L’autre jour, alors que je passais chez mes parents, mon regard s’est porté sur ce vieil ordinateur, aujourd’hui dépouillé d’écran et de clavier, qui traîne encore sur le bureau de mon frère. Je me suis mis à sourire face à ce vieux coucou dépareillé, qui s’était vu rajouter un lecteur de disquette et un graveur/lecteur DVD au cours de sa longue carrière, dans le but d’améliorations techniques mais au mépris de toute considération esthétique.
Je me suis aussi demandé ce que représentait le petit autocollant : « Atia Bureautique Informatique » qui était collé sur la tour. Pas de Samsung, de Sony, d’Acer, de Lenovo… C’était une marque française, ça, Atia ?
Mais je me suis surtout souvenu de l’importance que ce vieux bidule avait pour moi. C’était mon premier ordinateur, le premier qui n’était rien qu’à moi ! A vrai dire, j’avais simplement récupéré cette vieille tour qui trainait chez nous depuis des années, abandonnée par ma famille pour un modèle plus récent.
C’était un vieux truc, lent au possible sous son Windows 98 ou 95, je serais incapable de me souvenir vraiment aujourd’hui. Je l’avais rapatrié dans ma chambre, dans laquelle il prenait une place folle. C’était mon tout premier « outil d’écriture ». Car à vrai dire, il ne pouvait plus faire grand-chose d’autre ! J’avais Word, avec le petit outil trombone et les bons vieux cliparts, et ça me suffisait !
C’est sur cette machine que j’ai écrit mes tout premiers textes, souvent des débuts de romans qui n’auront jamais le droit à aucune fin, et que je supprimais bien rapidement. Je me souviens l’un de mes premiers personnages, une sorte de voleur professionnel, dans un Paris futuriste… Je n’avais sûrement jamais vu Paris à l’époque !
Et face à mon vieux compagnon d’écriture, je me suis posé la question que je réitère dans le titre de cet article. Finalement, je n’ai jamais vraiment écrit sur papier, hormis de manière purement scolaire bien sûr, ou encore pour de rapides prise de notes. Tout gosse, j’avais accès à des ordinateurs, et bien plus tardivement à Internet. Et il ne m’est jamais venu à l’esprit d’écrire autrement que sur un clavier.
J’ai alors réalisé que je serais bien incapable d’écrire mes textes « littéraires » autrement, ça fait désormais partie de ma routine. J’ai besoin d’un peu de silence, et d’être bercé par le tapotement des doigts sur les touches. Pour moi, un esprit créatif est un esprit qui tapote, et ce bruit rassurant me fait comprendre que je suis dans une bonne phase, que je suis en train de produire quelque chose. J’en suis d’ailleurs arrivé à me sentir virtuose du clavier, seul « instrument » que j’arrive à maîtriser, même si je n’ai jamais réussi à écrire qu’avec deux doigts.
Je sais que certains auteurs irréductibles écrivent encore sur papier, courageux qu’ils sont d’alourdir encore la tâche de l’écriture en se contraignant à retranscrire leurs manuscrits sur ordinateur par la suite. Et je me demande comment cela affecte leur style, ou comment ma dépendance à l’ordinateur affecte le mien.
J’écris vite, sans trop de contraintes, en ne relisant que trop rarement ce que je viens d’écrire. Quand une phrase me vient en tête, elle est sur l’écran dans la seconde et les lignes s’accumulent ainsi sans gêne, naturellement. Quand je supprime un passage, quand je corrige un mot, quand je change une phrase, l’état précédent du texte disparaît, et mes manuscrits ne souffrent jamais d’aucune rature. Impossible de déceler quel passage du texte est original et quel passage n’est qu’un rajout, placé là après une première ou une seconde relecture, ou même peut-être sur suggestion d’un bêta-lecteur.
