Se faire éditer : 10 idées reçues (ou non) sur le monde de l’édition (1/2)

Se faire éditer… Pour certains, ces trois mots sont un rêve. Pour d’autres, il s’agit d’un cauchemar. Et pour d’autres encore, ils sont sans intérêt ! Si le monde de l’édition vous attire comme une ampoule attire un moustique, et que vous votre plus grand objectif est de voir votre cher manuscrit édité par un professionnel de l’édition, je vous propose d’explorer avec moi 10 idées reçues sur le monde de l’édition. En effet, les aspirants auteurs sont nombreux à avoir des préjugés (parfois vrais) sur l’édition. Examinons-les ensemble et tâchons de démêler le vrai du faux…

Pile de livres

1- Les éditeurs ne lisent pas les manuscrits

Sur l’échelle des idées reçues du monde de l’édition, celle-ci a certainement une excellente place. En effet, nombreux sont les auteurs à clamer haut et fort que les éditeurs ne lisent jamais les manuscrits qu’ils reçoivent. Et pour cause, les lettres de refus d’un éditeur sont généralement des lettres types, ce qui est plutôt frustrant pour un écrivain qui accumule les refus sans jamais comprendre pourquoi. Alors, les éditeurs les lisent ces fameux manuscrits, oui ou non ?

Verdict : VRAI et FAUX

Initialement, j’allais répondre faux à cette idée reçue, mais je pense qu’on peut plutôt couper la poire en deux. Pour la partie faux, j’avancerai tout simplement que lire des manuscrits est la base du métier d’éditeur, il serait donc stupide de penser qu’un éditeur ne lit pas les manuscrits. Certes, quand je dis « éditeur », ce n’est pas toujours l’éditeur en personne qui s’occupe de la lecture, vous l’aurez compris. Quoi qu’il en soit, quelqu’un lit forcément le manuscrit que vous avez envoyé à une maison d’édition. Quant à la lettre de refus type, il faut simplement comprendre qu’un éditeur reçoit énormément de manuscrits, et n’a donc pas le temps d’offrir une réponse personnalisée à chaque écrivain.

Lire un manuscritL’éditeur a-t-il fait une petite pause plutôt que de lire votre manuscrit ? (Crédits photo)

Reste la partie vraie de cette idée reçue. Dans un certain sens, on peut dire qu’un éditeur ne lit pas tout les manuscrits qu’il reçoit, ou plutôt ne les lit pas tous dans leur intégralité. Car s’il faut lire tout un roman pour savoir s’il est bon, il ne faut en lire que quelques pages pour savoir s’il est mauvais. Trop de fautes dans les premières pages ? Un style maladroit ? Un récit qui n’accroche pas le lecteur ? Soyez sûr que l’éditeur mettra rapidement un manuscrit atteint de ces défauts dans la pile des « non », et ne s’embarrassera pas de la lecture complète d’un tel roman.

2- Impossible d’être édité sans avoir de relations

En relation directe avec la première idée reçue, l’idée qu’un écrivain ne peut pas être édité s’il n’a pas de solides relations dans le monde de l’édition et/ou des médias. Votre père n’est pas éditeur ? Votre beau-frère n’est pas journaliste ? Votre compagnon n’est pas présentateur télé ? Alors vous n’avez aucune chance de voir votre manuscrit reçu ! C’est en tout cas ce que se disent beaucoup d’écrivains, ce pourquoi ils prétendent d’ailleurs que leurs manuscrits ne sont pas lus.

Verdict : VRAI et FAUX

Une fois encore (mais c’est la dernière, promis), je vais lâchement pencher pour le vrai et faux. Vrai, en effet, car on ne peut pas nier que les relations peuvent aider à percer dans l’édition. Il est clair qu’un éditeur pourra très bien éditer le roman d’un ami, quand bien même il ne l’aurait pas édité s’il ne connaissait pas son auteur. Si le procédé n’est ni impartial, ni juste, je ne le trouve pas pour autant scandaleux. Après tout, qui n’a jamais usé de sa position ou de ses avantages pour donner un coup de pouce à un ami ?

