Les auteurs auto-édités numériques s’accordent tous pour reconnaître l’importance d’Amazon et de sa plateforme Kindle Direct Publishing dans leur activité. Il faut reconnaître que la plus grande librairie du monde (surnom de l’entreprise américaine) écoule ses liseuses Kindle comme des petits-pains et fait office de leader du marché. Récemment, deux écrivains indépendants français dont je parlais sur ce blog, à savoir Chris Simon et Alexandre Jarry, avaient décidé d’opter pour le programme KDP Select, preuve qu’Amazon fait également du charme aux auteurs de l’hexagone ! J’ai donc pensé qu’il était plus que temps de parler ici du fameux programme, ce qui pourrait autant intéresser les lecteurs curieux que les auteurs désireux de vendre leurs livres numériques !
Kindle et Kindle Direct Publishing
Comme je n’ai pas envie de perdre quelques lecteurs en route, abordons tout d’abord les pré-requis à la compréhension du KDP Select. Commençons par un peu de vocabulaire : le Kindle est la liseuse (livre électronique) vendue par Amazon, qui lit des livres numériques au format Kindle (aussi appelé AZW). Pour mettre en ligne un livre numérique sur Amazon, l’auteur ou l’éditeur peut passer par Kindle Direct Publishing (ou KDP, lire l’article Publier un livre sur Amazon pour plus de détails).
Pour saisir complètement les tenants et aboutissants du programme KDP Select, il est important de comprendre que le format Kindle ne peut être lu que sur une liseuse Kindle (ou sur un ordinateur bien sûr !). Si vous achetez un livre numérique sur Amazon et que vous possédez une liseuse Sony ou Bookeen par exemple, vous ne pourrez pas lire le fichier tel quel. Si vous êtes passé à côté du récent article sur les formats de livres numériques, suivez le lien pour mieux comprendre !
Ces quelques précisions faites, nous pouvons entrer dans le vif du sujet !
Qu’est-ce que le KDP Select ?
Le programme KDP Select est un service gratuit (mais pas pour autant sans contrepartie) qui vous est proposé lorsque vous publiez votre livre numérique sur Amazon. En souscrivant à ce programme, vous bénéficierez de plusieurs avantages par rapport aux autres auteurs qui vendent leurs livres sur Amazon :
- Un taux de redevance de 70% pour les ventes au Japon, en Inde et au Brésil : Comme je l’ai déjà précisé il y a quelques temps, il faut savoir que la redevance proposée par KDP (le pourcentage du prix du livre que vous recevez) oscille entre 35% et 70%, selon le pays d’achat ou encore le prix que vous avez fixé. Il faut noter que cet avantage du KDP Select est très relatif car si votre livre est exclusivement en Français, il y a peu de chances qu’il soit acheté depuis le Japon, l’Inde ou le Brésil.
- La possibilité pour votre livre d’être emprunté par des lecteurs : Avantage plus intéressant, adhérer au programme KDP Select permet à votre livre d’être disponible au prêt pour tous les lecteurs ayant adhéré au Kindle Owners’ Lending Library Program, un programme d’emprunt par abonnement proposé à tout possesseur d’une liseuse Kindle. Les lecteurs abonnés pourront emprunter gratuitement votre livre. Selon le nombre d’emprunts de votre livre, vous recevrez une somme plus ou moins importante. La somme que vous recevrez pour un emprunt sera bien inférieure à celle que vous recevez pour une vente, mais cela peut permettre à votre livre de circuler plus rapidement.
- La possibilité de lancer des opérations promotionnelles : KDP Select vous permettra également de rendre votre ouvrage gratuit, pour une durée limitée à 5 jours maximum, par période de 90 jours. Certes, un exemplaire offert n’est pas un exemplaire vendu, mais ce type d’offre spéciale peut aider à faire grimper votre livre dans le Top 100 Amazon, et avoir par la suite un effet positif sur les ventes en l’exposant davantage.
Mais comme un avantage n’arrive jamais seul, il faut noter que la souscription au programme KDP Select ne peut se faire sans une contrepartie : celle de rendre votre livre numérique exclusif à Amazon. Autrement dit, pour bénéficier de ces divers avantages, il faut que votre livre numérique ne soit vendu que sur Amazon, et pas sur une autre plateforme de vente numérique. Précisons que cette restriction ne s’applique pas à la version papier de votre livre si elle existe.