Ne serais-je pas bien plus prudent si je devais écrire mes textes sur papier ? Combien de temps mettrais-je à poser la phrase sur une feuille, après l’avoir pensée ? Si j’étais conscient que la moindre erreur me forcerait à tout barrer et à user un peu de mon encre et de mon énergie à tout réécrire ? Et si j’utilisais une bonne vieille machine à écrire, oserais-je seulement taper mes phrases ? Je serais certainement terrifié à l’idée de devoir souiller une page avec mon écriture manuscrite, pour rectifier une erreur… Je ne vous parle même pas de l’hypothèse saugrenue qui aurait voulu que je me décide à écrire mes textes à la plume d’oie !
Finalement, toutes ces questions sont vaines, car ce qui est fait est fait, et je suis certainement condamné à écrire sur clavier pour le reste de mon existence. Mais il y a fort à parier que cette simple pratique a énormément conditionné ma manière d’écrire, et certainement aussi mon style.
Je repense à l’ami Proust, qui écrivait une première fois son texte avant de revenir dessus encore et encore, pour finir avec un manuscrit aux pages couvertes d’encre, de ratures, d’ajouts… qui ont amené ses textes à être ce qu’ils sont aujourd’hui. L’image ci-dessus vous donne l’exemple d’une double page du manuscrit original d’À la recherche du temps perdu.
Et vous, chers amis auteurs, ne vous êtes-vous jamais posé ces questions aussi inutiles qu’existentielles ? Imagineriez-vous changer aujourd’hui d’outil d’écriture ? Si le sujet vous inspire, n’hésitez pas à en parler ici !
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Bah… vu mon grand âge (sourire d’être né dans les années 50 du vingtième siècle), j’ai usé du papier, de la machine à écrire puis des ordinateurs. Aujourd’hui, j’utilise indifféremment mes carnets, un dictaphone ou mon clavier… ainsi que mon appareil photo ou l’arrière d’un ticket de métro ou une nappe de papier déchirée au restaurant chinois ou subtilisée au plateau du macDo.
Mon style reste le même… sauf peut être en poésie. Là, il est vrai que le support d’écriture peut modifier radicalement le résultat final.
Merci pour ce commentaire qui évoque bien d’autres supports auxquels je n’avais pas pensé ! L’idée de la serviette, de la nappe est du ticket de métro est d’ailleurs très intéressante puisqu’elle ouvre sur le thème « comment ne pas oublier les inspirations furtives ? », d’où l’intérêt du dictaphone d’ailleurs.
Adolescent j’avais une longue relation épistolaire avec ma soeur qui, elle, vivait au Canada et que je ne voyais en chair et en os qu’une fois par an durant l’été. On a tout testé : du cahier d’écolier 96 pages que l’on remplissait (histoire que l’autre ait un temps de lecture convenable et ne soit pas frustré d’un échange trop court) jusqu’au nénuphar envoyé par la poste et qui a traversé l’océan, couvert d’annotations… Nous avons aussi testé toutes sortes de papiers colorés/parfumés/vieilli au soleil, pour donner (pensions-nous) un côté unique à nos écrits. Au delà de l’outil, c’était le support qui nous passionnait. (j’espère avoir fait pleurer dans les chaumières avec cette brève incursion souvenir dans ma vie d’ado 🙂 )
Tu ne devrais pas partager de telles histoires, tu sais à quel point je suis émotif ! :-p Plus sérieusement, cela montre une certaine personnalité de l’utilisation du papier, ô combien plus « vivant » que l’écran d’un ordinateur, d’autant plus que l’écriture manuscrite peut en dire beaucoup.
C’est marrant, plus jeune j’écrivais également beaucoup de lettres, un moyen de contact que je trouvais déjà en partie démodé à l’époque, ou plutôt qui paraissait démodé à quiconque savait que j’écrivais des lettres.