Poignée de mainImpossible d’être édité si vous ne connaissez pas la bonne personne ? (Crédits photos)

Le deuxième cas de figure qui rend cette idée reçue vraie est si vous êtes une personne célèbre. Naturellement, si vous êtes déjà connu et cité dans les médias, vos textes auront plus de potentiel que ceux d’un écrivain lambda, et une maison d’édition prendra moins de risque à vous éditer, puisqu’elle sait que vous disposez déjà d’un public. Je doute que notre chère Nabilla ait eu à envoyer son livre à des éditeurs. Je doute d’ailleurs aussi qu’elle l’ait écrit, mais c’est une autre histoire…

Mais contrebalançons ces deux vrais par un faux ! Naturellement, si les relations vont faciliter l’édition, le fait de ne pas avoir de relations ne vous empêchera pas d’accéder au monde de l’édition. Certes, vous aurez moins de chances qu’un autre de vous faire éditer, mais le monde est ainsi fait ! Par ailleurs, consolez-vous en vous disant que, si un jour vous êtes édité, vous aurez bien plus de mérite qu’un vilain pistonné… ou que Nabilla.

3- Je dois envoyer mon manuscrit à tous les éditeurs possibles

A présent que nous nous sommes intéressés au processus de sélection des manuscrits, voguons sur d’autres terrains propices aux idées reçues. En matière d’envoi de manuscrits, par exemple, beaucoup d’auteurs pensent que LA stratégie gagnante est d’envoyer leur texte à un maximum d’éditeurs. Une chose est sûre, cette méthode garantit les frais d’envoi salés et le coût d’impression faramineux, mais est-elle efficace ?

Verdict : FAUX

Premier faux radical de nos idées reçues ! Envoyer votre manuscrit tout azimut à l’ensemble des éditeurs de l’annuaire est une grave erreur. En effet, si vous ne ciblez pas les éditeurs que vous visez, vous risquez forcément de taper à côté. La principale erreur des aspirants auteurs est d’envoyer leurs manuscrits à des éditeurs dont ils ne connaissent ni la ligne éditoriale ni les publications.

C’est une méthode qui est non seulement peu courtoise, puisque les auteurs exigent de l’éditeur qu’il s’intéresse à leur travail mais sans lui rendre la pareille, mais aussi et surtout peu efficace. Pour peu que votre livre n’entre pas du tout dans la ligne éditoriale de l’éditeur, vous êtes sûr à 100% d’être rejeté. Dites vous bien qu’un livre de science-fiction envoyé à un éditeur d’ouvrages historiques a aussi peu de chances d’être sélectionné qu’un ingénieur informatique postulant à un job d’assistante maternelle !

Au final, vous perdez votre temps et votre argent à envoyer un manuscrit qui n’a aucun rapport avec l’éditeur convoité. Pour vous éviter ce genre de désagréments, mieux vaut étudier concrètement la ligne éditoriale de chaque éditeur pour trouver les maisons d’édition les plus susceptibles de publier votre ouvrage. Connaître les romans déjà édités par ces maisons d’édition sera d’ailleurs un plus. Un éditeur aura moins de mal à sélectionner votre manuscrit s’il vous sent déjà investi par son travail et sa vision du livre.

4- Pas besoin de corriger mon livre, l’éditeur le fera

Continuons dans les envois de manuscrits avec une jolie idée reçue qui vient compléter notre petite collection. Celle-ci stipule qu’un manuscrit ne doit pas être corrigé avant d’être envoyé à un éditeur. En effet, il paraît logique qu’un éditeur effectue à la fois un travail de correction et de relecture sur un manuscrit, sans quoi ses services sont inutiles… Vraiment ?

Verdict : FAUX

N’oublions pas que le but fondamental d’un éditeur reste d’éditer un livre. Autrement dit, il s’engage à transformer un manuscrit en livre fini, puis à diffuser ledit livre par tous les moyens qui sont à sa portée. Par cette action, l’éditeur prend un risque au moment d’éditer un ouvrage, puisque c’est lui qui assume l’ensemble des coûts, et donc l’éventuel échec commercial d’un ouvrage, et les répercussions financières qu’il peut engendrer…

En tant qu’entreprise (car c’en est une), une maison d’édition va tout faire pour limiter les dépenses et les risques. Cela ne signifie pas qu’un éditeur ne va pas effectuer un travail de relecture ou de correction sur un ouvrage sélectionné, mais plutôt qu’il fera en sorte de limiter ce travail… Vous voyez où je veux en venir ?