Naturellement, cette restriction n’est pas éternelle. L’adhésion au programme KDP Select dure 90 jours, période durant laquelle votre livre ne devra pas être vendu ailleurs que sur Amazon. Passés ces 90 jours, vous perdez les différents avantages évoqués plus haut. Vous pouvez alors choisir de vendre votre livre numérique sur d’autres plateformes ou adhérer à nouveau au programme KDP Select pour une autre période de 90 jours… et ainsi de suite !
Il est à noter que le choix de souscrire à KDP Select s’applique à un livre, et non pas à tout votre catalogue. Libre à vous de choisir d’expérimenter le programme sur un seul de vos livres ou de l’appliquer à tous les ouvrages que vous vendez.
Avantages et inconvénients du KDP Select
Vient pour moi le moment de donner mon avis sur ce programme que je n’ai jamais testé (sur une prochaine publication peut-être, mais pas dans l’immédiat !). Si tous les avantages offerts par le KDP Select ne se valent pas (je pense ici aux 70% de redevance en Inde, au Brésil et au Japon, qui ne sont pour moi que de la poudre aux yeux !), je suis convaincu de l’intérêt de ce programme pour une meilleure visibilité de votre ouvrage sur la boutique Amazon.
Pour peu qu’il y ait un nombre suffisant de lecteurs français abonnés au Kindle Owners’ Lending Library Program (le nom d’abonnement le plus compliqué qu’il m’ait été donné de voir !), le KDP Select vous permettra de toucher ce public. Les offres promotionnelles permettront également à votre texte d’être davantage lu, et donc peut-être de recevoir plus de commentaires et de notes, et de grimper dans le classement Kindle. Les auteurs les plus pingres regretteront de devoir brader leur livre numérique (que ce soit par le prêt ou par l’offre gratuite), mais si cela leur permet de vendre plus par la suite, pourquoi pas ?
Reste néanmoins un inconvénient important : celui de ne proposer votre livre qu’aux possesseurs de Kindle. Certes, on pourra dire que la liseuse Kindle est la plus répandue, cela n’empêche pas qu’un nombre assez conséquent de lecteurs numériques utilise d’autres appareils : Nook, Sony, Bookeen,… Passer par le KDP Select vous contraint donc à vous priver de ce lectorat. Certes, cela ne dure « que » 90 jours si vous décidez de ne souscrire au programme qu’une seule fois, mais cela me paraît toujours délicat de dire à une partie de vos lecteurs d’attendre trois mois avant de pouvoir lire votre dernier bouquin…
Mais encore une fois, si les résultats sont là, peut-on en vouloir aux auteurs de faire ce choix ?
Même si c’est un peu facile, je m’en voudrais de ne pas terminer cet article en tapant sur les doigts d’Amazon. Car il ne faut pas oublier que le KDP Select n’est pas tant un service offert aux auteurs qu’une géniale opération marketing. Une fois encore, Amazon montre sa capacité grandiose à manger les concurrents et à entraîner le plus grand nombre de lecteurs numériques possible dans son sillage. Qui dit exclusivité des livres numériques sur Amazon dit en effet catalogue plus vaste que chez la concurrence et attrait de nouveaux lecteurs. En tant que client régulier de ce site de e-commerce, je suis assez mal placé pour le critiquer, mais toujours est-il que face à une politique numérique si agressive, je n’achèterais jamais de Kindle…
Et vous, chers lecteurs ! Que pensez-vous du programme KDP Select ? L’avez-vous déjà essayé ? N’hésitez pas à évoquer votre expérience ou à poser toutes vos questions dans les commentaires de cet article !
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Moi ça me démange de plus en plus… Soit ça, soit le passage par une grande maison d’édition. J’ai de plus en plus de mal avec les pures éditeurs numériques…
Encore fusse-t-il que j’ai le temps de bouclé mes différents projets en cours :p
Vous avez eu bien raison de préciser que la « redevance » est le pourcentage versé à l’auteur, car il était possible de comprendre le contraire, c’est-à-dire que c’est la commission que Amazon perçoit.
Comme vous le savez, je n’ai pas tenté cette formule, mais peut-être pourriez-vous inviter Chris Simon et Alexandre Jarry à nous raconter leur expérience quand ils en auront tiré les conclusions ?
