regarder un auteur dans les yeux, faire un sourire. il harponne de suite, te vends son bouquin sans même que tu n’ai montrer le moindre signe d’intérêt pour son œuvre. Finalement tu regarde les stands sans lever les yeux.

    • Je suis bien d’accord sur ce point ! 🙂 Je pense que c’est un défaut des foires commerciales en général : les participants ont souvent payé pour leur stand et ont donc une certaine pression pour vendre leurs produits. Et là où un marchand de saucissons ou de vin peut vite te faire comprendre la qualité de ses produits, c’est bien plus difficile pour un auteur. Par ailleurs il me paraît très difficile de montrer de l’intérêt à un écrivain dont tu n’as jamais entendu parler…

  2. Je suis vos articles depuis quelques mois déjà et je suis bien souvent en adéquation avec vos idées.
    Editée à compte d’éditeur, par un éditeur escroc « France loisir », contrat « Nouvelles Plumes » je réfléchis à l’auto-édition, mais comment se faire connaître ? C’est là tout le problème, je n’ai pas le temps de démarcher, pas les moyens de pages de publicité dans les médias, et déteste les salons du livre en tant que lectrice…
    Alors que reste-t-il comme solution ?

    • Bonjour, et merci pour ce commentaire ! 🙂

      La communication d’un auteur indépendant n’est pas forcément une question d’argent, mais la plupart du temps une question de temps. Tous les moyens de se faire connaître ne sont ainsi pas forcément payants. Vous pouvez par exemple envoyer des services de presse à des sites qui vous semblent pertinents, envoyer des exemplaires de vos ouvrages à des blogs de lecteur, contacter la presse locale pour voir s’ils ne seraient pas intéressés par votre livre ou votre histoire. Vous pouvez également vous faire connaître sur des sites ou des communautés de lecteurs.

      Malheureusement, tout cela exige du temps. Si vous ne pouvez vraiment faire aucune de ces démarches, peut-être serait-il tout de même plus intéressant pour vous de chercher un éditeur plus fiable que le précédent pour promouvoir vos textes.

  3. je suis éditée par un éditeur commercial et je ne vends pas grand chose dans les salons, dans les bousculades et le brouhaha. Je trouve même mon éditeur courageux de passer son temps à tenir des stands dans les grands salons. On ne vend pas grand chose, surtout quand on doit se mesurer à l’École des loisirs et à Gallimard, et aux grandes pointures devant lesquelles s’étendent des queues si longues qu’on imagine les crampes du romancier qui dédicace. 😉
    Vendre des livres papier chez un petit éditeur ou en auto édition est difficile en France, où on accepte que le musicien ou le cinéaste se produise, mais pas l’écrivain! merci pour ce blog que je suis avec beaucoup d’intérêt!

    • Merci pour ces commentaires ! 😉 Il est toujours intéressant d’avoir directement le point de vue d’auteurs. Effectivement, auteurs indépendants et auto-édités partagent le même combat dans la difficulté de se faire connaître en comparaison avec les plus grands éditeurs.

      Je pense que c’est pour cela que la participation à un Salon est très limitée pour les « petits » acteurs de l’édition, car ils n’arriveront pas à faire le poids face aux stands plus populaires des éditeurs connus. C’est d’autant plus vrai qu’on ne vend pas un livre comme on peut vendre un éplucheur à patates révolutionnaire sur le marché !

      Merci pour vos encouragements.

  4. Les salons sont utiles aux grands stands des grands éditeurs, hélas. Leur présence dans les salons sur des stands immenses a des allures agressivement commerciales: ce sont leurs écrivains qui s’attrapent des crampes en griffonnant des dédicaces à la chaîne. Je suis publiée par un « petit » éditeur et il ne vend pas grand chose dans les salons, que ce soit à Paris ou Montreuil. Pourtant il est obligé de les faire j’ai l’impression. Je vais au stand plus par loyauté envers quelqu’un qui a cru à mon écriture que dans l’espoir de vendre mes livres. J’y rencontre aussi des lecteurs, même d’autres auteurs que moi, ce qui rend le séjour sympathique, parfois surréaliste! Les petit tirages doivent trouver une diffusion alternative, mais si comme écrivain je me débrouille, comme vendeuse je suis très nulle! 😉
    Merci pour ce blog!

  5. Bonjour, merci pour cet article, très intéressant (je vais demain laisser des livres en dépôt-vente et venais voir ce qu’il en était question « contrats », voici comment je suis arrivée sur cet article).
    En ce qui concerne les salons, je reviens moi-même d’un certes petit salon, et si je n’ai au final « vendu » que 5 livres (enfin plus exactement, vendu 3 exemplaires et échangé 2 contre 2 autres livres), j’y ai retiré beaucoup de bénéfices : je me suis faite connaître d’autres auteurs, qui du coup, m’ont fait connaître à d’autres personnes parmi leurs lecteurs en communiquant sur moi via les réseaux sociaux, et j’ai vendu 3 exemplaires supplémentaires sur le net, probablement grâce aux marque-pages que j’ai distribués pendant le salon.
    Bref, alors que je ne suis pas vendeuse pour deux sous, je trouve que cela est toujours intéressant pour un auteur auto-édité de participer à des salons, surtout locaux, pour se faire connaître (puisque c’est là où le bât blesse…;) )
    Si mon feedback vous intéresse, voici le lien vers la première partie de mon compte-rendu : http://www.nathaliebagadey.fr/le-salon-du-livre-de-rives-2015-premiere-partie-la-matinee-a114882876
    En espérant avoir aidé à mon tour, bonne continuation à tous ! 🙂