J’ai commencé à écrire à la main puis les travaux universitaires m’ont habituée au clavier. Au bout d’un moment on se demande si on pourra désormais écrire autrement. Pratiquant le piano j’ai la sensation en tapant avec tous mes doigts que l’écriture devient musicale. J’ai l’impression aussi qu’elle prend forme comme une matière qu’on peut infiniment recomposer tant dans la syntaxe que dans l’agencement des phrases. Et puis j’ai eu l’occasion d’écrire plusieurs fois face à la mer et ne voyant rien sur l’écran je suis revenue aux petits carnets. Je corrige beaucoup, je rature. Les fragments restent épars, Je sais qu’il faudra saisir tout cela, repasser au clavier et cela m’apporte une certaine inquiétude, je me demande si je vais redonner à ces fragments la place qu’ils avaient, ne vais- je pas perdre la cohérence de mon projet. Qu’est – ce que ces feuillets vont laisser s’échapper ? Puis j’y vois la nécessité salutaire de tout retravailler, l’opportunité de la réécriture. L’occasion d’élaguer, de réécouter dissonances et harmonies, l’occasion de recomposer si. Possible. Enfin voilà… Merci de me donner l’occasion d’en parler ! Yveline
Mais tu es jeune Pierrick ! 😉 Pour ma part j’ai passé toutes mes études à écrire à la main sur des feuilles à carreaux. Depuis 10 ans j’écris sur un clavier… Quand il y a quelques mois j’ai essayé d’écrire un billet pour mon blog (Certaines n’avaient jamais vu la mer) sur une machine à écrire, je me suis sentie très impuissante de ne pas pouvoir corriger mes phrases et le billet ne valait pas grand chose, je l’ai repris sur mon ordi ! Une autre fois j’en ai écrit un (Le Syndrome de Fritz) à la main avec un stylo bille et j’ai fait plein de ratures mais ça ne m’a pas dérangée plus que ça, là ça tenait plus la route et la surface limitée de la page m’a obligée à la concision je me souviens, même si, comme Yveline, j’avais repris le tout au clavier… Sinon j’utilise des carnets pour prendre des notes sur des livres papier que je lis ou quand je suis loin de mon ordi. Et j’annote directement sur la liseuse quand je lis en numérique. Mais pour rédiger à proprement parler, c’est bien avec le clavier que je suis efficace et spontanée… Très intéressante question que tu as soulevée là… Pour moi l’écriture manuscrite est maintenant plutôt liée à des notes éparses ou schématiques et le clavier à un vrai travail de rédaction… je crois !
Toujours cette question sur l’outil d’écriture. Je n’ai pas encore de réponse et n’espère pas en trouver une. J’écris à la main pour absolument tout mais pour mes textes littéraires, ça dépend. De quoi ? Du sujet, de mon humeur… de la batterie et de l’encre à disposition. Il y a un certain charme lorsque le papier est rempli de mots, de ratures… Mais la page blanche papier m’angoisse bien plus que celle de l’ordinateur !
Merci pour vos commentaires plein de détails, je m’aperçois que le sujet est nettement plus intéressant que je ne le pensais !
@Yvelines : j’ai la même impression de musicalité en tapant sur un clavier. Je pense que le bruit des touches d’un clavier a toute une symbolique (c’est d’ailleurs toujours amusant d’entendre un « vieux » clavier taper, ceux qui faisaient tant de bruit). Même en entreprise, j’ai toujours eu l’impression que les employés menaient une féroce bataille de celui qui taperait le plus fort sur le clavier, seul son qui permette vraiment de donner l’image d’un bosseur acharné…
Quant à l’écriture sur papier, elle me donne la même peur que vous : celle de voir tout ce qui j’y écris disparaître et se perdre. Ajoutez à cela la peur de perdre mon temps en devant scrupuleusement tout réécrire « en numérique ». Mais comme vous le dites, cette retranscription pourrait bien être salutaire et offrir l’occasion de retravailler le texte et de l’améliorer.