Je suis d’accord avec vous pour penser que les probabilités qu’un livre en français intéresse le marché japonais ou brésilien sont faibles. Quoique…
Syllabaire Editions, le pure player qui me publie, a annoncé hier la fermeture de toutes ses collections, hormis les livres de cuisine, effective le 15 septembre. Comme « Le père adoptif », que vous aviez chroniqué ici, est disponible aussi en anglais, je ferai peut-être un essai une fois que Syllabaire l’aura effectivement retiré de la vente.
A mon avis, le fait que les livres vendus par Amazon soient conçus pour le Kindle n’est pas vraiment un problème. Il est facile, même pour les nulles comme moi, de les convertir en ePub avec un logiciel gratuit tel que Calibre. Comme vous, je n’ai pas de Kindle, et je n’en aurai sans doute jamais.
Merci pour ce nouvel article, Pierrick, très instructif comme tous ceux que vous écrivez.
Tipram
Merci pour vos commentaires ! 🙂
@Guillaume : L’avantage pour tes deux projets est que la préparation est la même : que tu t’auto-édites ou que tu t’apprêtes à démarcher des grandes maisons d’édition, tu as intérêt à peaufiner ton texte comme jamais !
Courage pour tes différents projets ! Au passage, je te conseille de t’acharner à fond sur un seul projet, le multitâche est difficilement productif.
Et je peux comprendre ta réticence vis à vis des pure player, même si je pense qu’il ne faut pas forcément négliger les petits éditeurs au profit des grosses maisons, ce peut être un point d’entrée comme un autre…
@Tipram : Oui, la redevance est bien versée à l’auteur. J’en profite au passage pour rappeler à quel point me choque cette redevance à 35% ! Mais passons !
Je vous invite vraiment à faire cet essai avec le Père adoptif ! Il faudra simplement vous assurer que le livre n’est plus vendu nulle part.
Ce n’est pas une mauvaise idée d’en parler directement aux concernés. Je sais que le récent livre de Chris Simon est assez bien classé dans le Top 100 Amazon, et qu’Alexandre Jarry avait aussi rencontré un grand succès avec son livre [R.U.N] (qui le méritait bien !). Je vais essayer de titiller de leur côté pour avoir plus d’informations !
Pour ce qui est du Kindle et de son format, je suis assez d’accord avec vous, mais même si cette conversion est facile, il faut :
1- rechercher comment faire la conversion
2- télécharger un logiciel spécifique (ici Calibre)
3- Convertir manuellement tout ses fichiers
Il faut comprendre que cette manipulation n’a rien de naturel, et que je doute sincèrement qu’un possesseur de liseuse non-Kindle achète ses livres numériques sur Amazon. En revanche, la disponibilité d’un plus grand nombre de livres numériques sur Amazon peut inciter les lecteurs à acheter une Kindle, d’où le côté très malin d’Amazon !
Effectivement pour mes projets (y’en a plus que deux, si on compte les feuilles qui trainent un peu partout 🙂 la démarche est la même quoi qu’il arrive : sortir un truc nickel et se lancer.
Travailler sur un seul projet, j’essai de m’y tenir. Malheureusement, j’ai parfois des moments de saturation, et changer de projet me permet de m’aérer l’esprit et de repartir de l’avant. Insister sur un truc qui n’avance pas est jamais la bonne solution chez moi.
Pour les pure-players, mon raisonnement est assez simpliste : comment des petites maisons néophytes (et fortement artisanales) arrivent à pondre une cinquantaine d’ouvrages par an, quand de grosses maisons rodées et expérimentée en sortent deux à trois fois moins ? Quel est l’impact sur la qualité du texte ?
Personnellement, je n’ai jamais autant abandonné de mauvais livres en cours de route que depuis que je lis des ouvrages de pure-players.
Alors non je ne négligerai pas les petits, mais il faudra surement que je trouve celui qui colle à mes attentes et à mon projet…
Après moins d’un mois d’expérience d’autoédition chez Amazon, je n’ai pas encore vu l’intérêt d’utiliser KDP select, même si les contraintes ne me poseraient pas de problème puisque je ne suis que chez Amazon pour l’instant, Il semblerait qu’il représente entre 70 et 90 % du marché – difficile d’avoir des chiffres précis- Je me lancerais sur ibookstore, kobo et samsung book (http://www.idboox.com/actu-reader/exclu-ebooks-samsung-va-ouvrir-une-librairie-geante-en-france-video/) plus tard, les autres me paraissent trop confidentiels.