Corriger un livreY a-t-il vraiment besoin de corriger son manuscrit ? (Crédits photo)

Si vous proposez un manuscrit bourré de fautes et non travaillé à un éditeur, soyez sûr qu’il ne lui accordera aucune attention, et c’est bien normal ! Car à côté de votre œuvre, le même éditeur recevra des manuscrits parfaitement travaillés et presque publiables en l’état. Si votre patron vous donnait d’un côté une pile de paperasse à remplir et de l’autre un simple formulaire, en vous laissant le choix entre l’un ou l’autre : vous choisiriez bien le formulaire ? L’éditeur fera pareil, il optera pour l’œuvre qui exigera de lui le moins de travail…

5- Les éditeurs sont des escrocs

La correction de la dernière idée reçue laisserait presque penser que les éditeurs sont fainéants, mais c’est loin d’être le cas. Pour me dédouaner d’avoir pu faire comprendre cela, je vais changer de sujet et dénoncer une idée reçue plus terrible encore, véhiculée par de nombreux auteurs. Cette idée reçue ? Celle que les éditeurs seraient des escrocs, ou en tout cas des gens malhonnêtes, qui toisent les auteurs prolétaires depuis leur tour d’ivoire. Qu’en penser exactement ?

Verdict : FAUX

Encore une fois, je vais me placer lâchement du côté des éditeurs ! Car si on les traite bien souvent de tous les maux, il faut savoir qu’ils ne sont en rien les producteurs avides d’argent et de profit que l’on aime à dépeindre. Le côté délicat de la situation des éditeurs est qu’ils détiennent l’argent : ce sont eux qui dépensent l’argent pour éditer un livre, mais ce sont aussi-eux qui reçoivent les bénéfices (en partie), avant leur distribution aux auteurs. En tant que tels, ils sont forcément soupçonnés d’en garder un peu plus sous le coude qu’ils ne le devraient…

éditeur argentLe vilain éditeur en veut-il à votre argent ? (Crédits photo)

Ces derniers temps, et avec la mode de l’auto-édition, la part de la vente d’un livre papier accordée à l’auteur par l’éditeur est de plus en plus critiquée. Il faut savoir qu’un auteur « lambda » touche généralement entre 7 et 10% de chaque vente d’un livre papier, quand l’éditeur en touche en moyenne une vingtaine. Cette disparité s’explique en partie car c’est l’éditeur qui prend tous les risques financiers (dans un contrat d’édition à compte d’éditeur -seul type de contrat que vous devez accepter, chers amis auteurs- seul l’éditeur engage de l’argent). On peut donc difficilement le traiter d’escroc !

Il est finalement assez simple de comprendre pourquoi l’idée que les éditeurs sont des escrocs est assez ancrée dans les esprits. En effet, elle est généralement véhiculée par des auteurs déçus de leurs ventes. Leur livre n’ayant pas remporté le succès espéré, les auteurs auront tendance à tout mettre sur le dos de l’éditeur, l’accusant de ne pas avoir suffisamment travaillé le manuscrit ou de l’avoir mal diffusé. Si une part de la faute peut effectivement toucher l’éditeur, il ne faut pas oublier que l’édition n’est pas une science exacte, et qu’aucun livre n’est garanti de trouver son public.

Au final, si vous voulez éviter de penser que votre éditeur est un escroc, je vous conseille de lire très attentivement le contrat d’édition que vous signez. Renseignez-vous notamment sur le travail que l’éditeur garantit de faire (correction, relecture, diffusion, etc.) et sur votre taux de rémunération d’auteur. La bonne idée peut aussi être de contacter d’autres écrivains édités dans la même maison d’édition pour savoir s’ils sont satisfaits du travail de l’éditeur, et si celui-ci concorde avec votre vision de l’édition.