@Les P’tites notes : Les bonnes vieilles feuilles à carreaux ! J’en ai rempli de bonnes paires quand j’étais en prépa, ce qui doit expliquer mon dégoût pour le papier ! :-p Je n’ai jamais essayé la machine à écrire, mais je me suis toujours demandé ce que ça donné. Je m’interroge surtout sur les gestes à faire, sur le mécanisme que cela engendre pour ceux qui y écrivent pendant longtemps.
C’est amusant de voir que tu es plus concise quand tu écris sur papier, comme quoi ça peut avoir une réelle incidence sur ton style ! Mais je suis assez d’accord avec toi au sujet du côté « notes éparses » du papier. Difficile de concevoir l’écriture d’un roman sur feuillets… Comme quoi la technologie ne cesse de nous rendre de plus en plus paresseux ! 🙂
Je suis probablement plus jeune que toi (je n’ai que 15 maigres années derrière moi) et pourtant j’ai commencé à écrire sur papier, je me souviens quand j’étais toute jeune quand je pondais des petites histoires sur des feuilles mobiles avec ma gardienne. Mes premiers poèmes aussi d’ailleurs, je m’en souviens vaguement, de leur cahier rose, bien simple, où je les avais inscrit. Je pense à ma transition papier/ordi et comme elle s’est faite naturellement : je passais mon temps sur des forums, j’avais un blog d’écriture et qui dit blog, dit forcément écrire à l’ordi.
Aujourd’hui, je tiens toujours ce même blog, j’écris plus souvent sur clavier qu’à la main, mais j’utilise vraiment les deux méthodes. J’ai évidemment le même style peu importe la manière dont j’écris, mais reste que parfois sur papier, ça peut avoir l’air plus poétique, plus plein d’émotions avec les rainures par exemple, je ne trouve pas que ça gâche quoi que ce soit, des rainures, sinon, mon écriture à la main, je peux reconnaître quand j’ai écris vite, pressée par les mots ou bien tranquillement avec application. Je trouve que l’écriture sur papier à un petit quelque chose de plus, de nostalgique, c’est toujours plus plaisant de tomber sur un vieux carnet qu’un vieux fichier. Je ne dis pas que les traitements de textes rendent tout impersonnel, mais reste que ça demeure moins personnel qu’un cahier qu’on peut tenir entre nos mains, qu’on a pu partager avec les autres, etc… D’ailleurs, justement, je me rends compte que j’écris justement sur papier des textes qui me sont vraiment personnels, c’est plus un exutoire, une manière de marquer mon avancée psychologique, qu’une pièce d’art, mais encore là, il y a des exceptions.
Mais comme toi, je m’imagine mal écrire un projet littéraire sur papier volant comme le fait Marcel Proust! Je pourrais y arriver, mais ça prendrait plus de temps et d’effort et outch, la relecture fera mal et l’idée qu’un jour où l’autre je devrais le retaper à l’ordi me décourage haha!
Ravie de constater que je sujet suscite de l’intérêt, et que le blog de Pierrick est fréquenté par les ados comme par les moins jeunes. Soyez fier, Pierrick que l’éventail de votre public soit si étendu !
@Al Anar : je suis née dans les années 50, moi aussi.
J’ai appris à me servir d’un ordi relativement tard, en 1999.
Avant cela, j’écrivais mes textes, qui n’étaient ni des nouvelles ni des romans, à la main, au crayon. J’effaçais avec une gomme pour faire mes corrections, par égard pour la personne qui dactylographiait ma prose. En cas de besoin, je collais avec du scotch des « fenêtres » contenant les ajouts. De cette façon, les feuillets étaient facilement lisibles, et la secrétaire n’avait pas de mal à se retrouver dans les corrections. J’étais devenue célèbre pour ma consommation de crayons et de gommes.
L’ordi a facilité ma vie, pour les raisons déjà évoquées par Pierrick et les intervenants. Je continue d’aimer écrire à la main avec un beau stylo à encre, mais je réserve ce moyen à la correspondance un peu formelle, aux « vraies » lettres et aux cartes de compliments qui accompagnent un cadeau.