Je pense que ce système peut être utile quand votre ebook descend dans les bas de classement, mais pour l’instant je suis plutôt dans le top 10 de la catégorie érotique, donc je ne vois pas ce que je peux faire de plus de ce côté là. Il peut, éventuellement permettre de grimper dans le classement général (pour moi : littérature sentimentale ou littérature ) pour être plus visible, mais je n’en suis pas encore convaincue. Mon problème est que je ne suis pas classée littérature sentimentale (mais je cherche !!)
En terme de visibilité sur le site je pense que le bon choix des 2 catégories et des 6 mots clés lors de l’enregistrement de l’ebook sont bien plus importantes que l’usage de la gratuité.
sybil
Parlons Fiscalité. les redevances perçues seront soumises à l’impôt BIC à titre non professionnel au-delà d’un minimum de 350 euros. Les auteurs paient ce que Amazon ne paie pas, puisque le siège est au Luxembourg. Je songe à boycotter cette entreprise puisque mon livre est sur KDP. Qui d’ailleurs contrôle la réalité des ventes ? Amazon-KDP peut toujorus me déclarer ce qu’il veut. Aucun moyen de contrôle. J’en ai vendu 590 ? Pourquoi pas 1590 ou 15990 ?
Merci pour ces commentaires très intéressants.
@Sybil Effectivement, Amazon doit représenter environ 70% du marché. Mais comme j’aime à le dire, il me paraît hasardeux de tourner le dos à 30% du marché, surtout quand le marché en question (l’édition numérique française) est assez peu développé.
A votre place, et si vous ne comptez pas mettre votre livre en vente ailleurs durant les trois prochains mois, je testerais tout de même le KDP Select, ne serait-ce qu’à titre expérimental.
@Berenger Bienvenue dans le monde de l’Internet ! Plus sérieusement, Amazon n’est pas la seule entreprise d’Internet mondiale à ne pas payer les taxes françaises, et je ne suis pas sûr que ce soit aux clients ou aux utilisateurs de faire quelque chose pour résoudre ce problème.
Pour ce qui est du nombre de ventes, le problème sera le même partout, à partir du moment où le produit est numérique, reste que je doute qu’une entreprise comme Amazon ose trafiquer ses chiffres de ventes, ne serait-ce que par crainte du tollé qu’une telle révélation ferait sur ses affaires.
Le souci du boycott, impôts ou non, c’est que les livres que vous avez vendus sur Amazon ont été vendus en partie grâce à Amazon. Si vous décidez de vendre vos livres sur votre propre site Internet, vous risquez d’avoir moins de succès…
@Pierrick. Je ne suis pas contre l’idée d’expérimenter le système, d’autant que si j’inscris maintenant mes ebooks et ne fait des gratuits que début septembre (quand je serais probablement retombée dans les fonds du classement), je tiendrais mes objectifs de publier sur les 3 plate-formes que j’ai cité plus haut fin septembre.
L’autoédition est vraiment une démarche expérimentale, il est difficile d’avoir des chiffres sur le nombres de ventes et la durée de vie d’un ebook, pour pouvoir mettre en place une quelconque stratégie. A chaque se découverte et son expérimentation !!!
Je ne veux pas tourner le dos à 30 % du marché, mais au delà des 3 plate-formes cités en plus de KDP, je pense que ça devient tellement confidentiel que c’est beaucoup de temps et d’énergie que je ne consacre plus à l’écriture. Et je suis persuadée qu’ils seront « mangés » à un moment ou à un autre par les plus gros. C’est un marché très agressif ou les choses changent souvent.