Naturellement, quand je dis que les éditeurs ne sont pas des escrocs, je ne parle que de ceux qui proposent des contrats d’édition à compte d’éditeur. Ceux qui exigent des auteurs qu’ils investissent de l’argent pour être publiés sont loin d’être aussi honnêtes… Comme nous le verrons dans notre sixième idée reçue…

A suivre…

Je vois à ton air désappointé, mon cher lecteur, que tu te demandes où se situe la sixième idée reçue de notre Top 10. Sois patient, car elle arrive dès la semaine prochaine, suivie des quatre autres idées reçues qui viendront compléter ce premier article. En attendant, n’hésite pas à lire d’autres articles du Souffle Numérique ou à commenter celui-ci !

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30 réflexions sur “Se faire éditer : 10 idées reçues (ou non) sur le monde de l’édition (1/2)

      • oui, en vous impliquant personnellement, vous pouvez dire ce que vous voulez sur un sujet. C’est même un bon entrainement pour écrire. Chacun est libre de croire ou penser ce qu’il veut.
        cordialement Camille

  1. Je pense même que l’évolution pour se faire éditer se fera de 2 façons:
    – La première consistera à généraliser le passage par un agent littéraire
    – La 2è: auto-éditez vous pour prouver la valeur de votre livre et le public qu’il peut toucher et votre livre sera repris pour une nouvelle édition à plus grande échelle.

    Je crois sincèrement qu’on se dirige vers ces modèles et c’est pourquoi je pense qu’il est déjà totalement inutile d’envoyer son manuscrit qui se trouve noyer au milieu de 5000 autres. Pourquoi éditerions-nous votre manuscrit plutôt que celui du voisin? Posez vous la question.
    Vous pensez que votre manuscrit est exceptionnel? Et bien ne soyez pas stupide, éditez le vous-même, vous gagnerez 2 à 3 fis plus d’argent.

    • Bonjour Max, merci de votre commentaire. Je pense effectivement que l’agent littéraire pourrait se démocratiser en France, même si ce n’est pas intégré dans les pratiques pour le moment. Quant à l’auto-édition, j’ai beau en être partisan je reste assez sceptique. Concrètement, l’auto-édité est noyé au milieu des autres auto-édités, tout comme l’aspirant à l’édition est noyé au milieu des autres aspirants. L’avenir nous le dira ! 😉

    • Merci pour ces articles. Effectivement, je me posais la question. Je suis de plus en plus tentée par une auto-édition en série limitée dans un premier temps et la présentation à un éditeur ensuite. Le succes de la série limitée fonctionnerait comme la garantie que le projet intéresse (mon projet est même attendu aux États Unis). Cela rassurerait l’éditeur qui pourrait le reprendre et mieux le diffuser (quand on est seul, l’auto-édition sans point de vente, c est l enfer…) pour ma part, il s’agit d un tarot d’artiste mais cela fonctionne sans doute de la même manière.

      • Effectivement, si votre projet est bien spécifique et que vous êtes sûre qu’il trouvera facilement son public, lancez-vous ! 🙂 Amazon peut à ce titre être une manière facile de lancer rapidement un projet et de prouver son succès.

  2. Encore un très bon article, merci ! Pour les idées reçues 1 et 2 je dirais: les éditeurs ne lisent que les manuscrits que quelqu’un leur donne. « Quelqu’un » donc une relation ou un auteur qui est déjà chez eux. Je ne sais pas si c’est général, mais mes manuscrits sont toujours revenus intacts, impossible qu’il aient été ne serait-ce qu’ouverts…
    Enfin, je dis ça, mais je risque qu’on me réponde que je n’y connais rien au monde de l’édition et que je devrais changer de thème 😉

    • Merci pour ton commentaire, Jean-Philippe. Aurais-je été trop gentil avec les éditeurs ? Pourtant, ça ne me ressemble pas ! :-p Je sais que certains éditeurs arrêtent de recevoir les manuscrits quand ils ont déjà trop de projets, peut-être es tu tombé sur ceux-là.