  6. Personnellement, en tant qu’auteur, j’aime les petits salons régionaux. L’ambiance y est sympathique, d’abord au niveau de l’accueil (les organisateurs sont amicaux, se démènent, ne prennent personne de haut. S’ils organisent des salons du livre, c’est d’abord parce qu’ils aiment les livres. Eux aussi donnent leur temps par passion, non pas avidité commerciale).
    C’est sympathique aussi, parce que l’on se rencontre entre auteurs, on échange des astuces, des expériences, des conseils, des adresses. On partage ses difficultés, ses déboires avec les éditeurs (qui ont souvent conduit vers l’auto-édition des auteurs pourtant publiés chez un éditeur précédemment). On cesse d’être seul. Et puis, on se renseigne sur les prochains salons du coin (pas toujours faciles à trouver).
    Enfin, et surtout, sympathique dans les rencontres avec les visiteurs. C’est vrais, certains marchent au milieu des allées, nez baissé, sans rien regarder, si bien qu’on se demande un peu pourquoi ils sont là. Mais d’autres s’arrêtent, s’intéressent, on parle de livres, de nos livres, mais aussi de tout et de rien, de la vie, de la région… et on ne vend pas toujours pour autant. Un auteur n’est pas un marchand de poissons, justement (en général, il n’est d’ailleurs pas du tout marchand dans l’âme, voire carrément plus à l’aise avec un stylo qu’avec sa voix) et rares sont ceux qui font de la vente forcée. On n’arrête le passant que quand il est intéressé ou curieux (ça se voit) mais qu’il n’ose pas regarder de plus près. Je trouve dommage que nombre de gens s’arrêtent à la couverture, au mieux à la quatrième de couverture, alors que sur un salon, ils ont l’occasion de feuilleter, de poser des questions, d’en connaître plus sur l’auteur et le pourquoi et comment du livre. C’est justement la meilleure des occasions pour découvrir un auteur inconnu.
    Alors, c’est vrai, on ne vend pas beaucoup, et c’est bien, déjà, quand on couvre les frais de la journée, c’est fatigant (je peux en parler, j’en reviens à l’instant 😉 ), mais on y gagne sur le plan humain. En conclusion, auteurs, lecteurs, venez échanger sur les petits salons :).

    • Bonjour Aurélie,

      Merci infiniment pour ce retour d’expérience « sur le vif » ! 😉 N’ayant jamais participé à un salon, il est vrai que j’en ai oublié d’autres intérêts majeurs, comme l’échange d’expérience et le contact avec d’autres auteurs.

  7. Bonjour,
    Et merci pour cet article, on note une baisse de la fréquentation des petits salons du livre depuis une quinzaine d’années. Il y a toujours un manifestation plus intéressante à voir dans la ville ce jour là (sport etc.. 🙂 !)
    Voici mon article sur le même thème des salons et des séances de dédicaces : vous aurez ainsi un autre point de vue !
    http://desbenoit-isabelle.blogspot.fr/2014/08/les-salons-du-livre-et-les-seances-de.html
    bonne lecture !

    isabelle

  8. Article super intéressant! en tant qu’auteure je n’ai pas encore osé franchir le pas de l’auto édition mais le sujet m’a beaucoup fait réfléchir car il y a de nombreux auteurs auto édités et exister voire même juste être visible est difficile. et c’est là que m’est venue l’idée : proposer une box littéraire pour faire découvrir ces auteurs pleins de talents 😊 et L’Arbre à Palabres est né. si vous voulez des infos, passez faire un tour sur ma page FB (@LAaPalabres) 😉

  9. Hello,

    Super article, merci ! En effet, ce n’est pas parce que l’on est auto édité que l’on doit se cantonner au web. Je viens de publier mon 1er roman sur Amazon, L’Amour, c’est pour les cons et je pensais justement au dépôt-vente, prêt à démarcher les commerçants de ma ville d’adoption, Strasbourg, et de ma ville de naissance, Marseille. Sauf que connaissant trop bien notre cher pays et sa législation anti entreprenariat, je me posais une question : puis-je, en tant que particulier, proposer mon livre en dépôt-vente à un magasin en toute simplicité ? Je veux dire, dois-je déclarer quelque chose (j’imagine que oui), le commerçant va t-il exiger que je lui fournisse une facture et surtout, n’ai-je pas l’obligation de créer une entreprise à un moment donné ? Bref, vous m’avez compris : jusqu’à quel point puis-je vendre mon livre sans être rattraper par la réglementation et la paperasse de notre beau pays ?

    Merci !

    Patrick

    • Bonjour Patrick,

      Au risque de vous déplaire, vous auriez dû créer une entreprise avant même de mettre votre roman en vente sur Amazon. En effet, l’auto-éditeur est considéré comme un éditeur, soit comme un professionnel qui se doit de déclarer ses recettes et de payer des impôts.

      Certes, cette obligation reste assez accessoire pour tout auteur qui ne vend que quelques livres. Mais si vous vendez des milliers et des milliers d’ouvrages, autant dire que le FISC finira par s’intéresser à vous. 🙂

      Pour vous répondre plus précisément, votre supposition est juste. Tout libraire risque d’exiger une facture ou un document contractuel. Démarcher les libraires pourrait donc s’avérer vain si vous ne disposez pas d’entreprise. Ceci dit, rien ne vous empêche de faire la démarche et de poser directement la question aux libraires.

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