Par contre, j’ai une question : J’ai lu ici (http://catherineryanhoward.com/2013/06/19/how-self-published-books-are-made-start-to-finish-part-ii/ ) enfin google traduction m’a aidé ;-), que cette auteur publie seulement sur KDP et smashwords, car ce dernier redistribue à toutes les autres plate-formes, est-ce le cas aussi en France ? je n’ai pas encore cherché d’infos sur ce sujet.
sybil
Oui, les plateformes que vous citez me paraissent suffisamment connues pour être intéressantes. Et il est vrai que d’être présent partout complique un peu la tâche de suivi des ventes ! En revanche, je vois mal ce que la plateforme Samsung apportera de plus…
Je pense (à vérifier !) que Smashwords fonctionne aussi en France. En revanche, si je ne m’abuse, ils prélèvent un petit pourcentage sur les ventes.
Question idiote : qu’arrive-t-il avec l’ISBM et le dépot légal?
Aucune question n’est idiote ! L’ISBN n’est pas forcément obligatoire pour vendre un livre numérique, mais est fortement conseillé. Quand au dépôt légal, il n’est pas obligatoire pour les livres numériques. Cliquer ici pour plus d’informations ! 😉
Pingback: La revue de l’après-fin du monde (s25) | Jartagnan.com
Pour ce qui est de mon retour sur KDP select, il est évident que la visibilité a été un point clef. Les journées ‘gratuites’ proposées, bien utilisées, m’ont permis de multiplier mes ventes par 80… Evidemment, pour rester très terre à terre et pour ceux que ça intéresse, ce sont autant de ‘ventes’ qui, étant gratuites, ne m’ont rien apporté financièrement (Aucun problème pour moi, puisque ma philosophie n’est pas d’être vendu en masse, mais plutôt d’être lu en masse).
En revanche, pendant ces quelques jours, [R.U.N] s’est fait une place de choix sur internet, a même pu s’incruster sur le podium des ebooks d’amazon pendant 2 bonnes semaines et a vu fleurir ici et là plusieurs articles de blog ou commentaires.
Une excellente publicité donc!
Néanmoins, je n’ai pas souhaité poursuivre le programme dans la mesure où, sur twitter notamment, je me suis vu reproché d’avoir choisi de signer avec le diable en personne et de ne proposer mon que sur cette plateforme. Les 90 jours d’exclusivités passés, j’ai donc ouvert [R.U.N] aux plateformes Kobo et Youscribe.
Ne nous voilons pas la face, le roman a subi la dure loi des classements de référencement sur les différents sites et fait déjà partie des oubliés. Cependant, j’ai connu une certaine forme de « célébrité » pendant 3 petites semaines et ça, ça ne se boude pas! 🙂
Merci pour ce retour très intéressant ! La gratuité peut donc réellement offrir une visibilité à un ouvrage, ce qui est déjà une bonne nouvelle en soi, même si effectivement les livres offerts ne te rapportent rien.
Je n’irai pas jusqu’à parler de signer avec le diable, mais il est vrai que je trouve ça assez délicat de dire à ses lecteurs d’acheter une Kindle ! 🙂 Et du coup, ton prochain ouvrage passera par la case Kindle Select ?
Sincèrement, la question se pose, car sans ce programme [R.U.N] ne serait jamais sorti de l’ombre: réaliser sa propre promotion est une affaire soit épuisante soit coûteuse, soit les deux. Si je pouvais ne consacrer ma vie qu’à l’écriture ce serait avec plaisir et je m’investiraient à 200% dans la promotion de mes ouvrages. La vraie vie est toutefois bien là, me rappelant à l’ordre. Donc pour moi, à moins de passer par un éditeur costaud et sérieux, ce dont je doute, étant donné que je fuis malgré moi toute ligne éditoriale « bankable », le kdp select servira probablement de tremplin pour le prochain roman.
Tout ceci est à mettre au conditionnel, naturellement, puisque le nouveau roman n’a qu’une poignée de pages d’écrites. D’ici sa sortie, d’autres opportunités et/ou plateformes se présenteront peut-être!
Merci pour cette réponse, qui montre en un sens que le programme peut-être intéressant. En tout cas, bon courage pour ton prochain ouvrage, en espérant qu’il soit aussi réussi que [R.U.N] ! 😉
Guillaume a soulevé la question de la qualité. Mon avis est que dans l’édition traditionnelle comme dans l’édition numérique, on trouve de tout. Je n’ose pas citer le nom des auteurs dont les livres papier m’ont déçue, et dont certains ont même reçu des prix prestigieux ou des louanges des critiques littéraires. Au moins, quand j’achète un ebook et qu’il ne me plaît pas, mes étagères ne sont pas encombrées.