  3. Camille est éditrice ou auteur déçue ? 😮
    Bref, n’étant pour ma part pas éditeur, je vais porter un jugement tout à fait subjectif et ignorant sur un cas proche de moi : un petit éditeur inconnu (local, même) peut tout à fait publier un livre (pas génial à mon goût) sans se donner la peine de corriger les fautes (soit il – ou le relecteur – est très mauvais en orthographe, soit il ne l’a en effet pas lu, et alors il ne doit vraiment pas avoir beaucoup de propositions de romans pour l’avoir publié en l’état !) . L’auteur dudit livre est une illustre inconnue, et c’était son premier livre.
    Ton article est plutôt orienté grandes maisons d’édition ?

    • Disons que mon article est orienté maison d’édition sérieuse, grande ou non ! Il est tout à fait possible qu’un éditeur vende un livre sans le corriger ni le modifier, voilà pourquoi je conseille toujours à un auteur de se renseigner avant de signer le moindre contrat. Certains auteurs s’attendent naïvement à ce que tout éditeur retravaille leur texte, ce qui n’est pas le cas. Mieux vaut donc, quand on tient à ce qu’un véritable travail d’édition soit fait sur un manuscrit, refuser une édition chez un éditeur qui ne fait pas ce travail.

      Pour ton exemple, s’agit-il d’édition papier ? Car je doute sincèrement qu’un éditeur soit prêt à éditer un livre papier (donc à investir une somme d’argent non négligeable) dans un livre qu’il n’aurait pas lu ! S’il s’agit d’édition à compte d’auteur, alors c’est plus crédible.

      Pour continuer sur le sujet de la correction, il faut savoir que les éditeurs sont de moins en moins nombreux à payer les services d’un vrai correcteur. Cela est généralement fait par des logiciels et/ou par l’éditeur ou un employé. Il est quoi qu’il en soit très rare qu’un livre ne contienne aucune faute. Néanmoins, entre ne pas corriger du tout un livre et ne pas le corriger parfaitement, il y a un gouffre ! 🙂

      • Il s’agit en effet d’une édition papier, vendu si j’en crois le quatrième de couv 19 euros. Je ne sais pas par contre si c’est une édition à compte d’auteur ou d’éditeur, je ne connais pas assez l’auteur pour lui avoir posé la question. De plus, à l’époque où j’ai appris qu’elle avait écrit un livre, je n’étais moi-même pas du tout dans la démarche que j’ai entamée maintenant et je ne connaissais pas toutes ces subtilités 🙂
        On m’a prêté son livre, j’ai mis un point d’honneur à le terminer, alors que pour être très honnête, la première moitié du livre au moins a été un calvaire à lire.
        Je suis tout à fait consciente qu’un livre ne peut être exempt de fautes, mais pour ce livre-là, on est très loin de la faute anecdotique, et le texte lui-même est souvent lourd, parfois même indigeste, d’où la difficulté à le lire…
        Tout cela pour dire que ce n’est pas parce qu’un livre est édité par un éditeur « classique » en papier (le livre, pas l’éditeur :P), ce n’est pas forcément un gage de qualité… indépendamment donc des idées reçues.
        Pour finir sur une note légère et rigoler un peu sur ce cas particulier, je pencherai pour les réponses suivantes : 1. VRAI – 2. FAUX – 3. Sans objet – 4. VRAI (sauf que l’éditeur n’a pas corrigé non plus :P) – 5. Aucune idée, je sais juste qu’elle a vendu environ 300 livres et écrivait le deuxième en octobre dernier. J’imagine donc qu’elle est satisfaite ^_^

  4. Je ne sais pas si ça rentre dans le même champ d’application, mais j’ai du revenir sur mes certitudes concernant l’éditeur dont je parlais dans mes commentaires précédents.
    En fait, j’étais persuadée que l’éditeur en question n’était pas très pro pour avoir laissé passer autant de fautes dans un bouquin papier.
    Mais je viens de finir une série de six tomes, vendus à plusieurs millions d’exemplaires à travers le monde, et à part le premier, ils étaient tous relativement blindés de fautes (orthographe et typo), surtout un tome en particulier… Alors bien sûr, c’était une traduction et pas le texte original, et pour être précise, c’était même la réédition d’une traduction par un autre éditeur.
    Mais j’ai été obligée de revoir mon jugement concernant le sérieux des éditeurs.
    Soit je ne réalise vraiment pas le boulot que c’est de corriger les coquilles d’un livre quand on s’apprête à le publier.
    Soit je suis trop exigeante et horrifiée par la moindre faute de frappe, ou d’orthographe, ou de syntaxe, fautes qui malheureusement me sautent à la figure et gâchent mon plaisir de lire.
    Soit c’est une nouvelle tendance qui émerge et s’insinue l’air de rien, sans que personne n’y prête vraiment attention, et peut-être bien que je serai complètement déphasée lorsque la prochaine réforme de l’orthographe française aura lieu.