Je ne pense pas que l’ordi ait eu une influence sur la substance de mes textes. Crayon ou clavier n’ont pas d’impact sur la formulation, ni hélas sur… le manque d’inspiration. En revanche, mais c’est hors sujet, le fait d’écrire pour un livre numérique m’a poussée à éviter l’emploi des mots longs chaque fois que c’est possible. C’est en effet ce qui cause des lignes avec des blancs inesthétiques sur l’écran de la liseuse. Les adverbes sont donc moins abondants, ce qui devrait réjouir JBB qui trouve que j’ai tendance à exagérer.
Tipram
Je me suis souvent fait la réflexion qu’on gagnerait en concision, et je le crois, en qualité, si les écrivains modernes étaient privés de traitement de texte 😉
Moi j’ai toujours un petit carnet et un stylo dans mon sac qui me suivent partout!
J’aime bien écrire n’importe quand, dans les transports, chez des amis ou ailleurs!
D’ailleurs depuis que j’ai appris à écrire, j’ai toujours de quoi écrire avec moi!
Écrire avec un stylo sur du papier me rend plus créative! Quand j’étais plus jeune et que j’écrivais des histoires j’aimais bien dessiner mes personnages dans les marges de mes cahiers!
Écrire avec un ordinateur ça fait trop scolaire/professionnel pour moi (je pense au mémoire, aux essais, aux lettres de motivation ou au dossier de presse..)
Et puis aujourd’hui mes cahiers sont devenus des trésors dans lesquels je me replonge pour pouvoir lire la fille que j’étais il y a quelques années ! Parfois j’ai honte, parfois je me dis que j’écrivais des trucs sympa pour mon âge! =)
Bon il faut quand même avouer qu’écrire avec un clavier c’est bien pratique quand même, mais je ne peux pas m’empêcher d’écrire mes idées, de les structurer à l’aide d’une feuille et d’un stylo avant de les rédiger par ordinateur!
.. Je dois avoir un petit côté ringard pour ça! =)
La première histoire que j’ai écrite (je l’ai toujours !), j’avais huit ans, et c’était sur la machine à écrire de ma grande sœur. Ensuite, je me suis à peine mis au papier, mais très vite à l’ordinateur (Amstrad PCW8512, un dinosaure : http://retroludo.free.fr/machines/amstrad-pcw.htm).
C’est idiot, mais c’est la machine qui a toujours été davantage une invitation à écrire. De la fiction en tout cas, car il m’est arrivé d’avoir des échanges épistolaires.
Aujourd’hui, j’utilise donc toujours un ordinateur, mais il m’arrive de noter des idées ou des phrases sur du papier (carnet ou feuille volante).
Tipram, j’ai dit ça, moi ? C’est que je devais avoir raison alors 🙂 Plus sérieusement, il ne semblait pas avoir été particulièrement sévère sur ce point. Et surtout, c’est un ennemi que nous avons tous à combattre, je crois.
Non, Jean-Basile. Vous ne l’aviez pas dit, vous me l’aviez écrit… A propos de ma nouvelle, Les Sangsues, qui devaient être excellentes, puisque vous les aviez aimées malgré le trop fort assaisonnement en adverbes.
Vous aviez eu bien raison de me faire part de votre sentiment. Votre critique était absolument – remarquez le « absolument » – fondée. Elle m’a été profitable, car même avant d’avoir une liseuse (février ou mars seulement), dès que vous m’avez fait par de votre remarque, je me suis mise à faire attention aux adverbes. Je continue à avoir cette propension à l’exagération, mais comme je fais mes relectures sur la liseuse, les adverbes me sautent tout de suite aux yeux à cause des espaces blancs si laids qu’ils provoquent, sauf quand ils sont au début de la ligne.
Tipram