Cela ne m’empêche pas de reconnaître qu’un effort doit être fourni par les pure-players.
Tipram Poivre
J’ai fait une recherche du côté des bibliothèques et découvert que les livres Kindle ne sont pas disponibles en bibliothèques et donc ne peuvent pas être empruntés. Amazon a signé une entente avec les bibliothèques aux USA, mais pas au Canada, d’où je vous écris. Qu’en est-il des bibliothèques en France ?
Merci par ailleurs pour tous vos conseils – vos informations sont très utiles.
Louis Hémon (!)
Merci pour votre commentaire. Je ne suis pas sûr de comprendre votre question, parlez-vous de bibliothèques physiques ? Si c’est le cas, il faut noter qu’une bonne partie des livres présents sur Kindle sont des livres exclusivement numériques, si bien qu’ils sont forcément indisponibles en bibliothèques puisqu’ils n’existent pas en papier. J’espère ne pas avoir répondu à côté de la plaque !
Bonjour,
Je suis édité sur KDP et ai opté pour KDP Select. Mais je ne vois pas comment je peux faire la promotion de 5 jours dont il est question – ni en quoi elle consiste. Pouvez-vous m’aider SVP?
Merci d’avance,
Jacques-François MARTIN
Bonjour Jacques-François,
Tous les 90 jours, il vous est possible de rendre votre livre numérique gratuit pour une période de 5 jours, de manière à augmenter sa visibilité. Vous ne recevrez pas de rémunération pour les livres gratuits téléchargés, mais cela pourra vous permettre de faire connaître votre livre.
Toutes les informations nécessaires sont disponibles ici : https://kdp.amazon.com/self-publishing/help?ie=UTF8&topicId=A6KILDRNSCOBA#freepromo
Est-ce que la procédure pour ne plus être vendu en exclusivité chez Amazon est compliquée ? Faut-il supprimer le livre puis le télécharger à nouveau ?
Merci d’avance.
Tipram
Bonjour Tipram,
Sans jamais l’avoir testé, je pense qu’il suffit de se connecter sur la plateforme KDP pour désinscrire son livre. En revanche, vous êtes tenue d’attendre les 90 jours après publication avant de le republier sur d’autres plate-formes, sous peine de ne pas recevoir vos redevances du programme…
Mon conseil est de « profiter » du programme jusqu’à la fin des 90 jours avant de quitter KDP Select. Pensez tout de même à décocher votre livre du programme, sinon le renouvellement est automatique (désolé, je ne connais pas la procédure exacte car je n’ai jamais testé le programme :-s).
Merci pour votre réactivité, Pierrick.
Tipram
moi, je suis sur kdp select et j’ai voulu promouvoir mon e.book ! j’ai fait la manoeuvre sur le kdp en mettant la promo pour 5 jours !!
et le jour J, qu’elle n’a pas été ma surprise de … ne rien voir !
j’ai écris à amazon pour demander et ils m’ont répondu que ça ne marche que pour ceux qui sont sur amazon.com ou uk, et que les france, allemagne et italie n’ont aps droit a ces promos là !! mème sur amazon.com où il a paru pendant 5 jours, j’ai pas seulement pu le voir car ils voient nos adresses ip et du coup, nous empéchent mème d’acheter comme ça pour les français voulant acheter par l’étranger !!
bravo le kdp select qui m’a frustrée, lésé, sur mon propre bouquin dans mon propre pays où c’est là que je vend le plus !!
Merci de ce partage d’expérience. C’est curieux, j’ai entendu de nombreux auteurs français utiliser KDP Select. La promotion était-elle active sur Amazon.com ou pas du tout ?
oui, active sur amazon.com et c’est une amie habitant la Suisse qui m’a fait passer le flach de l’image vu que moi, mème sur amazon.com je ne pouvais pas voir !
voici le mail que m’a envoyé amazon suite à ma demande pour savoir ce qu’il se passait : (c’est de samedi dernier ! c’est pas vieux !!):
« »
Bonjour Madame,
Je comprends votre confusion.