    Sûrement un peu de tout ça à la fois…

    • Comme vous le dites, ce doit être un peu de tout ça à la fois ! :-p

      Pour commencer, il faut noter qu’il est extrêmement difficile de corriger un livre. Je pense que même le meilleur correcteur ne pourrait prétendre à assurer à 100% qu’un livre qu’il vient de corriger est totalement exempt de fautes.

      Ensuite, je sais que la plupart des éditeurs font tout pour diminuer leurs dépenses. Certains correcteurs sont peu à peu remplacés par des logiciels ou ont tout simplement moins de temps pour corriger un livre.

      De manière globale, il y a très peu de livres qui ne contiennent aucune coquille.

      • C’est le cas des petites maisons d’édition aux budgets limités comme vous l’avez écrit. Elles ne sont pas pour autant peu professionnelles. Nos marges sont si faibles qu’il faut effectivement réduire les couts.Un auteur avec un premier roman nous pardonnera donc une ou deux coquilles.mais soyez certain que nous faisons le maximum pour qu’il n’y en ait pas.

      • Merci pour ce commentaire, Gilles. Je ne remets pas en cause le travail des petites maisons d’édition, bien au contraire. Je pense d’ailleurs qu’on trouve aussi bien des coquilles chez les grands que chez les petites éditeurs, tout simplement car il est très difficile de corriger un livre, qu’on soit assisté d’un logiciel ou non.

  5. Bonjour, j’ai lu votre article et j’écris un livre de science-fiction. Ce projet me tient énormément à cœur mais je ne trouve pas la maison d’édition adéquate. Je n’ai que 20 ans et je ne connais personne dans le monde de l’édition. Avez-vous des idées pour m’aider dans ce projet ?

    • Bonjour Jennifer,

      Avez-vous déjà envoyé votre manuscrit à des éditeurs ? Je vous conseille tout simplement de faire une recherche des éditeurs de science-fiction Français pour tenter l’envoi de manuscrit.

      L’idéal est de cibler des éditeurs « moyens », car ils seront un peu plus accessibles que les grandes maisons. Je pense que les Éditions Voy’el sont intéressées par la SF, mais je ne sais pas s’ils acceptent les manuscrits actuellement. Essayez toujours ! 😉

  6. Merci pour cet article intéressant. Le ciblage des lignes éditoriales est en effet essentiel pour augmenter ses chances d’être édité…
    Un nouveau site propose ce service permettant aux auteurs de rencontrer les éditeurs correspond à leur manuscrit et à la fameuse ligne éditoriale à laquelle il s’apparente. Il s’agit de http://www.lecthot.com
    Je ne suis pas auteur, mais je me suis inscrit sur le site en tant que lecteur afin de commenter et noter les manuscrits pour aider les éditeurs à les évaluer, et c’est très enrichissant je vous le recommande.

  7. Bonjour, j’ai envoyé mon manuscrit à une maison d’édition, la maison Panthéon. Ils sont favorables à mon livre et m’ont envoyé les conditions afin de signer un contrat. Le hic, c’est qu’ils me demandent de l’argent, environs 2000€ pour le moins cher. Hors, je n’ai que 19 ans, je ne vis qu’avec ma bourse de 450€ et je ne peux en rien demander de l’aide pour cela ! Est-ce normal de payer autant pour se faire éditer ?
    Merci d’avance pour vos conseils.

    • Bonjour Cheyenne,

      Mon seul conseil est de vous éloigner de tout éditeur qui vous demanderait le moindre centime !

      Il s’agit d’édition à compte d’auteur (vous payez pour être édité). Pour une telle somme, il y a des chances que votre soi-disant éditeur se contente d’imprimer vos livres et de vous les laisser sur les bras. En résumé : fuyez et ne donnez pas suite !