J’ai vérifié votre livre « Le Petit Monde de Taingord » dans notre système, et il indique que vous avez prévu une promotion Countdown deal qui devrait commencer le 24 (aujourd’hui) à 17 heures heure française. Je peux vous confirmer que sa promotion de Countdown deal sera donc bien en marche sur amazon.com. Cependant, comme votre compte indique que vous êtes en France, et que votre zone géographique est associée à amazon.fr, il ne vous sera pas possible de la voir de votre côté. En d’autres termes, ceci s’applique aussi aux éditeurs se situant dans des zones associées à amazon.de, amazon.it, etc.
Néanmoins, je peux vous confirmer qu’elle sera en marche, et que le livre sera offert à 0.99 USD pendant sa période de promotion. Vous pourrez aussi vérifier l’évolution de ses ventes pendant ce temps dans la nouvelle section « Promotion » dans vos rapports de vente. Celle-ci a été ajoutée uniquement pour la promotion Countdown deal.
Malheureusement, la promotion n’est pas encore disponible pour tous les sites amazon. L’idéal serait qu’elle le soit partout, mais jusque-là la promotion n’est disponible que sur les deux sites amazon.com et amazon.co.uk. Et contrairement aux autres formes de promotion, elle doit être programmée séparément, c’est-à-dire, que si vous le réglez pour amazon.com, il ne va pas se lancer sur amazon.co.uk; il faudra le faire pour les deux marchés. Dans votre cas par exemple, la promotion est offerte sur amazon.com.
Mais pour expliquer le concept, vue que vous êtes en France, vous ne saurez pas voir cette promotion (tant sur amazon.fr que sur amazon.com), parce que l’adresse IP de votre ordinateur indiquera toujours que vous êtes en France. En d’autres termes, seule les habitants des pays ou régions ayant pour site principal amazon.com sauront voir le livre à son prix réduit sur amazon.com.
J’espère avoir répondu à vos attentes. Si ce n’est pas le cas, ou pour toute autre question, je reste à votre disposition.
En attendant, permettez-moi de vous souhaiter une très agréable journée.
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Extrêmement décevant, en effet ! Connaissant le peu de ventes de livres français hors France, je peux tout à fait comprendre votre frustration ! Si d’autres auteurs ont trouvé le moyen de contourner ce système, qu’ils n’hésitent pas à témoigner ! 😉
Pingback: Mes deux livres gratuits les vendredis 16 et 23/1 - Guy Morant
Bonjour,
Je n’ai plus qu’à attendre la fin des 90 jours. Ce n’est pas la fin du monde, mais on ne m’y prendra plus…
Je sais que cet article date d’il y a quelque temps, mais je voulais donner mon expérience : j’ai mis mon roman « Parfois l’Ange se tait » en auto-édition sur Amazon pour qu’il soit disponible immédiatement, mais je compte quand même chercher une maison d’édition d’ici peu (j’y crois, j’y crois). Je n’avais pas l’intention de mettre mon livre autre-part que sur Amazon, je l’ai donc inscrit à KDP Select… Erreur ! Car ne pas pouvoir vendre son livre sur une autre plateforme que KDP, c’est une chose. Mais je ne peux pas non plus le proposer gratuitement autre part. Or, j’ai découvert Wattpad et voulais y mettre mon roman… Mais non, c’est interdit. Même sur son propre blog, on ne peut mettre qu’un extrait jusqu’à 10%
Merci pour ce site fort intéressant !
L’auto-édition, c’est passionnant, mais je crois quand même que c’est trop de boulot pour moi… Du temps que je préfère passer à écrire. Je me laisse encore un peu de temps pour voir si j’arrive à quelque chose, mais je crois que je vais tenter ma chance plus rapidement que prévu dans l’édition classique.
Véronique
Bonjour Véronique,
Merci pour ce retour d’expérience ! 😉
Il est très utile de préciser que la diffusion gratuite est également interdite quand on signe auprès de KDP Select.
Je comprends tout à fait votre point de vue vis à vis de l’auto-édition. Il est vrai que c’est un travail à part entière ! L’intérêt de l’éditeur est qu’il vous permet de vous concentrer sur votre « cœur de métier ». Je vous souhaite de trouver un éditeur très rapidement.
Qu’en edt-il pour la poésie ?
Amazon accepte de publier tout type de contenu, y compris la poésie ! 😉
Bjr
Je viens de terminer le manuscrit de mon premier roman que je compte auto éditer. Merci pour ces précieuses informations. Je n’y connais vraiment rien.
Cecile