      Il n’est pas normal de payer pour être édité. Tout éditeur qui se respecte sera prêt à endosser lui-même les risques financiers de la publication d’un ouvrage, et ne devrait donc pas demander un centime à ses auteurs. 😉

  8. J’ai édité des recueils de poésies chez edilivre et ce n’est pas pour les critiquer mais ils ont laissés mes manuscrits avec plein de fautes et j’ai reçu des tas de refus de divers éditeurs je doute qu’ils lisent mes livres ou alors très mal

    • Bonjour,
      C’est normal qu’il reste des fautes dans un livre « publié » chez Edilivre. Pas plus que les 3 colonnes, Baudelaire ou Mélibée, ce ne sont pas des éditeurs mais des prestataires de service. Il n’y a pas de comité de lecture, je vous l’assure. A partir du moment où on vous demande de l’argent, refusez toute publication chez une boîte du genre! Si un vrai éditeur refuse votre manuscrit, retravaillez le encore et encore. Mieux vaut attendre que payer pour être faussement édité et finir avec l’étiquette « compte d’auteur ». Sans compter qu’aucune démarche de promotion ne sera faite, qu’on vous demandera certainement de payer pour un référencement alors que par exemple, pour être référencé à la BNF c’est gratis! Un auteur averti en vaut deux 🙂

  9. Bonjour,
    Je suis né en 1949.
    Quand j’avais 5 ans, je savais lire et écrire. Aujourd’hui on me traiterait de surdoué. C’est l’excuse de l’Éducation Nationale pour la paresse intellectuelle de ses enseignants. En réalité, je faisais des dictées comme tous les enfants de 5 ans de ma classe, à l’école communale.
    Jusque vers mes 35 ans, il arrivait qu’on me demande de corriger un courrier pour rendre service. Depuis, je me fais engu…er si j’ai le malheur de corriger une faute.
    J’ai eu quatre livres édités chez un éditeur classique. Je peux donc parler d’expérience.
    Un éditeur ne lit pas tous les manuscrits ? Bien sûr que si mais pas au-delà de 4 ou 5 pages si c’est bourré de fautes d’orthographe et d’accord du participe.
    Si vous écrivez une phrase comme : « un manuscrit qui se trouve noyer au milieu de 5000 autres », soyez certain que l’éditeur ne lira pas votre livre jusqu’au bout et qu’il le jettera à la poubelle.
    Ne vous faites pas d’illusion : une lettre de candidature et un CV rédigés avec des fautes, finissent de même à la poubelle. C’est ainsi que l’illettrisme mène au chômage et à ses conséquences les plus violentes. J’ai bossé pendant trente ans dans le social, je sais de quoi je parle.
    Et n’allez pas croire que je fasse l’esprit supérieur ou simplement le malin : même un lettré, par opposition à un illettré, consulte de temps en temps le dictionnaire ou le Bescherelle. Il n’y a pas de honte à ça.
    Inutile de protester : si deux personnes qui s’écrivent, font des fautes d’orthographe, pour peu qu’elles ne fassent pas tout à fait les mêmes fautes, certaines fautes de l’une vont gêner l’autre et réciproquement.
    Inversement, si l’un des deux correspondants ne fait aucune faute, cela ne gênera pas l’autre. Expérience faite cent fois.
    Un enfant n’est pas responsable de son illettrisme : c’est l’effet de la méthode globale. Un adulte est responsable de son illettrisme : il y peut quelque chose.
    Que devez-vous faire dans votre intérêt ?
    Faire comme si vous ne saviez ni lire ni écrire, comme si vous étiez non un illettré mais un analphabète. Réapprenez à lire et écrire, selon la méthode syllabique. C’est la méthode Boscher, en vente libre dans les supermarchés.
    Suivez soigneusement le programme Boscher, jour après jour. Acceptez d’y passer une heure par jour. Avec ce que vous avez déjà comme bagage culturel, ça ne sera pas trop difficile.
    Dans 3 ou 4 mois, vous irez déjà mieux et vos manuscrits ne finiront plus à la poubelle.
    Bien à tous.

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